CETTE HISTOIRE NE M'APPARTIENT PAS
Pour la première fois de sa vie, Drago avait "peur". Pas pour lui, pour "elle".
Il avait déjà ressenti l'inquiétude, l'angoisse ou encore la panique, mais jamais la peur, la vraie ; celle qui vous glace les entrailles, vous étouffe le cœur et vous rend incapable de réfléchir à quoi que ce soit si ce n'est l'image de l'autre en danger. La voir ainsi prisonnière de cette créature sans pouvoir intervenir, au risque de la perdre, l'empêchait de respirer correctement et Drago dût se faire violence pour se reprendre, chose chaque fois très difficile lorsqu'il s'agissait d'elle.
- Pose ta baguette ! répéta le vampire d'une voix givrée.
Les yeux exorbités de Hermione l'intimaient à obéir mais Drago ne put se résoudre à risquer de se retrouver désarmé face à cette situation qu'il ne supporterait pas longtemps. En effet, la colère remplaçait peu à peu la peur et son assurance revint également, la haine agita ses yeux qui ne cessèrent d'alterner entre Hermione et les mains grisâtres qui l'emprisonnaient.
- Pour la dernière fois, s'impatienta le vampire, lâche ta b...
- Hors de question ! cracha Drago.
Il vit le regard de l'ancienne Gryffondor lui lancer des éclairs mais l'ignora et se concentra sur le vampire qui allongea lentement sa mâchoire vers le cou de la jeune femme.
- Drago ! supplia alors Hermione d'une voix aigue.
Le vampire se figea soudainement. Il planta ses yeux rouges dans ceux du jeune homme et ses traits de chasseur perdirent toute trace de menace :
- Drago Malefoy ? murmura-t-il.
Celui-ci se redressa de toute sa hauteur et approuva d'un signe de tête. En l'espace d'une seconde, la créature avait disparue dans la nuit noire et sa proie s'effondra au sol, évanouie.
La sensation de deux pointes tranchantes effleurant son cou finit enfin par s'estomper, et une voix au timbre mélodieux lui parvint de loin. La fraîcheur de la nuit lui agrippa la peau et Hermione ouvrit les yeux. Deux perles grises la toisaient et un sourire incroyablement craquant accueillit son retour à la réalité. Par reflex, la jeune femme se redressa d'un coup mais avant qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit une poigne puissante lui avait saisit les avant bras.
- Calme-toi Hermione, il n'y a plus de danger.
Malgré ses paroles rassurantes, elle jeta des coups d'œil autour d'elle et ses mains tâtonnèrent ses poches à la recherche de sa baguette. Face à la sérénité du jeune blond, Hermione finit par se calmer et respira un grand coup, se sentant idiote de paniquer ainsi alors qu'elle était censée représenter une auror entraînée, nouvel espoir de la guerre. Toutefois elle fut reconnaissante à Drago pour sa patience, il attendit sans un mot qu'elle ait fini sa crise. Mais soudain sa prise d'otage lui revint en tête, la réaction inexistante de Drago face aux menaces et tout sentiment de gratitude disparût pour laisser place aux reproches :
- Tu n'as pas posé ta baguette ! s'écria-t-elle alors sans pourtant réussir à être fâchée.
- Tu as repris tous tes esprits on dirait, constata Drago en se levant du sol humide.
Hermione l'imita avec moins de délicatesse et fronça ses sourcils, attendant une réponse.
- J'ai fait ce qu'il fallait, se défendit Drago en prenant le chemin du retour. Et si c'était à refaire, je referais.
- Mais il allait me tuer ! s'indigna-t-elle en le suivant d'un pas rageur.
- Une seconde de plus et il était réduit en cendres, je visais sa tête et tu n'aurais pas été touchée crois-moi. Si je n'ai pas posé ma baguette, c'est parce qu'on se serait retrouvés tous les deux désarmés face à un vampire qu'on a interrompu en pleine chasse par un piège. Tu n'imaginais même pas son humeur, il nous aurait tué.
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Tout le monde peut tomber amoureux Malefoy
Fanfiction7eme année, un pari, une histoire Cette histoire ne m'appartient pas, j'ai l'autorisation de l'auteur (CF la couverture)