ꕥ The change of fate ꕥ

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25 juin 1995 | 09h10

Hermione se rapprocha plus proche, si possible, du corps de Drago. Il caressa doucement ses cheveux tandis que ses yeux argentés la scrutèrent.

— Je vais le dire à mes parents, dit-il faiblement.

— Quoi? demanda-t-elle en levant le nez vers lui.

— Je vais leur annoncer que je suis en couple avec toi.

— Ce n'est pas un peu trop tôt? Nous ne sortons qu'ensemble depuis que quelques mois.

Il lut l'inquiétude dans ses yeux et l'embrassa tendrement.

— Tout va bien aller... De plus, avec la menace de Tu-Sais-Qui, je veux agir avant qu'il ne soit trop tard.

— Mais... Si tes parents ne l'acceptent pas et te renie?

— J'ai encore soit peu de confiance en eux et puis, ma mère ne laisserait jamais mon père faire cela.

Elle le serra dans ses bras et il embrassa sa tête. Il respira un bon coup, le stress qu'il ressentait face à la déclaration imminente diminuant quelque peu. Son shampoing à la fraise et au miel avait un tel effet apaisant sur lui. Dans son lit, dans le dortoir des Serpentards, il avait l'impression que rien ne pouvait les atteindre. Cependant, dehors, une atmosphère sombre et menaçante s'était installée suite au retour de Voldemort. Drago ne voulait pas, de tout son cœur, perdre Hermione. Seulement en décembre dernier, s'aurait-il moqué de lui-même, mais Noël semblait si loin. Il devait se l'avouer, la voir en larmes avait réellement été le déclic. Avait-il été en amour avec elle à cet instant? Non, mais il avait toujours eu cette étrange obsession pour elle et suite à leurs nombreux rendez-vous, suivant celui à la tour d'astronomie, Drago était tombé éperdument amoureux de la petite brunette. Ainsi, s'il devait être renié, qu'il en soit ainsi, mais pas avant d'avoir tenté sa chance pour sauver non seulement sa relation avec Hermione, mais aussi sa famille des mains de Voldemort.

— Je t'aime, murmura-t-elle.

— Je sais.

Il la serra plus fort, comme pour lui montrer son amour et elle comprit. Drago n'était nulle sorte de personne qui te le disait, mais ses gestes t'indiquaient qu'il t'aimait profondément.

29 juin 1995 | 14h02

Lucius regarda Drago de ses yeux argentés et perçants.

— Cette Sang-de-Bourbe-

— N'ose pas!

— Elle t'a complètement retourné le cerveau, mon fils.

Il renifla dédaigneusement.

— Si je puis-je même encore t'appeler de ce mot.

— Lucius!

L'homme se retourna vers sa femme qui avait parlé. Il baissa les yeux par respect quand il croisa son expression féroce. Peu importe le nombre de défauts des hommes Malfoys, ceux-ci avaient bien une chose à offrir, un amour sans égal aux femmes qu'ils aimaient.

— C'est suffisant. Tu ne feras pas punir notre fils parce qu'il est tombé amoureux.

— C'est une fille de Moldus, Narcissa.

— J'ai déjà perdu une sœur à cause de ces préjugés stupides, je ne perdrais pas mon seul enfant en faisant une deuxième fois la même erreur.

— Cissy'...

Elle se tourna vers son fils.

— Je ne peux pas dire que c'est ce que j'aurais préféré, puisque cela serait mensonge, mais tant que tu es heureux, mon fils, dit-elle en caressant affectueusement sa joue.

Elle regarda de nouveau son mari.

— Et il a raison. Nous devons sortir de cet enfer avant d'y plonger complètement.

— Il est trop tard...

— Tu es celui qui nous a menés à cette noirceur, ainsi, tu seras celui qui nous en sortira!

Lucius fit étonner lorsque Narcissa leva la voix, cela étant tellement improbable.

— Il en est impossible, mon amour. Je lui ai voué mes services et se retourner contre lui est du pur suicide. Nous sommes pris dans ses filets et il nous tuera si nous en sortons.

— Rien n'est impossible. Partons.

— Partir où, Narcissa?

— En France, dans notre domaine secondaire. Il ne s'attaque qu'à l'Angleterre pour l'instant et si les choses devaient empirer, nous partirions pour l'Amérique du Nord.

Il resta un instant pensif, les yeux dans la vague.

— Et Drago ira ainsi à Beauxbatôns.

— Non! protesta celui-ci.

Lucius leva le ton.

— Tu n'auras pas un mot à dire, jeune homme. Nous t'avons écouté, mais à ton tour à faire des efforts dans ce compromis pour que tout se mette en place.

— Tu ne peux pas m'empêcher de voir Hermione parce que tu n'approuves pas de cette relation!

— Ce n'est guère pour cela. Tu seras seulement stratégiquement plus proche.

— Je ferai les démarches! Je contacterai le directeur et avec sa permission me rendrai en France par cheminée. Ainsi, je pourrais continuer mes études à Poudlard.

— Drago, ne commence pas.

— Lucius, intervient une fois de plus Narcissa. Le garçon a fait ses preuves.

— Mais, ma douce.

Elle sourit tendrement et l'embrassa sur la joue.

— À son âge, tu aurais fait pareille pour moi. Ne te rappelles-tu pas de toutes les nuits auxquelles tu m'avais rejoint en douce dans mon dortoir seulement pour me voir? Il a prouvé son amour pour la jeune Granger. Laisse-le donc vivre.

— Mais tu étais une Sang-Pur.

— Si nous voulons changer, alors ces préjugés ne devraient plus avoir d'importance pour nous.

— Très bien, soupira-t-il en l'approchant dans ses bras.

— Merci, chuchota Drago à sa mère.

Elle lui fit un clin d'œil, posant une main sur la nuque de son mari.

Exactement deux semaines plus tard, les Malfoys se retrouvaient dans l'une de leurs demeures secondaires en France. Comme convenu, Drago avait pu continuer ses études à Poudlard, suite à l'approbation de Dumbledore, et rester proche de sa douce. Le jeune homme rentrait en France à l'occasion par cheminée. La relation entre le prince des Serpentard et la fille Granger changea complètement le cours de l'histoire. Dumbledore ne se fit jamais tuer durant une sombre nuit et il put aider les jeunes à terminer plus rapidement leur quête de la recherche des Horcruxes. De plus, Drago avait pu rechercher de l'information dans la bibliothèque personnelle des Malfoys pour aider le duo d'or. Durant la guerre, il avait vaillamment combattu avec ses parents aux côtés de Poudlard, faisant oublier aux sorciers et sorcières de Grande-Bretagne toute relation qu'ils eurent avec Voldemort. Ainsi, la soirée de Noël en 1994 avait réellement changé le cours du destin pour Drago Malfoy.

ꕥ Trois heures, cinquante-deux minutes et trente-cinq secondes ꕥOù les histoires vivent. Découvrez maintenant