Chapitre 7 : Flash spécial

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En plein milieu de la nuit, Luna se réveilla en sursaut dans son lit. Elle avait un affreux mal de tête.
Elle essuya son front rempli de sueur dû à un horrible cauchemar.
Elle tourna la tête de l'autre côté du lit et ne trouva personne.

-Andrés ?

Chuchota Luna.

Chaque syllabe qu'elle disait lui donnait un horrible mal de crâne.
Elle sortit du lit et se dirigea vers le salon. Elle entendait des voix qui venaient de sa télévision. Elle s'avança dans le couloir.

L'homme qui était assis sur le canapé se retourna et la regarda.

-Ah, Luna ! Tu vas mieux ?

Demanda Andrés avec un sourire narquois.

-Ou...oui ? Pourquoi ?

Andrés la regarda et rigola doucement.

-Sérieusement ? T'étais si ivre que ça ?

Luna, à ces mots, sentit une énorme gêne s'installer en elle.

-Ne me dis pas que...

Commença-t-elle, mais elle fut coupée par un nouveau rire d'Andrés, cette fois moins doux.

-Ooh...bien sûr que si ! Tu étais ivre morte ! Tu as bu toute la bouteille de champagne du resto. Tu me racontais toute ta vie, et puis à un moment, tu t'es emportée sur nos petites erreurs du passé et tu m'as giflé ! C'était exactement les mêmes discussions que d'habitude quand tu es complètement ivre, mais là au moins tu ne me parlais pas que de moi, mais de toi aussi", dit-il en affichant un sourire malicieux.

-Je t'ai...giflé ?!

redemanda Luna, le visage rouge.

-Je suis désolé ! Excuse-moi ! Je ne voulais pas que cette soirée se termine comme ça, répondit Andrés.

-Oh, mais elle était très bien notre soirée, ne t'inquiète pas...très...piquante.

ajouta-t-il.

Luna alla s'asseoir avec lui sur le canapé. Elle regardait la télévision quand quelque chose la ramena sur Terre.

-Quand est-ce que Sergio va venir me chercher ? Avec...Frédéric

demanda-t-elle.

Andrés ne quitta pas le reportage sur un braquage de camionette aux alentours.

-Tu comptes toujours y aller avec lui ?

demanda-t-il.

Luna se recroquevilla sur le canapé-lit.

-J'en sais foutrement rien Andrés...et puis s'il ne vient pas, il pourrait bien appeler les flics

dit-elle.

Andrés la regarda cette fois-ci.

-Je ne vois qu'une solution.

dit-il d'un air très sérieux. Luna avait tout de suite compris sa signification.

-Tu ne comptes tout de même pas le...

dit-elle.

-Je ne compte pas. Pour ça, je compte sur toi, pas sur moi

Répondit-il.

Luna avait vraiment du mal à accepter la phrase d'Andrés.

-Donc...la traduction concrète de cette phrase est plutôt : je ne me salirai pas les mains, alors c'est à toi de le faire si tu veux être enfin libre ?

demanda-t-elle.

-Exactement.

répondit Andrés qui readressa son regard sur la télévision.

-Sache juste quelque chose. Si il te refait la moindre petite égratignure, ce n'est pas toi qui le tueras, c'est soit moi, soit un de nos futurs collègues

Ajouta-t-il.

Luna ne voulait même pas répondre à cette phrase. Elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas prévoir l'assassinat de quelqu'un qu'elle...aimait.
La femme décida donc, elle aussi, de reporter son attention sur la télévision.

- En effet, en cette fin de soirée pluvieuse, une camionnette de Prosegur a été agressée par deux braqueurs. Selon nos sources, l'un d'eux se nommerait Silene Olivera. Un braqueur a été abattu. Nous ne connaissons pas son nom ni son âge, mais nous savons que nous avons empêché de justesse un braquage de camionnette.

- Merci commandant pour cette intervention !

Des images du cadavre du braqueur ont été filmées à la télévision. Certainement pour faire craquer cette fameuse Silene.

- Une information importante a été trouvée dans les affaires de l'homme : une fameuse broche en or où il y était gravé le nom ou le surnom de "René".

-René ?
Le cœur de Luna commence à battre plus vite.

-On ne peut pas se fier à cette information car cela pourrait être n'importe qui, comme un meilleur ami ou même un objet volé.

René.

-Si vous avez la moindre information, téléphonez-nous au 06...

René. Luna ce lèva du canapé. Elle reconnaissait cette broche.

-Luna ?

-Merci pour votre attention ! Fin du flash spécial.

-Ce... ce type. Je le connais !

Dit Luna qui arriva difficilement à articuler.

-Quoi ?

-Il... Il était dans... dans... c'est moi qui lui ai offert cette...

-Dans quoi, Luna ? Dans quoi ?!

-C'était la personne qui m'a sauvé en Australie, avant que les flics m'embarquent.

Andrés continue de regarder Luna d'un air grave quand il reçoit un appel.

-Allo ?... Ok.... Demain à 18 heures ? D'accord, ça marche, j'arrive.

Andrés décroche, se lève et s'avance vers Luna.

-Je suis désolé mais... je vais devoir partir.

Dit-il en l'entourant les hanches avec ses bras. Luna était toujours en état de choc.

-Sergio m'a dit qu'il viendrait te... enfin vous chercher demain à 18 heures... alors il vaut mieux pour toi que tes affaires soient prêtes quand il arrive !

Luna hocha la tête, le regard vide. Andrés se pencha vers elle et l'embrassa.

-Tu pars dans la nuit ? À 3 heures du matin ?

Andrés la regarda, un sourire aux lèvres.

-Pour être plus discret... et pour ne pas croiser ton enfoiré de petit ami... enfin ton ex petit ami.

Dit-il en lui faisant un clin d'œil.

Luna rigola à sa phrase.

-Allez vas-y ! On se voit demain de toute façon !

-Avec ou sans ton petit Fredy ?

Elle lui donna une pichenette.

-Quel crétin tu fais !

Dit-elle en affichant un sourire sur son visage. Andrés la lâcha et ouvrit la porte d'entrée.

-Merci d'être resté, Andrés... et désolée pour la gifle... et pour mon caractère ivre.

-Il n'y a pas de quoi, mademoiselle Taraz ! Et puis... je l'avais bien cherché."

Dit-il en lui souriant.

Il ferma la porte et Luna se retrouva seule face à ses démons.

Quand Andrés lui avait demandé si elle venait avec Frédéric, elle ne connaissait même pas la réponse, mais lorsque le matin pointa le bout de son nez...

Elle avait déjà trouvé une réponse à cette question.

⚠️EN PAUSE⚠️Killer of my live [Berlin] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant