La tempete passée, les degats en suivent.

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L'horloge ne cesse de faire ces bruits insoutenables. Les poissons quant à eux, commencent à flotter un par un à la surface sans vie. Assis sur le canapé, je me triture les doigts à me les déboîter.
- Silas, j'ai besoin que tu me parles sinon on ne pourra pas avancer. Dit le vielle homme.
Mais je ne lui réponds pas, je ne le regarde même pas. Je suis assis, les yeux livides et une terrible douleur me prend au doigts. Le vieillard me regarde crispé, abasourdi.

Je tiens mon doigts demis. Je viens de me déboîter le doigt.
- T'inquiète pas je vais appelé les infirmières et tout sera parfait, ok ?
Une question qui devient une nouvelle fois réthorique. Je prends mon doigts de toute mes forces et le tire soudainement. Je ne gémis pas, je ne cris pas, je ne pleure pas mais je me souviens. Je me souviens lorsque je me suis démis le poignet. Quand Isaac était venu chez moi et m'avait poussé. Je me souviens de ne plus lui parler jusqu'à ce jours.

Le pire jour de toute ma vie.

Trois jour après l'attentat.

- Il fait un arrêt, dégagé !! Cria une infirmière.
Mon corps se souleva de quelque centimètre de la table mais en vain, mon cœur ne revenais pas.
- Encore une fois, dégagé !!
Si seulement il savait ce que ça faisait, la douleur qui m'arpentais le corps après que les deux engins le touchent la poitrine. Le pire dans tout ça, c'est que ça ne servait à rien, je ne revenais pas. Le long tracé commença alors à sonner tandis que plus personne ne bougeait.
- Heure du décès, 7h48.
C'est bon, j'étais mort, ce tueur avait eu ma peau avec seulement deux balles dans le bras. Ou enfin c'est ce que je croyais, une balle que je n'avais pas senti à cause de l'adrénaline m'avait touché dans l'estomac. Les médecins étaient ébahis d'avoir vu combien de temps j'avais tenu.

Ma mère rentra dans ma chambre quelques secondes après que la femme ai dit l'heure du décès. Elle repris le défibrillateur contre l'avis des infirmières et le posa sur mon torse. Une fois la défibrillation faite, elle commence un massage cardiaque. Je ne parvenais toujours pas à revenir jusqu'à ce que mon père frappa à ma cage thoracique. J'étais de nouveau en vie. Ou peut être pas pour longtemps car du liquide rouge ne cessait de couler de mon nez et de mes oreilles...

Une semaine après l'attentat.

Très tard dans la nuit, quand presque plus d'infirmière n'était là. Un homme rentra. Habillé d'un tee shirt blanc avec une fleure rouge et orange.
- Qui êtes vous ? Demandais-je fatigué.
- L'ami de celui qui t'as fait ça. Je suis venu te récupérer et finir mon travaille.

Une cagoule cachait lui aussi son visage, mais le pire dans tout ça, c'est que son tee shirt blanc était recouvert de sang. Je lève alors mon regard cherchant des infirmières pour venir m'aider, mais, à travers les fenêtres, je l'es voyais étaler au sol. Le sol était d'ailleurs recouvert de leur sang. Mon sang commença alors à aller de plus en plus vite dans mes artères. J'aimerai tellement courir, mais je n'ai plus la force pour. Ça me l'est impossible. Il vint a mes côtés pris son flingue de derrière la ceinture et m'assomma avec.

Je me souvenais que de la fin. La fin que j'aurai préféré ne jamais me souvenir. Ce flingue qui pointa sur ma tempe en se retournant vers moi, cet balle, qu'il fini par tirer mais sur sa tempe et son sang, ses yeux, ses bouts de cervelles qui avait recouvert mon visage. Je me souvenais du bruit aussi, ce bruit si fort, si imprévisible qu'il surprend toujours quelqu'un lorsqu'il parvînt à nos oreilles. Enfin, je me souvenais de ne plus rien dire, de ne plus rien faire et ça, pendant jusqu'à maintenant. Assis sur ce foutu canapé avec se foutu vielle homme devant moi.
- Tu souffres de stresse post-traumatique Silas.
Cet phrase résonna dans ma tête, elle résonna pendant des semaines. Des semaines où j'allais en cours la peur au bide. Je me souviens du premier jours, où tout le monde m'a applaudit me félicitant de ce que j'avais fait. Me félicitant d'être revenu. S'il savait à quelque point je m'en battais les couilles, à quelle point je ne voulais plus rien savoir.

Alors, il me fallut longtemps pour aller dans les toilettes du troisième, de passer dans ces couloirs ou se trouvait autre fois du sang et dans ces toilettes où se trouvait le corps de l'ami des deux filles. Des deux filles qu'il avait réussi à tuer.
Alors quand je rentra dans ces toilettes et que je vis le corps de l'élève presque en décomposition, je cru mourir...

Le directeur n'en revenais pas, personne n'avait fouillé dans ces toilettes, personne. Il ne cessait pas de s'excuser et je ne cessais pas de lui dire que ce n'était pas grave alors que ça l'était. Que je venais d'etre de nouveau boulversé. Puis arriva maintenant. Arriva la fin ou je raconte le récit de ce qu'on nomme « les attentas de la fleur orange et rose ».
Les attentas vous allez me dire ? Oui les attentas, il ne faut pas oublier les trente-six personnelles soignant de l'hôpital. Il ne faut surtout pas oublié mon père, mort dans celui-ci d'une balle dans la tête car il venait me voir.

Aujourd'hui

La porte sonne. Dans mon lit, regardant le plafond je faisais le mort, et si c'était le tueur ? Mais non ça ne l'était pas, c'était Isaac qui vient de gueuler son prénom à la porte. J'attends quelques minutes avant de lui ouvrir. Quand je croise son regard, je ne me souviens plus de rien. Je vie seulement le plaisir de le retrouver après tout ça. Lui, me regarde désolé, avec pitié.
- N'est pas pitié, c'est arrivé c'est comme ça.

Il me regarde encore puis ses yeux se posent sur mon pansement au niveau du bras. Il se pose ensuite sur les lèvres et je me revoyais dans les toilettes du troisième.
- Tu as soif Isaac ?
- Oui est ce que je peux avoir un verre d'eau ?

Je me rends à ma cuisine et il me suit. Il me regarde boiter comme un baiser. Je n'aime pas boiter, ca m'énerve et ça me fait un mal de chien.
- Silas, si tu veux reste ici dis moi ou se trouve les verres et je me sers...

Je le regarde énervé, c'était ça que je ne supporte plus, le sentiment que les gens ont sur moi. Leur pitié à toujours à croire que je ne suis plus capable de ne rien faire.
- Vous avez fini de me prendre comme un pauvre biquet qui vient de se prendre des balles. J'en ai ma claque putain. J'ai besoin de l'aide de personne ! Cris-je sur Isaac. J'en ai marre qu'on me prenne pour un martir, je peux très bien me débrouiller seul t'entend putain ! Continue-je en le poussant.

Il n'arrête pas de dire mon nom pour me calmer mais ça ne sert à rien. Ça fait des semaines que tout le monde est désolé pour moi. Mais c'est arrivé, c'est comme ça on y peut rien et je vis avec. J'ai pas besoin de personne pour m'aider. Je continue de crier et de crier jusqu'à ce qu'Isaac m'attrape et me prend dans ces bras.

J'arrête tout de suite de me débattre. Je reste tout d'abord crispé dans ces bras puis je me détend et profite du moment. Je ne suis pas gay c'est juste un câlin entre ami. Rien de plus normal. Suite à ma phrase je l'enlace à mon tour et pause ma tête contre son épaule tout en commençant à pleurer.

Il décolle ensuite ça tête de mon épaule et voyant mes larmes couler sur mon visage, me les essuie du bout de ses doigts. Son doigt chaud sur ma peau me rends dingue et mon corps n'arrête pas d'avoir des frissons. Il finit par me regarder droit dans les yeux et nos visages s'approchent dangereusement.

Ses lèvres finissent par se coller aux miennes mais cette fois ci, je ne le repousse pas. La seule chose que je fais et me répète une nouvelle fois est:

Tu n'es pas gay Silas.

Première annéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant