chapitre 18 : haine

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Oh non pas elle. Je me retourne pour decouvrir ma mère accompagnée d'une brune teinte en blonde. Jennifer...
Elle est la fille de Stanley et a mon âge. Elle s'entend merveilleusement bien avec ma mère, j'ai parfois l'impression que c'est elle qui est sa vrai fille.
Je la salue d'un bref hochement de tête pour ne pas contrarier ma mère et je me précipite vers l'ascenseur, entendant la vipère derrière moi se plaindre de mon impolitesse à ma génitrice qui semble être entièrement d'accord avec elle. J'entre dans la cabine qui va me mener jusqu'à ma prison mais Jennifer vient bloquer les portes de métal avec sa chaussure à talon de 10 bons centimètres pour en empêcher la fermeture. Je les laisse à contrecœur entrer et me prépare mentalement à ce qui va s'en suivre. Jennifer me jette un regard hautain tandis que ma mère prend la parole.
"Bon Sky même si cela est inutile je t'annonce que Stanley a enfin obtenu la garde de Jennifer qui n'habitera plus avec sa mère mais avec nous dorénavant." Je détourne le regard pour ne pas qu'elle puisse voir le flot d'émotions négatives et désespérées m'envahir tandis qu'elle continue. Mon regard se fixe sur le petit écran de la cabine nous informons à quel étage nous nous trouvons. Je le maudis intérieurement pour être si lent.
"... elle emmenagera dans mon appartement car je ne pense pas que tu sois à la hauteur de pouvoir recevoir quelqu'un de manière civilisé au vu du peu de politesse que tu as manifesté précédemment."
Cette fois-ci malgré la remarque de ma mère je ne peux m'empêcher de la bénir en moi-même. Auparavant j'aurai eu un pincement au coeur et je n'aurai pas compris pourquoi ma mère aurait pris Jennifer et non moi dans l'appartement mais maintenant cela m'est égal et je laisse les choses couler les laissant se croire supérieures pour leur satisfaction personnelle. L'ascenceur s'arrête au niveau de l'appartement de Stanley où ma mère pénètre me laissant pour mon plus grand malheur seule avec la vipère. Les portes se referment lentement sur nous. Dans quelques secondes elles se verrouilleront pour m'enfermer avec ce monstre qui se compare à une princesse top modèle. J'ai envie de hurler et de sortir de cet espace confiné pour ne pas rester à ces côtés mais si je sors je me trouverais dans le territoire de Stanley et je n'ai pas spécialement envie de le voir en ce moment... ni même jamais. Cependant avant que nous ne soyins totalement enfermées, quelqu'un se faufile au dernier moment à nos côtés. En voyant qui vient d'entrer je ne comprends pas ce que j'ai pu faire au Ciel pour qu'il me laisse dans cet endroit confiné entre Jennifer et....
"Jaaaaaaake!!!!" S'exclame miss monde m'interrompant dans ma réflexion sur l'existence d'une quelconque forme de divinité ayant quelque chose à me reprocher.
"Hey Jenny ça va ma belle t'es enfin de retour?"
"Oui tu m'as manqué!" Roucoule t-elle.
Je me retrouve finalement coincée entre une Jennifer au stade supérieur d'une charte en chaleur et un Jake qui se rince l'oeil sans gêne dans le décolleté de la fille de mon "adorable "beau" père"! Nous arrivons enfin à son étage. Jennifer sort lentement prenant bien soin de faire rouler ses hanches et de tourne vers Jake lui demandant se venir lui tenir compagnie.
"Désolée ma belle mais faut que je parle avec le moucheron." Déclare t'il en me désignant du menton. Cette fois-ci je sens que je vais craquer.
"C'est bon je crois que je peux me passer de cette discussion!" M'exclamais-je en poussant vivement le pervers à l'extérieur et laissant les portes se fermer avant qu'il ne puisse réagir. J'arrive ENFIN dans mon appartement mais je ne par vie s toujours pas à me calmer. Trop de choses m'ont contrariés il faut que j'évacue cela rapidement. J'ai l'impression d'être un ballon de baudruche que l'on a trop gonflé et que le moindre contact avec quoi que ce soit peut le faire exploser. Je me dirige à grands pas vers la salle de sport, jetant mes affaires aux alentours. KjeJe me positionne en face du grand punching Ball rouge et visualise toutes les personnes que je peux plus supporter. Je fixe mentalement leurs visages sur le cuir plein de sable face à moi et je laisse la colère m'envahir. Je la sens s'étaler, me submerger, me dévorer de l'intérieur et je la laisse déborder. Quand je me sens au point culminant de celle-ci, sans prendre le temps de m'armer de gants de protection, je frappe.

Pdv externe

Le soleil est presque totalement couché, agrandissant les ombres de ma ville toujours aussi bruillante. À l'écart des rues fréquentées, des groupes se rassembles. Échanges de marchandises douteuses, trafics d'armes, bagarres, insultes... les lieux sont devenus habitués à cela. Parmis la tumulte, un groupe de quelques hommes se tiennent à part. Adossés à une voiture, ils s'échangent mutuellement de nombreux documents. Parmis ceux-ci, des photos, des informations sur Stanley, Jake, Sam, Jennifer, et de nombreux autre personnages inconnus. Mais ce soir, une nouvelle tête est ajoutée aux documents : Sky.
Du haut d'un immeuble, un garçon de l'age de la jeune fille observe silencieusement la scène. Il n'interviendra pas. Il n'a pas à le faire. Pour l'instant. Il reste positionné sur son observatoire et relève avec précision tout ce qui se déroule en bas. Lorsque la photo de Sky apparaît dans le champ de vision de ses jumelles, celui-ci reste tout d'abord interdit mais au bout de quelques secondes il réalise enfin ce que cela signifie. Ce soir là, seul un corbeau venu chercher pitence sur le toit remarquera le rictus du garçon se former sur son visage lorsqu'il découvrit la nouvelle cible du gang en contrebas.

***

"Bien peut être que celle-ci vous satisfaira!" Déclare Robert Strumble agent immobilier depuis 15 ans à ses clients du jour. C'est la sixième maison qu'il fait visiter au jeune couple mais ceux-ci ne semblent toujours pas décider à en choisir une. Lorsqu'il pousse le petit portillon de bois grinçant, un chat dérangé dans sa sieste quitte les lieux en miaulant. Le jardin n'a pas été entretenu depuis un moment mais Robert Strumble embobine facilement le couples een leur faisant imaginer ici et là une rangée de rosiers, quelques lauriers et même deux ou trois lilas avec une petite balancelle rendant le lieu tout à fait charmant. Il leur conseille aussi de ne pas couper l'arbre qui pourrait y accueillir plus tard la balançoire de leur future enfant encore au chaud dans le ventre rond de sa mère. Le couple semble convaincu ce qui laisse entrevoir à Strumble une lueur d'espoir. Il les fait entrer dans la demeure leur montrant le salon, la cuisine, la salle de bain, la chambre.
"Il y a également une autre chambre en plus de la chambre d'amis." Ajoute t'il.
"Il s'agissait de celle de la fille des anciens propriétaires, une enfant très calme et réservée à ce que l'on m'a dit. Vous pourrez réutiliser les lieux pour en faire une chambre adorable pour votre futur petit garçon!"
Le jeune couple se regarde en souriant, semblant parfaitement adhérer au propos de l'agent immobilier qui se prépare déjà intérieurement à sortir les contrats. Cependant lorsque qu'il ouvre la porte pour laisser entrer les visiteurs, le cri de stupeur de la femme le fait changer d'avis. La pièce ne ressemble plus à une chambre. Les quelques meubles qui étaient encore présent sont sans dessus dessous et certains sont brisés et éparpillés au sol. Les tapisseries sur liés murs sont déchirées et les planches du sol sont arrachées. Strumble se retourne vers son assistante et annonce d'une voix tremblante.
"Appelle la police et préviens la famille Blumen."

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