chapitre 8 : fuite

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La fameuse terreur de ce lycée, le chef d'une bande, celui que tout le monde redoute est bel et bien la même personne qui m'a conduite jusqu'ici aujourd'hui. Je n'ai aucune envie de rentrer en sa compagnie et encore moins que les autres élèves nous voient ensembles. Je connais ce monde et sais très bien que si l'on me voit à ses côtés je serai vu comme quelqu'un de dangereux. Je dois absolument éviter cela. J'aperçois à cet instant deux grands garçons qui sortent du groupe se dirigent vers Jake. Ils commencent à discuter avec lui, la discussion semble particulièrement animée. Je comprends que cet instant est la meilleure opportunité pour que je m'échappe. Je rase de très près les voitures garées le long du parking. Pour quitter l'enceinte du lycée, je dois contourner celui qui semble m'attendre. Je suis maintenant quasiment derrière lui, mes gestes sont prudents, et je prie intérieurement pour qu'il ne se retourne pas. Soudain des cris retentissent, je me retourne vivement, le garçon qui s'était approché de Jake un peu plus tôt se trouve maintenant par terre. Il semble minuscule dans cette position face à son adversaire qui le surplombe de toute sa grandeur, cela doit le rendre encore plus effrayant. Trop concentré par la scène, je ne fais moi-même plus attention ou je vais et entre en collision avec un amas de muscle.
"Oh! Tu peux pas faire gaffe à où tu va?!!! " me hurle ma "victime", je prends soudain peur. Et si le bruit attirait tous les regards ici? Non non, il ne faut surtout pas que je sois repérée. J'essaye du mieux que je peux m'excuser, mais le garçon hurle de plus belle. On pourrait croire que c'est la première fois que quelqu'un lui fonce dedans.
"Toi!"
Au son de ce cri je me retourne pour decouvrir celui qui m'a escorté ce matin, l'index pointé vers moi. À cet instant, je ne réfléchis plus un seul mon résonne en moi
"Cours!"
Je m'elance alors le plus vite que je peux, je contourne celui avec qui tantôt je suis entrée en collision avec l'agilité d'un félin. Je suis si rapide que je ne lui laisse pas le temps de m'arrêter. Je traverse l'avenue à vive allure, mon sang bouillonne, mon coeur bat  la chamade, mon souffle est accéléré. Je devrai me sentir mal, pourtant je me sens libre, lorsque je cours comme ça j'ai l'impression de  tout laisser derrière moi, je n'ai plus d'identité, plus de lien avec personne. Certains peuvent trouver cela triste, mais cela m'ote un poid immense. Je dépasse mon arrêt de bus, je  courrai jusqu'au métro dans ce cas là. J'arrive à la bouche qui semble prête à m'engloutir, heureuse de pouvoir stopper ma course. Je ne supporte pas m'arrêter. Quand je crois avoir l'avoir semée la vérité et tout ce qui constitue ma vie me rattrape au galop. Tout le réintègre comme une marée noire apportant avec elle tous les déchets de l'humanité. L'envie de vomir et la nausée arrive avec elle. J'attends le métro en cherchant mes écouteurs dans mon sac. Je ne m'intéresse pas aux gens qui m'entourent. Beaucoup se plaisent à regarder les passants qui attendent, à voir la vie qui les environnent, je ne faus pas parti de ceux-là. Je ne vois pas l'utilité de prêter attention à des gens que l'on ne reverra surrement plus jamais. Le métro arrive enfin tel un long serpent de fer. Les portes s'ouvrent. De nombreuses personnes évacuent l'espace, l'air fatigué après une dure journée de labeur. Je m'engouffre a mon tour dans celui-ci et me laisse entraîner dans les vastes couloirs souterrains. J'arrive un peu plus tard chez moi. Je ne prends pas le temps de passer voir ma mère et monte directement à mon appartement. Je sais pertinament qu'elle ne s'intéressera guère à ce que j'ai pu faire aujourd'hui. Je m'installe confortablement sur l'immense canapé et allume la télé tandis que j'attrape un carnet à spirale pour faire rapidement les exercices que nous devons faire pour les prochains cours. Mon téléphone se met à vibrer, il me signale que je viens de recevoir un message de Edna. J'avais complètement oublié que je lui avais donné mon numéro. Ignorant ce qu'elle me veut j'ouvre le SMS pour decouvrir qu'elle désire juste mes exercices de maths. Je ne prends pas la peine de reffuser, ne désirant pas faire d'histoire dès mon arrivée. Je prends rapidement en photos les exercices que je viens de faire et les envois à ma camarade. À peine min portable reposé sur la table basse je sens mon ventre gargouiller. Je me dirige vers la ligne fixe, saisis le combiné et appelle la réception pour savoir si il est possible que l'on me monte de quoi me substanter. Je dois attendre 15 minutes avant que le dîner arrive. Je décide d'aller prendre une douche. L'eau brûlante coule le long de ma peau. Elle évacue toutes les impuretés de la journée. J'imagine tout ce qui m'est arrivé de désagréable et le laisse couler jusqu'au fond des égouts. Une fois propre je quitte ce lieu paradisiaque pour retourner dans le salon c'est à cet instant que lascenceur émet une petite sonnerie me prévenant que quelqu'un arrive. Je me dirige vers les portes prête à recevoir ce que mon estomac réclame à grands cris. Les portes de métal s'ouvrent, un plateau à roulette chargée se trouve dans la cabine. Je pousse un cri en découvrant celui qui le pousse.
"Tu croyais vraiment pouvoir m'échapper?"

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Salut à tous!
Désolée ça fait un moment que je n'ai pas posté de chapitres!  J'espère qu'il vous plaira même si il n'y a pas beaucoup d'échanges! ^^" je suis vraiment désolée mais je passe les TPE mardi donc c'est un peu chaud! Sinon comment teouvea vous cette histoire? 
Que pensez vous su passé de Sky? Qui est Stanley? 
N'hésitez pas à exposer les idées de vos cerveaux en surchauffe dans les commentaires!  Ca me fait super plaisir!
Sur ce je vous dis à ma prochaine!;)

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