𝚘𝚗𝚌𝚎

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C'est seulement lorsque je me tourne, que je le vis accoudé à la barrière de la terrasse en me regardant sans aucune expression. Il regardait ma scène comme un figurant sans pour autant y prendre part, mes yeux restait scotché au sien et je ne pus m'empêcher de frissonner. Je secouais légèrement la tête, toujours observé par son regard d'acier et me mis à avancer vers l'ascenseur, mais une pancarte me stoppa en mettant : ascensor fuera de servicio, tome las escaleras (ascenseur hors service, prendre les escaliers). Je souffle bruyamment avant de me diriger vers l'escalier sur ma droite, heureusement Pedri n'habitait qu'au deuxième étage m'évitant une dose de sport à minuit. J'ouvris doucement la porte en faisant attention à ne pas faire de bruit : 

- Alors c'est sympa de monter les escaliers à minuit ? Me dit une voix grave derrière mon dos.

Je sursautais en lâchant un cri qui fut étouffé par la main de Pablo sur ma bouche, celui-ci me lança un regard affolé avant de me dire : 

- Tu es folle ou quoi ? Valentina est malade, évite de la réveiller, dit-il en me lançant un regard froid. 

- Bas alors évite de me faire mourir d'une crise cardiaque. 

Il me lança un sourire en coin avant de partir dans la cuisine, je le suivis avant de croiser mes bras sur ma poitrine et de m'adosser au comptoir derrière en le regardant tendre son bras pour prendre des pâtes. Les muscles de son dos et de son bras se tendent en dessous de son tee-shirt, me donnant une sueur : il est beau, me souffla ma conscience, mais je fis comme si je n'avais pas entendu. 

- Tu as mangé ? Me demanda-t-il. 

- Pas vraiment, lui répondis-je avant de le voir mettre une deuxième dose de pâtes dans l'eau bouillante face à ma réponse. 

Je pris un moment avant de trouver mes mots, en ouvrant et en refermant la bouche plusieurs fois sous le coup de l'hésitation. Je finis par prendre mon courage a deux mains et de lui dire : 

- Pourquoi tu m'as parlé comme ça au stade ? 

Il stoppa ses mouvements d'un coup sec et se tourna vers moi en faisant trois pas dans ma direction :

- Je n'ai dit que la vérité. 

- Se servir des traumatismes des autres pour les blesser, c'est puéril, dis-je en m'approchant de son visage. 

- Tes traumatismes, c'est toi qui les as crées jusqu'à preuve du contraire. 

Je ne perdis pas une seconde avant que ma main sabbat fermement sur sa joue la faisant tourner, il mit sa main à sa joue et ses pupilles dilatées devinrent noirs sous le coup de la colère. Il me coinça en posant ses bras de part et d'autre de mon corps contre le plan de travail avant de me cracher : 

- Ne t'avise plus jamais de me frapper.

- Ne t'avise plus jamais de te servir de mes peurs, pour fournir ton plaisir personnel de vengeance, j'approchais mon visage si près que s'il s'avançait nos lèvres se seraient touchées, qu'est ce qu'il se passe Pablo, tu ne supportes pas que je m'approche de tes coéquipiers ? 

Je le vis se mordre légèrement la lèvre inférieur, malgré toutes l'assurance que je montrais, le voir faire ça me fis frissonner et il vit malheureusement que mon attention était portée son geste : 

- C'est plutôt toi qui n'a pas supporter que j'embrasse une autre devant toi ? N'est ce pas carino ? 

Sa voix devint tout cas plus grave lorsqu'il prononça le surnom que j'aimais tant dans sa bouche, mais alors qu'il pensait que j'allais capituler, je sourie en coin.Prudence et langueur ont vaincu plus de résistance qu'audace et provocation était une phrase que ma mère me répétait souvent, mais je n'avais nullement envie d'être prudente, s'il voulait jouer, nous allons jouer : 

- C'est plutôt qui n'a pas supporter lorsque Ansu m'a pris dans ses bras devant toi ? N'est ce pas Amado ? 

Sa mâchoire se contracta à la fin de ma dernière phrase alors que je regardais son visage se tordre de colère, si près du mien, le danger planait au-dessus de nos têtes pour savoir lequel allait craquer le premier : 

- Ne t'approche plus de lui. 

- Sinon quoi ? 

- Je te montrerais pourquoi tu ne voudras plus qu'il te touche. 

- J'attends de voir ça, dis-je en remontant ma main le long de son bras. 

Je ne sais ce qui me prenait, peut-être l'alcool ingurgité pendant la journée ou peut-être parce que la seule envie qui me trônait en tête était le fait qu'il me prouve que je préférerais son toucher à celui de Ansu. Il me lança un sourire provoquant avant de pencher sa tête vers mon cou, y laissant des baisers humide avant de repasser lentement sa langue dessus. Je penchais ma tête en arrière en me mordant la lèvre inférieure en refoulant le soupir qui manquait de quitter mes lèvres. Je passais ma main derrière sa nuque avant de mettre ma main dans ses cheveux, en tirant légèrement dessus ce qui le fit grogner. Il mordille la peau dans mon cou me donnant des frissons, c'est seulement lorsqu'il plaça ses mains sur mes hanches pour me rapprocher de lui qu'il me regarda dans les yeux en disant : 

- Tu ne voudras plus qu'il te touche parce que les seules mains que tu voudras sur toi sera les miennes. 

Il écrasa ses lèvres sur les miennes, d'une façon si puissante que la passion ne pouvait pas plus se faire sentir, sa langue passa sur ma lèvre inférieure en la mordillant légèrement pour demander l'accès à ma bouche que je lui donnai en gémissant, le faisant sourire contre ma bouche. Ma main toujours dans ses cheveux, mes doigts s'entremêlaient dans sa chevelure en essayant de pousser le moins de soupir lorsqu'il passa ses mains sous mes fesses, les serrant au passage pour m'asseoir sur le plan de travail. Sa tête plongea une nouvelle fois dans mon cou, pour remonté jusqu'à mon oreille où il aspira le lobe entre ses dents avant de me susurrer : 

- sólo yo carino

***

Hello tout le monde ! 

Une nouvelle fois de retour, désolé pour mon absence, mais je reviens en force avec de nombreux chapitres ! Un chapitre avec du rapprochement, enfin !

Je veux la dose de commentaires !

Prenez soin de vous ! 

claraa

 

𝚌𝚞𝚊𝚗𝚍𝚘 𝚢𝚘 𝚎𝚛𝚊 𝚝𝚞 𝚑𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant