Sur sa joue roula une larme,
Perle salée de fatigue et de frustration,
Sur sa peau glissa dans un silencieux vacarme,
Un condensé cristallin de ses peines et déceptions
Fermant les yeux en espérant dormir,
Angoisses et expectatives s'entrechoquaient dans son esprit,
Et, sous ses paupières, ses rêves se noircirent,
Pour ne laisser, ni à son corps ni à son esprit, un moment de répit
Était-ce tout ce que sa vie avait à lui proposer ?
Des boulots épars, des trajets interminables,
Aucune minute à soi, un épuisement obstiné,
Des nuits d'insomnie et un stress inlassable ?
Si peu de temps et d'énergie à allouer à sa passion,
Mais elle courbait l'échine sous le poids de son labeur
Personne à embrasser une fois à la maison,
Mais l'amour, elle n'en avait jamais goûté la saveur
Le sentiment de faire du sur-place alors que ses proches avançaient,
D'être enfermée dans un cycle infini qui la coupait du monde,
Lui étreignait la gorge ; ses poumons, les comprimait,
Et l'emplissait peu à peu d'un mal-être, jusqu'à ce qu'il l'inonde
Ses digues cédaient une à une,
Réveillant le doute et la basse estime de soi
Peut-être qu'un jour lui sourirait la fortune,
Mais en cet instant, elle se demandait juste comment trouver sa voie
Sur sa joue avait roulé une larme,
Telle une amère goutte de rosée par le vent effacée,
Retentissant pourtant comme une alarme,
Évaporée par l'image qui, sur elle, avait été apposée
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Des murmures perdus dans le vent
PoetryDes petits textes en vers, que je n'ose réellement appeler "poèmes" et qui, pourtant, ne se fondent pas bien avec mes nouvelles.