Dans des cases, confinés,
Obligés de répondre à leurs questions
Posées avec une malsaine avidité,
Nous refusant notre propre rythme d'évolution
Décidant de nos préférences et de notre identité
Par la sensibilité, la gestuelle ou les vêtements,
Ils préfèrent se détourner, rejeter que d'écouter
Et réaliser qu'à leur attitude, ils sont intolérants
Pourquoi hétérosexualité,
Imposée comme évidente norme,
Rime avec une acquiesçante validité
Alors que l'amour est la seule valeur uniforme ?
Pourquoi binarité
Pour le genre, serait le seul horizon,
Quand, à chacun si étroitement lié,
Il diffère pour tous, sans règlementation ?
Où persiste la difficulté
À respecter une orientation que l'on ne partage pas ?
En quoi est-ce si compliqué
D'user d'un pronom adéquat ?
Encore jugés et persécutés
Pour des différences inventées
Qui n'en seraient pas si l'humanité
Faisait preuve de bienveillance et de lucidité
Qui parle de libre société
Alors qu'elle ne nous laisse pas être nous-mêmes,
Quand elle nous force à être étiquetés
Pour nous traiter comme de contrôlés œdèmes ?
Qui parle de libre société
Pourtant emprisonnée dans un exclusif schéma,
Dédaignés lorsque l'on sort du sentier tracé,
Rabroués si l'on fait entendre sa voix ?
Sera-t-il finalement accepté
Que personne n'est identique,
Que nous sommes tous singuliers,
Que chaque être demeure unique ?
Aucun tableau n'est pré-dessiné
Pour définir notre essence,
Nous créons chacun une nouvelle entrée
Distincte, qui correspond à notre substance
Pour nous décrire, nous avec le droit d'opter,
Pour des termes qu'ils réfutent,
Mais aussi de refuser de nous apposer
Des mots qui, de notre âme, nous amputent
Liberté d'aimer,
D'être, avec soi-même, enfin accordé,
De pouvoir se découvrir au fil des années
De ne pas être grossièrement catégorisés
Droit d'être soi,
Sans subir des arbitraires préjugés,
Sans craindre que leur haine ne nous noie,
Sans, derrière une fausse façade, se dissimuler
Besoin de s'accepter,
En toute authenticité,
De ses entraves, délivré
Et de vivre, ivres de vérité
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NDA : Coucou, j'espère que vous allez bien.
On se retrouve pour un petit - en fait, non - poème. J'aurais peut-être dû le publier vendredi, dans le cadre de la journée contre l'homophobie et la transphobie. Mais la vérité, au-delà du fait que je n'ai pas vraiment eu le temps, c'est que cette lutte est malheureusement encore un quotidien, et n'importe quand un est moment valable pour aborder ces sujets.
Bon, il y a aussi le fait que je ne crois que je ne sens pas ce poème assez bien pour être revendicateur, mais passons à autre chose.
Voilà, je n'ai pas grand-chose à dire, hein. Ce sont juste des propos qui me tiennent à cœur, qui font partie de moi, et je ne comprends pas très bien comment, au 21ème siècle, on en est encore là.
J'espère de tout cœur que vous aurez apprécié, même si je ne suis vraiment pas très sûre de ce poème.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.
Des bisous, prenez bien soin de vous <3
Et soyez fiers de qui vous êtes. Toujours.
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Des murmures perdus dans le vent
PoetryDes petits textes en vers, que je n'ose réellement appeler "poèmes" et qui, pourtant, ne se fondent pas bien avec mes nouvelles.