C'est humide. C'est gris. C'est sale. C'est la prison de Sanaa. M'y introduire n'a pas été compliqué: un doigts d'honneur à un policier et hop, derrière les barreaux. Faut dire qu'ici, ils sont vraiment susceptibles.Je suis trainé en menottes à travers les cases poisseuses. Les agents me poussent, me donnent des coups de coudes parfois m'insultant dans une langue dont je ne connais pas la signification.
Je n'ai pas étudié l'arabe avant de venir, ce qui m'empêche de comprendre les quelques mots qu'a le yéménite avant de me jeter dans une cellule:
« -Ta chambre. »
Ma chambre est minuscule, un lit superposé se tient contre le mur graisseux. On est sans doute deux. Il n'y a pas de fenêtre à mon grand malheur. Je déteste les espaces clos, c'est plutôt ironique vu l'endroit où je me trouve.
L'homme claque la porte derrière moi. Je me trouve donc seul dans la pièce, seul avec mes pensées. Enfin du moins, c'est ce que je croyais jusqu'à ce qu'une voix m'interpelle:
« -Salut. »
Je sursaute, ne m'attendant pas à ce qu'il y ai quelqu'un, encore moins un coréen. Puis, je le vois. Il a les cheveux noirs jais, des traits fins malgré la saleté sur son visage et du feu dans les yeux. Des marques de blessures récentes parsèment ses bras et son cou, ainsi qu'un bleu sur la pommette gauche.
L'inconnu est appuyé contre le mur, en tailleur sur le lit du haut. Il me toise avec véhémence, un sourire aux lèvres pour me dire finalement:
« -Toi je te donnes 3 jours maximum. »
Je le regarde, un peu agacé.
« -Et toi alors? T'es pas trop jeune pour faire de la prison? »
Je dis ça sachant très bien qu'on a 3 ans d'écart, tout au plus. Le garçon rit sèchement, en fermant les yeux.
« -Ici ce n'est pas une question d'âge. Et je suis adulte tu sais. J'ai 21 ans.
-Je trouve ça un peu tôt pour être un délinquant.» Lui dis-je d'un ton moqueur.
Il ne répond pas, ses yeux posés sur moi. Au même moment, les barreaux s'ouvrent pour laisser place à un yéménite au regard tranchant.
« -Sortez, tout de suite. »
Pendant que mon homologue descend l'échelle de métal froid, je lui demandes:
« -Il a dit quoi?
-Que c'est l'heure de manger. »
Il s'avance vers la sortie, mais je le retiens par le poignet.
« -Au fait, tu t'es pas présenté. »
Le noiraud se retourne vers moi, son sourire espiègle collé au visage.
« -Je m'appelle Lee Minho, et mon exécution a lieu dans 3 jours. »
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HELL•|ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍ
Fanfiction"𝗾𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗺𝗶𝗻𝗵𝗼 𝗻'𝗲𝗻 𝗮 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗮̀ 𝗳𝗼𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗶" C'est dur, tout est dur dans cette cellule poisseuse (à part tes caresses). C'est triste, tout est triste dans ce lieu au milieu du Yémen (à part ton rire clair). C'est n...