Le noiraud ne revient que le soir (enfin je pense, on perd facilement la notion du temps sans fenêtres). Quand il est projeté violemment contre le sol de la cellule, j'accours vers lui pour le relever.Je remarque alors avec effroi qu'il est couvert de plaies et de bleus. La porte claque dans un bruit assourdissant, nous faisant tous les deux sursauter.
« -Qu'est-ce qu'il t'es arrivé?? Qu'est-ce que t'as foutu??
-Moi? Il rit. J'ai rien foutu du tout! »
Je regarde son corps avec horreur.
« -Comment t'expliques ton état alors?! »
Le noiraud vient planter ses yeux dans les miens, ça me fout les frissons. La flamme dans ses yeux, elle me fout les frissons.
« -Ils avaient envie de s'amuser, c'est tout. »
Mon envie de vomir devient forte, et je me prends le ventre par les mains. C'est si horrible que ça? On ne considère pas les prisonniers comme des êtres vivants ici?
« -Fait pas cette tête. Je suis habitué, c'est pas si grave. »
Je vois bien qu'il essaye de me rassurer, ce qui me donne encore plus la nausée. Il est pas obligé de mentir. Pour moi.
Minho me sourit, et prends appui sur mon épaule pour essayer de se relever. Il n'y parviens pas et vacille, prêt à s'écrouler contre le sol poisseux une nouvelle fois.
« -Doucement, doucement. »
Je le pousse contre moi et l'apporte jusqu'au lit dur.
« -Tu... »
Je l'incite à continuer.
« -Tu?
-Tu veux bien dormir avec moi cette nuit? »
Gêné, il enfouit son visage dans ses mains. Je le regarde sans comprendre.
« -T'as vu la taille du lit? Et puis je suis juste au dessus.
-J'aimerais profiter de mes derniers instants de vie pour me blottir dans la chaleur d'un corps. »
Mon sang se glace. Minho va mourir. Dans trois jours. Ce jeune adulte qui n'a pas encore découvert les secrets de la vie. Celle-ci va lui être retirée.
Je l'allonge contre le matelas fin, et prends place à ses côtés. Il vient se mettre contre moi et je peux sentir son souffle contre ma clavicule.
« -Au fait Minho, pourquoi tu t'es retrouvé ici? »
Le silence accueille ma question: le garçon s'est endormi.
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HELL•|ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍ
Fiksi Penggemar"𝗾𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗺𝗶𝗻𝗵𝗼 𝗻'𝗲𝗻 𝗮 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗮̀ 𝗳𝗼𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗶" C'est dur, tout est dur dans cette cellule poisseuse (à part tes caresses). C'est triste, tout est triste dans ce lieu au milieu du Yémen (à part ton rire clair). C'est n...