Je me réveille avant le noiraud, qui a appuyé sa tête contre mon torse dans son sommeil. Sortant doucement du lit pour ne pas le réveiller, je me prends les pieds dedans et tombe bruyamment au sol. Heureusement, Minho reste endormi.
Je m'appuie contre le mur, et ferme les yeux pour réfléchir. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, et mon coeur commence à battre plus fort dans ma poitrine. Cette situation devient angoissante. Il ne faut juste pas que je panique. Enfin, c'est facile à dire ça...
Le garçon en face de moi a les cheveux graisseux et ses bras fins et musclé sortent du débardeur tacheté qu'il porte. Il est juste magnifique. Et il va mourir. Wouaw... non, je ne peux vraiment pas m'y faire. Et puis, je commence à m'attacher.
Minho bouge et marmonne quelque chose d'incompréhensible dans son sommeil, ce qui a le don de me faire sourire. Puis, il fronce les sourcils et une larme perle sur sa joue. Il doit porter tant de douleur en lui...
Le garçon aux cheveux de charbon se relève d'un coup et se cogne la tête contre le lit du haut, ce qui le rallonge immédiatement.
« -Aïe... » dit-il, portant une main à son crâne.
Je le regarde avec amusement s'extirper du matelas de pierre et venir s'installer à côté de moi avec nonchalance.
« -Bien réveillé? T'as pas une idée de l'heure qu'il est?
-Mhhh... non... pour les deux...»
Je tourne la tête vers son visage fatigué qui reprend ses esprits peu à peu.
« -T'as pleuré là. À l'instant. »
Je vois ses yeux se teindrent d'une expression d'incompréhension pour finalement tenter de retrouver leur lueur insondable habituelle.
« -Je devais avoir une poussière dans l'œil, aha... »
Je parcoure son faciès du regard, attristé. Son petit sourire en coin, ses doigts qui se tripotent sans cesse les phalanges, la flamme dans ses yeux. Surtout la flamme dans ses yeux.
« -Minho, tu sais, tu peux me dire ce que tu ressens. Je peux vraiment t'aider...
-De quoi tu parles? »
Je soupire, voyant très bien qu'il n'est pas près de cesser de me mentir. Finalement, je le juges assez digne de confiance pour lui dire:
« -Tu sais, si ça t'intéresse, je peux essayer de te faire libérer. Pour tout te dire, je suis ici pour une enquête. Je suis journaliste. Et les équipes de "sauvetage" pourraient bien te faire sortir de là »
Puis là, devant moi, il craque. La flamme de ses iris disparait pour laisser place au tsunami de son cœur. Ses yeux s'embuent, et il se met à pleurer pour la deuxième fois dans la matinée. Le noiraud enfonce sa tête dans mon cou, ses sanglots avec.
« -Je veux pas mourir. Je fais le mec, Jisung, mais j'ai peur. J'ai si peur. Je veux pas mourir...»
Il tremble, secoué par des spasmes incontrôlables, sa voix se brise. Moi aussi ce matin là, un fragment d'âme dégringole sous mon oeil.
Ce pauvre garçon perdu. Ce pauvre garçon à qui on a enlevé la liberté, l'humanité, et bientôt la vie. Il est seul, si seul... Si seul dans cette cellule, si seul dans cette prison, si seul dans cette ville, si seul dans ce monde, si seul dans sa vie...
« -Minho, je te fais le serment, je te sauverais, je t'abandonnerais jamais.»
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HELL•|ᵐⁱⁿˢᵘⁿᵍ
Fanfiction"𝗾𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗺𝗶𝗻𝗵𝗼 𝗻'𝗲𝗻 𝗮 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗮̀ 𝗳𝗼𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗶" C'est dur, tout est dur dans cette cellule poisseuse (à part tes caresses). C'est triste, tout est triste dans ce lieu au milieu du Yémen (à part ton rire clair). C'est n...
