𝟶𝟽. 𝙲𝚊𝚙𝚛𝚒𝚌𝚎 𝚎𝚝 𝚙𝚑𝚘𝚋𝚒𝚎.

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"Désolé d'avoir cru en toi quand tu faisais semblant."

Damso.

Nyx.

Ça faisait exactement cinq minutes, que je fixais la porte des toilettes, assise sur le rebord du matelas. Il avait brusquement interrompu notre baiser et s'y était précipité. Mes cuisses se frottaient l'une sur l'autre, la nervosité jouait avec mes tripes.

Soudain, la porte s'ouvrit et Jared pointa le bout de son nez. Ses cheveux étaient ébouriffés plus que tout à l'heure et sa mâchoire était contracté et ses sourcils épais étaient froncés.

L'atmosphère de la chambre avait changé.

Je ne savais pas, si c'était à cause de l'adrénaline qui s'était installée dans mes veines pendant ce baiser, ou le fait qu'il dégageait une aura effrayante depuis qu'il était revenu de la douche.

Je le regardais marcher dans un silence sinistre jusqu'à la tête du lit puis il empoigna son smartphone.

— Apporte-moi un paquet de clopes. Ordonna-t-il à son interlocuteur après avoir collé le téléphone à son oreille.

Quelques secondes, plus tard, quelqu'un toqua à la porte. Jared guida nonchalamment ses jambes jusqu'à l'entrée et l'ouvrit.

J'entrevis un homme en costume de majordome lui tendre un paquet de cigarettes, qu'il saisit puis il referma la porte tout de suite après. Je décidais de briser le calme étouffant qui planait dans l'air et tentais de lui demander :

— Pourquoi tu m'as...

Amené dans cette maison.

— Embrasser ? M'interrompit-il sans me laisser le temps de formuler ma question.

Il ne peut pas me laisser en placer une des fois ?!

— Je voulais dire...

— Tu n'es pas la première fille que j'embrasse. Me coupa le brun encore une fois et il alluma la cigarette qu'il avait coincée entre ses lèvres.

— Et tu ne seras pas la dernière. C'était juste un caprice. Ajouta-t-il puis il expulsa la fumée qu'il avait aspiré.

Certes, ce baiser m'avait fait planer, mais sa réponse crue venait d'éteindre toute l'excitation qui m'avait fait frissonner.

Ces papillons, qui avaient éclos dans mon bas-ventre, laissèrent place à un picotement dans ma poitrine et une profonde frustration. De toutes les manières, je m'attendais pas à ce qu'il me témoigne un amour inconditionnel après ce baiser.

— T'es un sacré connard !

Les mots se propulsèrent de ma bouche. Je le vis alors traverser la pièce en un claquement de doigts et sa corpulence imposante vint se planter devant mes yeux.

J'avisai de me déplacer de l'autre côté du lit, mais ses longs doigts vinrent se refermer autour de mes joues. Il me força à le regarder et je constatais que ses pupilles étaient légèrement dilatées.

— Répète un peu. Je n'ai pas bien entendue. Les bordures de ses lèvres vibraient.

Le ton de sa voix, son attitude, et même sa façon de respirer était différent. Son visage était au-dessus du mien. Son souffle chatouillait mon front.

Il m'intimidait, mais il était hors de question que je me rétracte, je plantais alors mes yeux dans les siens et lui répétai :

— J'ai dit que tu étais un putain de connard de mes deux.

ESCAPEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant