𝟶9. 𝙵𝚊𝚒𝚋𝚕𝚎𝚜𝚜𝚎𝚜.

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~Les ruptures amicales sont plus douloureuses que les ruptures amoureuses.~

Nyx.

Londres, Royaume-Unis, université d'Oxford, 21h30.


Ne pleure plus jamais devant moi.

Je marchais vers son dortoir, les mots qu'il avait prononcés résonnant encore dans ma tête. Sa façon d'agir et de parler étaient contradictoire. Il passait du méchant au gentil en une fraction de seconde. C'était vraiment déconcertant.

Depuis notre rencontre, les événements s'enchaînaient à une vitesse folle, tellement vite qu'on aurait dit que j'étais le personnage principal d'un livre dont l'auteur prenait plaisir à me faire souffrir.

Je sais bien que je suis dans la réalité et non dans un livre parce qu'au moins dans les livres y a toujours des fins heureuses.

Mais une chose était sûre, le fait qu'il essuya mes larmes ne me ferait pas oublier les trois jours horribles que j'avais passé dans cette pièce. À partir de ce soir, plus question de recroiser son chemin.

Et puis qu'il aille en enfer lui et sa personnalité d'anti-héros à la con.

Alors que j'arrivais enfin devant mon dortoir, je marquai un arrêt. Je me sentis subitement lourde, mes jambes étaient paralysés. Le bâtiment était plongée dans un silence sinistre, on entendait que le léger bruit du vent qui se faufilait entre les racines de mes cheveux.

J'étais terrifiée à l'idée de la revoir. Comment allait-elle réagir ? Et si je trouvais une chambre vide ? Ce qui me faisait le plus peur, c'était de retrouver une chambre vide. Ava était ma seule amie, notre amitié était la plus belle chose qui me soit arrivée dans cette vie et des jolies choses j'en avais pas connu beaucoup.

La boule au ventre je finis par m'engouffrer l'intérieur du bâtiment mon dortoir, anxieuse au point d'avoir les mains moites. Mes pas étaient lourds alors que la porte de notre chambre n'était qu'à quelques mètres de moi. Et si elle avait déménagé avec une autre fille, une qui était mieux que moi ?

Le pire, c'était que je n'avais aucunes explications à lui donner. Pourtant, on disait que que les vrais amis devaient tous se dire ?

Je n'avais jamais réussi à m'ouvrir à Ava. C'était difficile pour moi de me confier aux autres, surtout
à elle. L'amitié était un sentiment tellement nouveau pour moi, je ne savais pas comment m'y prendre pour être une bonne amie. J'avais peur de tout gâcher si je m'ouvrais à elle.

c'est pathétique hein ?

Tandis que je soupirais une fois de plus, la porte ouvrit brusquement, me faisant reculer par réflexe. Mon cœur manqua un battement et l'air semblait se figer. C'était elle. Ava.

Son visage figé montrait qu'elle était aussi surprise que moi. Elle battait des cils frénétiquement. Je remarquai qu'elle portait son pyjama préféré, celui
de Bob l'Éponge.

— N... Nyx, c'est bien toi ? Elle demanda, comme pour s'assurer qu'elle n'hallucinait pas.

Je voulais répondre, mais les mots restaient bloqués dans ma gorge. Mes yeux me brûlaient, l'envie de pleurer de joie montaient. J'étais heureuse de la retrouver, contente qu'elle soit restée dans cette chambre.

ESCAPEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant