~ 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸 ~

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Diana se réveilla lourdement en ce premier matin de cour. La lumière traversait les vitraux poussiéreux des chambres du donjon quand son serpent domestique entoura le pilier de son lit à baldaquin et se mit à siffler bruyamment.

— Sois sage, lui répondit-elle froidement en fourchelangue, la langue des serpents.

Il siffla une nouvelle fois avant de ramper jusqu'au fond de la chambre où la lumière ne parvenait pas à l'atteindre.

Pendant ce temps, Diana fila sous la douche, récupéra ses vêtements qu'un petit elfe de maison lui avait posé dans la nuit à sa porte et s'enfuit jusqu'à sa salle de cour en évitant le contact de chacun de ses camarades, à commencer par Draco, Mattheo et leurs amis.

— Tenez Miss Serpentard, je ne pensais plus vous voir ici, la piqua pour la première fois depuis longtemps son professeur de potion quand elle rentra dans la pièce.

— Comme si j'aurai osé rater votre si agréable cour monsieur, le rabroua-t-elle dans un sourire.

Rogue la dévisagea et serra des dents en voyant le sourire triomphant de ses élèves devant la repartie de leur camarade.

— Prenez place Miss Serpentard.  Tenez ! Placez vous aux côtés de Monsieur Nott, lança-t-il froidement, peut être parviendrez vous à résoudre ce déficit qui l'empêche de suivre mes cours, reprit-il pour le garçon qui ne semblait même pas l'écouter.

Diana ne dit rien, ne voulant pas faire comprendre au groupe de Serpentard qui la lorgnait à présent que cela la dérangeait de travailler avec l'un des leur. Elle s'assise à sa place aux côtés du garçon qui reposait sa tête sur sa main, affalé sur sa table. Des voix qu'elle avait déjà appris à détester retentirent derrière la jeune sorcière quand elle ouvrit son manuel de potion et que le cour débuta.

— On dit que son père aurait pactisé avec le diable pour rester en vie toutes ses années, entendit-elle chuchoter Pansy.

— Par Merlin, jura Lorenzo, c'est impossible de faire une chose pareille.

— Il n'y a que les plus cruels des sorciers pour faire de pareils actes Enzo, ajouta une autre voix plus froide que celle qu'elle n'avait encore entendu.

— Son père est aussi cruel que dérangé, ce qui le rend dangereux, bourdonna la voix de Draco à ses oreilles.

— On dirait que tu le connais bien, souffla l'autre voix. L'aurais-tu déjà rencontré en personne ?

— Bien sur que non Zabini, siffla Draco. Il suffit simplement de connaître un petit peu sa fille pour imaginer le personnage.

— Qu'est ce que tu veux dire ? demanda une lourde et lente voix.

— Crabbe, depuis quand sais-tu aligner trois mots ? lui demanda Pansy dans un rire.

Un silence s'installa jusqu'à ce que Pansy ne rigole plus et finalement Draco reprit.

— Ce que je veux dire par là, c'est que mon père m'a dit que Salazar Serpentard avait toujours voulu d'un fils. Et que lorsqu'il avait mis à profusion toute sa capacité pour obtenir Diana, il avait été couvert de honte en découvrant que son héritier n'était autre qu'une fille.

— Et alors ? En quoi cela peut-il bien le déranger ? le questionna Lorenzo.

— Enfin Enzo c'est logique, le reprit le soit disant Zabini, il voulait d'un héritier mâle pour assurer sa descendance. Maintenant avec Diana c'est perdu...

— D'autant plus, persiffla Pansy, que je ne pense pas que quelqu'un voudra un jour bien d'elle !

Pansy ricana tandis que le reste des garçons se regardaient sans trop rien dire.

𝙻'𝙾𝚁𝙸𝙶𝙸𝙽𝙴𝙻𝙻𝙴 - 𝚎𝚞𝚐𝚎𝚗𝚒𝚎-𝟸9𝟶9Où les histoires vivent. Découvrez maintenant