𝙻'𝙾𝚁𝙸𝙶𝙸𝙽𝙴𝙻𝙻𝙴 - 𝚎𝚞𝚐𝚎𝚗𝚒𝚎-𝟸9𝟶9

~ 𝚌𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 8 ~

La nuit risquait d'être longue et malheureusement, au réveil, certains risqueraient de vivre un terrible et interminable cauchemar.

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Diana n'avait jamais vraiment apprécié la compagnie des hommes. Son père lui avait inculqué ce plaisir pour la solitude et pour le mépris de ces derniers. Ils ne la considéreraient jamais. Était-ce idiot ? Totalement. Une bêtise humaine qui, même si elle venait à tuer devant eux chaque membres de leur famille comme ils étaient capables de le faire, ne la ferait pas plus monter dans leur estime.

Mais que faire ? Rien. Attendre. Et pourquoi pas, seulement quelques fois, demander de l'aide à un de ces homme ?

La chambre de la jeune femme était plongée dans le noir dans cette nuit froide d'automne. Le petit feu de cheminée crépitait dans son coin, attisant la curiosité de son serpent qui semblait réchauffer sa peau écailleuse au près du feu. Ses yeux acerbes fixaient inlassablement sa maîtresse, qui, elle, semblait complètement distraite par son nouveau jouet.

Pourtant, elle n'osait le toucher. Semblant à chaque instant, être dévorée par la magie qu'il renfermait. Et pourtant, cela semblait aussi si jouissif qu'elle n'arrivait pas à s'en décrocher. Cette relique l'aurait-elle déjà ensorcelée ? Ou bien, l'idée d'en faire un allié, si elle parvenait à le ramené, lui donnerait-elle l'envie de ne pas s'arrêter ?

La nuit risquait d'être longue, et malheureusement, au réveil, certains risqueraient de vivre un terrible et interminable cauchemar.

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Au petit déjeuner, l'excitation bâtait son plein. Diana n'avait pas voulu participer à cette festive réception, qui cherchait à valoriser l'école de Poudlard pour les nouveaux venus. Pourquoi se forcerait-elle, si l'un des propres fondateurs, qui se trouvait être son père, n'était pas reconnu. A la place, la jeune femme s'était engouffrée dans un coin reclus du château, ou peu de personne venait, le trouvant trop barbant ou mélancolique. C'était pourtant en ça qu'il était un plaisir d'y séjourner. La tour de sorcellerie permettait de se perdre dans l'horizon du lac de Poudlard, ou parfois, des créatures venaient à se réveiller, émergeant de l'eau comme de terrifiant kraken ou bien en planant à la lisière de l'eau comme un présomptueux aigle, jouant avec les gouttelettes d'eau fines qui l'éclaboussaient à cause de sa vitesse.

Comme cela pouvait être agréable. Cet endroit la rendrait presque... vivante.

Un faible grincement craqueta dans les escaliers derrière la jeune femme. Elle ne bougea pas, sachant pertinemment que cela risquait d'aggraver la situation. C'était ce que son père lui répétait sans cesse : ne montre jamais tes peurs, ton adversaire risquerait d'en apprendre trop sur tes faiblesses. D'autant plus que, elle savait qui était cet inconnu, puisqu'elle l'attendait.

— Serpentard, siffla l'homme d'un ton qui voulait paraitre serin.

Diana ne se retourna pas, cachant à l'inconnu son point qui se resserrait sur lui même. Qu'est ce que sa voix l'irritait, lui qui se croyait au dessus de tout ; au dessus des lois ; au dessus d'elle.

— Riddle, souffla-t-elle dans un murmure.

Et elle l'ignora. Observant face à elle le kraken qui venait de broyer l'aigle présomptueux qui planait sous ses yeux. Un petit sourire s'arracha à ses lèvres alors que le garçon restait statique derrière elle. Il semblait de marbre, ne dévoilant aucune émotion. Mais pourtant, Diana entendait nettement son souffle frêle dans son cou, ressentant la crainte qu'il éprouvait envers elle.