Chapitre 6

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Média : Zach Cox

Je le regardai avec des yeux ronds comme des soucoupes jusqu'à ce que l'information arrive au cerveau et que je percute. Je me ressaisis et je répliquai face à sa proposition scandaleuse :

- Même si je le voulais, je suis avec Stan.

Il me toisa d'un air moqueur avant de déclarer sans aucun tact :

- Il me semble tout de même que c'est bien toi qui étais dans mon lit il y a tout juste 9 mois. Ça fait longtemps... Nos parties de jambe en l'air me manque...

- Je suis avec Stan, tentai-je de me convaincre.

- Il y a 9 mois aussi pourtant...

Je mis ma main devant sa bouche pour l'empêcher de continuer.

- Il y a 9 mois je n'étais pas moi-même et tu le sais, soufflai-je en me penchant dangereusement de son visage. C'est de ta faute si tout ça est arrivé ! TU m'as entraîné dans toute cette merde !

Pendant mon monologue j'avais desserré ma prise sur sa bouche et il avait réussi à se dégager. Je laissai mes bras retomber le long de mon corps.

Nos bouches étaient à peine séparées. Je me penchai davantage sans le vouloir tout en le désirant (héhé, vous avez compris ????). Il se pencha à son tour, je fermai mes yeux dans l'attente d'un baisé mais à la place d'en recevoir un, je sentis un souffle chaud, son souffle chaud près de mon oreille gauche et l'entendis déclarer d'une voix rauque :

- Et dis-moi, bébé, c'est de ma faute ça ? C'est de ma faute si tu es là aujourd'hui ?

Ma respiration se coupa et je sentis le rouge me monter aux joues. Je me reculais d'un pas et sans réfléchir asséna une gifle sur sa joue. Je franchis la double porte du café et d'un pas de furie, je me dirigeai droit devant moi. Toujours droit devant moi, sans jamais regarder autour.

Le talon de ma chaussure se cassa (aïe !) ce qui m'obligea à m'arrêter. Je regardai autour de moi un instant.

Putain mais je suis où là ?

Je regardai autour de moi. Aucun signe de vie. J'avais réussi, je ne sais trop comment à me retrouver dans le trou du cul du monde.
J'arrêtai trois secondes mon délire et enlevai ma paire de chaussure qui me défonçait, ni plus ni moins, les pieds.
Je retirais ma paire de chaussure qui étaient en train de tuer mes pieds  à petit feux.

Non, je ne dramatise pas du tout ! Vous avez déjà essayé de tenir la distance chaussée d'une paire de boots avec des talons de 14 cm ? Non, vous dites ? Ouais, c'est bien ce que je me disais !

Je fouillai dans mon sac à la recherche de mon téléphone (il faut vraiment que je pense à le ranger ce sac !) quand tout à coup je commençai à flipper toute seule.

Merde ! Et si un paparazzi avait vu la scène ? Et s'il m'avait suivi ?

Je commençai à rigoler toute seule devant l'absurdité de mes propos mais m'arrêtai vite de peur que quelqu'un m'entende. Je tournai la tête. A droite. A gauche. Personne.

Ouf !

Téléphone en main je me détournai soudain en me dirigeant ver l'angle de la rue afin de voir son nom, en composant en même temps le numéro de mon chauffeur pour qu'il vienne me récupérer.

Je m'assis sur le bord du trottoir en attendant ma voiture et passai une main sur mon visage.

Putain mais qu'est-ce que je fous ?!

Je songeai un instant à appeler ma psy, pour lui déballer toute l'histoire mais abandonnai vite l'idée. Elle serait déçue et j'avais beaucoup trop honte de ce que j'avais fait, ou plutôt, m'apprêtai à faire, pour tout lui raconter.  Je ramenai mes genoux contre ma poitrine et commençai à les frotter nerveusement avec la paume de mes mains.

J'essayai tant bien que mal de me contrôler mais je ne pus retenir cette larme qui roula le long de ma joue pour venir s'écraser sur mon genou. Je chassai rapidement la traînée laissée par la larme, mais bientôt d'autres la suivirent roulant de plus en plus vite le long de mes joues. Je passai machinalement mes mains sur mes joues afin de les faire disparaître avant que quelqu'un (ou pire, un fan) me voit dans cet état, mais rien ne semblait les arrêter. J'enfouis mon visage dans mes mains en espérant les faire ainsi disparaître, lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule. Surprise, je levai rapidement la tête en oubliant le spectacle qu'il offrait.

Un jeune homme qui semblait avoir environ mon âge, me regardait gentiment avant de me demander doucement (et gentiment) :

- Wesh asi, tu vas bien demoiselle ? Ouais ? Cool ! Dis-moi t'es bonne, je suis canon, ça te dirais qu'on aille se frotter la miche ensemble derrière cette poubelle ?

- C'est partie ! T'as des capotes ?

HAHA je vous ai bien eut ! LOUL, je suis trop drôle ! Brefouille reprenons l'histoire (la vraie). Donc... Où on en était déjà ? Ah oui !

Un jeune homme qui semblait avoir environ mon âge, me regardait gentiment avant de me demander doucement (et gentiment) :

- Vous allez bien ?

Tout va bien. Ma vie part de plus en couilles mais sinon tout roule.

- Mademoiselle ?

Mmh ? Ah oui !

- Oui, oui, merci.

- Vous êtes sûre ?

- Oui, oui.

Il ne semblait pas convaincu par la véracité de mes propos car il sortit de sa poche un paquet de mouchoir qu'il me tendit. Je le saisis, pris un mouchoir et essuyai rapidement les traînées de mascara sur mes joues laissées par mes larmes. Je le regardai d'un air penaud en me rendant compte que je ne l'avais toujours pas remercié :

- Ah... Hum... Oui... Merci pour les mouchoirs, au fait.

Il sembla surprit par mon remerciement mais me sourit gentiment.

- Vous voulez que je vous appelle un taxi ?

- Ah non, merci, je viens juste d'appeler mon chauffeur pour qu'il vienne me chercher.

Il fonça les sourcils, en se posant surement des questions sur l'état de ma santé mentale.

- D'accord...

Il y eut un léger flottement durant lequel ni lui ni moi n'osait dire quelque chose, heureusement il prit fin à l'arrivée de ma limousine.

- Ah ! Voilà mon chauffeur, lui dis-je en riant nerveusement.

- Ah ! Voilà votre chauffeur !

Carl (le dit-chauffeur) sortit de la voiture pour venir à côté  de moi et m'ouvrir la portière.

- Mademoiselle, me dit-il cérémonieusement.

Avant de me glisser dans le voiture, je me tournai vers le bel inconnu et en lui rendant son paquet de mouchoir je lui dis :

- Merci... ?

- Zach Cox, me dit-il en me souriant. Et il n'y a pas de quoi ... ?

C'est une blague ?!!

J'allai commence à rire quand je me rendis compte qu'il ne semblait réellement pas savoir qui j'étais. Pour une raison que j'ignorai, je décidais de lui répondre :

- Abigail Scott.

En entendant mon nom, il eut de nouveau un froncement de sourcil mais se reprit bien vite en me disant :

- Et bien, il n'y a pas de quoi, Abigail Scott !

Je lui fis un dernier sourire avant de monter dans la limousine.

Chroniques d'une star déchueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant