Capture

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T- «Je pense encore que c'est une mauvaise idée»

E- «Enfin Tao... Zia et Mendoza ont raison... Nous ne trouverons jamais la prochaine cité d'or sans piste, et la nef est partie ! Laguerra au contraire est quelque part, à quelques kilomètres sûrement d'ici... Elle connaît sans doute quelque chose qui nous aidera. Elle connaît même peut-être l'emplacement de la cité !»

T- «Oui mais comment lui faire confiance..»

Z- «Nous n'avons pas le choix, dans tout les cas... Il nous faut arriver à la cité avant Ambrosius»

Le jeune muen soupira, acquiesçant. Il ferait un effort. Pour les cités d'or. Pour leur quête.

M- «Bien. Commence à voler en cercle de plus en plus larges autour de Kûmlar, Esteban»

Le fils du soleil s'exécuta, tous scrutant des yeux les innombrables dunes de sables qui recouvraient le sol.

P- «Tu fais une drôle de tête Mendoza»

Le capitaine, en effet, était inquiet. Il avait beau savoir que Laguerra était débrouillarde et indépendante, la tempête de sable aperçue la veille ne l'avait pas rassuré.

P- «Ne t'en fais pas, on va la retrouver ta señorita. Peut-être même qu'elle est déjà avec Ambrosius»

Si c'était le cas, la jeune femme courrait un grave danger.

A plusieurs kilomètres de là, la nef survolait le désert avec le même but que les aventuriers du Grand Condor.

Un silence glacial régnait sur le pont, Gaspard n'osant piper mot.

Ambrosius était d'une humeur terrible. Pour le moment, les recherches n'avançaient pas, et il ne pouvait s'empêcher de penser aux enfants qui lui étaient sûrement passés devant.

A- «Gaspard ! Agrandissez la zone de recherche ! Il faut absolument retrouver Laguerra»

G- «Vous pensez vraiment qu'elle serait capable de livrer des informations à ce chien de Mendoza et sa troupe ?!»

A- «Cette femme est capable de tout ! Elle a cependant oublié notre marché...»

G- «Votre... marché ?»

Un éclair de malveillance et d'amusement passa sur les lunettes de l'alchimiste, lui donnant un air dangereux.

A- «Notre marché, oui...»

A(pensées)- «Tu ne perds rien pour attendre, Laguerra»

Le sourire mauvais qu'il abordait ne le quitta pas durant les deux heures qui suivirent, jusqu'à ce qu'ils aperçoivent une oasis au loin.

G- «Messire Ambrosius ! Une oasis ! Et si la señorita s'y était réfugiée ?»

A- «C'est fort probable. Descendons»

La nef se posa à terre, leur permettant de descendre.

G- «Dites, vous ne comptez pas lui faire du mal n'est-ce pas, messire Ambrosius ? Elle regrette sûrement son acte»

A- «Nous verrons cela le moment venu...»

Il revêtit sa capuche de Zares et tout deux entrèrent dans le campement.

Très vite, une foule se forma autour d'eux et un homme sage, sûrement le chef, s'approcha d'eux.

H- «Je me présente, Cheikh Hassan. Bienvenue dans l'oasis de Sabah. Que voulez-vous, étrangers ?»

L'homme, ou le semblant d'homme qui lui faisait face, avec ses deux mètres de hauteur et sa capuche ne permettant pas de voir son visage, intimidait quiconque se tenait proche de Zares. Le Cheikh n'en fit pas l'exception.

Par delà les mers et les océansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant