Réveil

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A- «Bon sang ma tête»

L'alchimiste se releva difficilement, le sol lui paraissant très instable.

Il avait l'impression d'avoir dormi pendant des jours, ce qui n'était en réalité que quelques heures, et ne se souvenait de rien.

G- «Messire Ambrosius... vous êtes réveillé...»

A- «Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Où est Laguerra !!!»

Les souvenirs lui revinrent d'un coup.

En jetant un coup d'œil rapide à l'endroit où la jeune femme avait été attachée, il y a peu, il n'y trouva que des liens.

Elle avait disparu.

G- «Mendoza est venu et vous a assommé pour récupérer la Señorita...»

A- «Et vous l'avez laissé faire ?!!»

G- «Elle était tellement mal... je ne l'avais jamais vu aussi pâle et aussi faible... je... j'ai cru qu'elle allait y passer si je ne les laissais pas la soigner...»

A- «Et maintenant ?»

G- «Elle va bien. La volaille est venue me rapporter, sous les ordres de Tao, qu'elle ne craignait plus rien»

A- «La... volaille...?»

G- «Oui... enfin cet oiseau qui traîne toujours avec eux»

Ambrosius ferma les yeux, respirant profondément.

A- «Vous êtes en train de me dire que vous l'avez laissé s'échapper et livré aux mains de cette bande de gamin infernal ??»

G- «Je suis navré messire Ambrosius... mais je ne pouvais tout de même pas la laisser mourir ! Elle se vidait de son sang et souffrait énormément... et comme je ne connaissais pas l'antidote, ni s'il y en avait un, et que vous étiez assommé... Je n'avais pas d'autres choix que d'accepter... Même le môme à la tunique jaune n'a rien trouvé quand il est venu ici pour chercher un antidote tout à l'heure avec les deux autres...»

A- «Vous les avez laissé monter à bord !?! Et fouiller mon laboratoire ?!!!»

G- «Je...je...»

A- «Vous avez de la chance que j'ai besoin de vous pour la nef et les cités ! Autrement vous finiriez comme cette traîtresse de Laguerra !!!»

Gaspard baissa les yeux. Il ne savait plus où se mettre.

Un sourire mauvais apparut sur les lèvres d'Ambrosius.

A- «Cependant, voyez-vous, il existe peut-être une autre solution pour punir cette maudite femme...»

A bord du Condor, Laguerra n'avait toujours pas repris ses esprits.

Elle était inconsciente depuis une heure déjà, mais paraissait ne plus souffrir.

Mendoza n'était pas sorti depuis. Tenant sa main, il était resté auprès d'elle, attentif à chaque détails qui montreraient son réveil.

Soudain, un vrombissement sonore se fit entendre à l'extérieur du Condor.

Esteban en revint rapidement, affolé.

E- «Mendoza ! La nef s'éloigne !»

M- «Tant mieux. Nous-»

E- «Ambrosius s'est adressé à Laguerra... il a dit qu'elle avait rompu leur marché et qu'il allait payer...»

M- «Un marché ? Quel marché ? De quoi parles-tu Esteban ?!»

Par delà les mers et les océansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant