Mind Over Matter

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Jōtarō dévisagea Caesar pendant un moment sans parler ni bouger, tandis que la révélation faisait son chemin dans son cerveau.

- Depuis quand...? fut la seule chose qu'il parvint à articuler.

- Depuis que j'ai appris à me servir du Hamon, je suppose, répondit l'Italien en essuyant d'un geste rapide la sueur qui lui coulait sur le front. Steamy Windows est le fruit de l'entraînement intensif que je poursuis depuis mes débuts avec Lisa Lisa. Il est fait de la même matière savonneuse que mon Hamon.

Comme pour le lui prouver, il ferma son poing et le rouvrit, et une bulle s'en échappa et flotta vers le brun.
- Mais il ne m'est apparu sous cette forme que très récemment, continua-t-il. La semaine dernière je suis tombé de fatigue en essayant de transfuser mon Hamon à ta mère. Quand je me suis réveillé, il était là, penché au-dessus d'elle, et il avait pris le relais.

Jōtarō acquiesça lentement.

Évidemment.
Il aurait dû s'en douter, les stands étaient une forme plus évoluée du Hamon. Ce n'était que de la pure logique que Caesar, avec ses décennies d'entraînement, en développe un!
(Et ça changerait peut-être carrément la donne!)

Il observa les corps d'Abdul et d'Iggy de plus près, et constata que leur poitrine se soulevait.
Ils étaient bel et bien en vie.

Un immense soulagement envahit Jōtarō, remplaçant enfin le sentiment de culpabilité qui lui comprimait les entrailles depuis tout à l'heure.

- Et tu peux te battre avec, ou il ne peut que soigner? demanda-t-il en osant enfin s'approcher.

- Aucune idée, avoua Caesar. Je n'ai pas eu le temps de le tester, je me suis surtout concentré sur Holly. Et hier soir Hol Horse m'a eu par surprise totale, je me suis retrouvé trop faible pour conjurer Steamy Windows. Comme je t'ai dit, je ne le maîtrise pas encore parfaitement.
Son visage s'assombrit et il s'écarta du mur pour s'approcher des deux blessés.
- Leur vie ne tient qu'à un fil. Crois-moi, une seconde d'inattention de ma part et tout est fini pour eux...!

Le blond fronça les sourcils et jeta un nouveau coup d'œil à son petit-fils.

- Tu sais quoi, Jōtarō? Polnareff est parti affronter Dio, rattrape-le et je vous rejoindrai plus tard, suggéra-t-il, pointant la porte du menton. J'arrête l'hémorragie, je referme ce que je peux et j'arrive. Et arrange-toi pour que cet idiota de Jojo ne fasse pas de connerie!

- Yare yare daze.


Pas faux. Les conneries, Joseph était connu pour en faire. (Même s'il avait toujours une chance insolente et réussissait à s'en tirer à un cheveu grâce à sa spontanéité explosive).

...Pourtant, ce qui préoccupa Jōtarō à l'entente de cette phrase, c'était les conneries que lui-même risquait de faire.

~

Jōtarō se retrouva de nouveau dans l'avenue, à quelques dizaines de mètres du manoir de Dio.
Polnareff n'était en vue nulle part.
Il était blessé, cependant, il n'avait pas pu aller bien loin; mais le jeune Japonais ignorait depuis combien de temps il était parti. (Merde, il aurait dû demander à Caesar).

Autant suivre mon instinct, songea-t-il.
Il conjura Star, qui scruta tout le coin avec sa vue perçante.
Puis il avisa un homme qui garait sa moto sur le trottoir.

Jōtarō se planta devant lui, sortit une liasse de billets de la poche de son pantalon et les lui fourra dans la main.
- Je t'achète ta bécane.

L'homme écarquilla les yeux et faillit faire tomber les billets, incrédule.
- Qu-

Kickstart My Heart - FROù les histoires vivent. Découvrez maintenant