Welcome to my life

Anything

Alex et Jack avaient toujours été une entité.

Pour expliquer, Alex ne pouvait pas vivre correctement sans avoir Jack à ses côtés d'une manière ou d'une autre. Au fur et à mesure du temps s'était greffé Tim puis Spence, Joe, puis un autre Alex et enfin, Amandine. Cette dernière avait été compliqué à accepter pour des raisons plus ou moins évidentes mais le fait est, qu'Alex ne pouvait pas vivre sans eux.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, Alex se rendait compte que tout allait mal : il n'était plus seul comme lorsque les antidépresseurs avaient juste endormis toute cette part de lui, tout allait mal à nouveau et le voici maintenant de retour à faire des choses qui lui avaient permis de se sentir en sécurité et plus ou moins vivant auparavant.

Excepté qu'il voulait juste mourir.

Mourir parce que ce n'est pas possible de vivre dans autant de souffrances, de d'incompréhension, de peur, de juste être perçu.... être perçu par les gens étaient d'une difficulté à présent que dissocier semblait être la seule solution pour survivre.

Pas vivre, non. Juste survivre.

Peut être bien qu'il allait finir à la rue.
Peut être bien qu'il allait finir par mourir.

Au moins cela mettrait fin à sa souffrance et ça, personne ne pouvait l'en empêcher.

Mais son seul moyen était d'attendre que l'inévitable se produise parce que l'acte de mourir est effrayant, tout autant que toutes les conséquences de ces derniers mois qui pouvaient tomber à tout moment.

Amandine avait tenté de se suicider un jour et ça avait été une expérience traumatisante, comme si il allait perdre une partie de soi. Mais c'est ce qu'elle était et tous les autres aussi : des parts. Des parts qui formaient un tout et sans ces parts, alors ça n'avait aucun sens.

C'est à cet instant qu'Alex se sentit plus délirant qu'auparavant et cela le rendit malade. Il aurait voulu tout faire pour ne plus se sentir aussi mal, plus aussi incompétent et décevant. Il aurait juste voulu qu'on lui apporte la preuve qu'il était aimé, le ressentir mais c'était impossible. Alors, les larmes aux yeux, il écrivait en espérant que quelque chose ou quelqu'un le sauve, qu'il se sente juste lui en sachant ce qu'il aime, ce qu'il déteste, ses convictions, qu'on l'accepte un peu. Il aurait voulu que tout s'arrange au lieu de se sentir abandonné par tout le monde. Il aurait aimé arrête de s'accrocher à des choses éphémères pour se sentir vivre ou du moins, apaiser son envie de mourir.

"Pas tout seul" avait beau être gravé et pourtant, il l'était.