Quand tu souris je m'envole au paradis

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1.

Depuis toujours j'avais son numéro de téléphone, elle l'avait inscrit sur la fiche de renseignements lorsqu'elle était arrivée. Jusqu'à maintenant j'avais complètement oublié que cette fiche existait, mais désormais elle allait me servir. Attendre lundi pour la revoir était inconcevable. Mon rêve érotique m'avait perturbé, je devrais beaucoup souffler pour ne pas me noyer dans mon désir la prochaine fois que je la verrais. Composant son numéro, je mis plusieurs minutes à écrire un message qui me convenait.

9:37

Bonjour Iris, c'est Alan, j'ai retrouvé votre numéro par hasard.

9:49

Coucou, je vous manque déjà ? Je n'aurais pas imaginé que vous m'auriez recontactée si vite

9:54

Je voulais vous proposer une promenade, ce soir. Puisque vous n'avez pas de cours prévus demain matin.

11:04

Ça me paraît être une bonne idée. A quelle heure ?

11:09

Dix-huit heures ? Rendez-vous au parc, derrière le collège ? Si vous prenez un sac, optez pour un sac à dos... ;)

11:37

Vous piquez ma curiosité. J'y serai.

Je retins un sourire de victoire ; ce soir j'allais enfin la revoir, j'en oubliai presque mes soucis au travail.

Dans un même temps, j'envoyais à Iain :

11h42

Que pouvez-vous me dire sur Weaselblue ?

11h59

Oh oh... La ville d'Iris? Et bien, c'est mignon. Très fleuri, avec une grande forêt. Il y a de belles villas. J'ai des amis là-bas.

12h01

Donc cette ville existe ?

12h10

Pourquoi n'existerait-elle pas ?

12h11

Je ne trouve aucune information dessus.

12h48

Tu ne dois sûrement pas chercher au bon endroit.

Je ne pris même pas la peine de répondre tellement j'étais agacé par leur jeu de piste. Est-ce qu'ils s'étaient concertés pour me faire tourner en bourrique ?

La journée fut longue, j'étais de plus en plus impatient, je n'avais rien d'autre à faire que d'attendre.

Lorsqu'il fut dix-sept heures trente, je partis discrètement aux écuries, qui n'étaient pas loin de chez moi. J'avais mis mon équipement de cavalier, je n'avais pas le choix, je priais pour qu'elle aime les chevaux. La plupart des femmes aimaient les chevaux, il y avaient de grandes chances pour qu'elle aussi.

J'avais depuis quelques années un cheval qui m'appartenait, je l'avais appelé Quartz et je venais le voir presque chaque week-end. J'aimais le sport, mais au-delà de simplement faire de l'équitation, c'est notre relation homme-animal que j'appréciais par-dessus tout. Nous avions eu une vraie relation fusionnelle ; désormais il était vieux et je ne le sortais plus autant qu'avant. On m'avait conseillé de l'envoyer à l'abattoir mais j'en étais incapable.

Iris était bien au rendez-vous, un petit sac à dos orange à motifs sur son dos. Ses cheveux volaient autour d'elle. Elle avait entendu le son des sabots de Quartz sur le béton et elle s'était retournée vers nous. Quand elle comprit que c'était moi, elle eut un beau sourire et de loin j'imaginais ses yeux pétiller. Je souris à mon tour pendant que mon cœur s'emballait. Je me sentis pathétique mais mon esprit repoussa rapidement cette pensée.

PhantomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant