GHOST MERCENARY

28. Révélation

Artémis:

L'obscurité enveloppait toujours la pièce, quand je sentis sa main se détacher de ma hanche lentement, au début, je pensais qu'il allait simplement s'éloigner et re prendre sa chaleur avec lui, mais je compris vite que ce n'était pas le cas, quand je le sentis apporter sa main à son visage. Je pouvais sentir l'appréhension battre dans mes veines, je ne pouvais pas le voir mais pouvais-je au moins le toucher ?

Quand je sens le tissus de son masque tombé à coté de moi, je me dis qu'il est là, entier devant moi, et je regrette de ne pas pouvoir le voir clairement. J'écarquille les yeux afin de pouvoir enregistrer tout ce que je peux voir de lui, mais il fait trop sombre. La lumière de la ville, elle, laisse apparaitre faiblement son regard.

Je peux cependant apercevoir la forme de son visage... Elle est parfaite, mais je veux le toucher, je veux le toucher pour m'imaginer un peu plus, sentir ses traits sous mes mains pour le deviner.

Je respire fort, et je pense qu'il attend une réaction de ma part, il pensait certainement que j'allais lui parler mais au lieu de ça je tends la main vers lui. Lentement. Je me dis qu'il va certainement m'arrêter, me dire de ne pas le toucher, mais il ne fait rien.

Il me laisse faire. Je pose délicatement ma main sur sa joue, sentant la chaleur de sa peau sous mes doigts et je sens qu'il se crispe légèrement.

Je le touche pour le découvrir et il respire fort. Sa mâchoire carré et ses lèvres sont pleines comme j'ai déjà pu les voir, son nez à la taille parfait et quand je passe ma main sur sa joue. Je le sais, Ghost est beau, il doit être magnifique, même plus que ce que j'imagine. Et cette vision, la vision que je me fais de lui me tord l'estomac.

Je crois sentir une cicatrice sous son œil, mais je ne m'attarde pas dessus. Quand je frôle ses yeux, je sens qu'ils sont fermés, et il se laisse faire.

- Artémis. Murmura-t-il à nouveau, sa voix rauque, chargée de tension magnétique.

Je laisse glisser ma main dans ses cheveux, me perdant dans la sensation soyeuse de ses mèches entre mes doigts. J'imagine ses yeux plongés dans les miens, j'aurai aimé pouvoir les voir plus nettement à ce moment-là.

Il rapproche son visage de moi, ses lèvres effleurent mon oreille. L'instant électrisant, mélange la curiosité... au désir... ?

- Qu'est-ce que dirait ton pingouin s'il te voyait la Artémis ? Avec moi ?

Je souris, le surnom qu'il donne a Karl est hilarant, mais je ne dis rien. S'il savait.

Etant donné que je ne suis pas du tout avec Karl, je n'avais pas du tout pensé a lui. Il va penser que je ne suis pas quelqu'un d'honnête. Et, en ce moment je ne peux pas dire que je le sois réellement.

Je sens son souffle chaud contre mon oreille et je ressers la prise de ses cheveux dans mes mains. Je ne veux pas que ça s'arrête.

- Je ne pourrais jamais te donner ce que tu veux Artémis... Arrête de me laisser t'approcher comme je le fais...

Il lutte, je le sens, mais pour une fois, il mène un combat contre lui-même. Et quand il décolle ses lèvres de mon oreille, et je sens son visage s'incliner contre mon cou. Puis les lèvres se posent dans mon cou et je sens un courant électrique de mes pieds à ma tête. Je suis sur le point d'exploser.

Il se retire, pour mettre son visage a 2mm du miens. Je me rends compte qu'il ne me faudrait même pas d'effort pour l'embrasser... Et je me rends surtout compte que... J'en ai envie ?

- C'est de la torture. Arrivais-je à dire dans un souffle.

Mon cœur bat violemment dans ma poitrine. L'air vibre d'électricité. Son souffle chaud effleure mon visage alors qu'il se détache légèrement.