-- Chapitre six --

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... , timidement : Je pourrais te parler ?
Zélie : Oui, bien-sûr.
... : Tu es la petite-amie de Phil ?
Zélie : Je n'ai pas pour habitude de répondre à ce genre de questions quand je ne connais pas mon interlocutrice.
... : Oh, oui. Désolée. Je suis April Mendez. Alors ? Tu sors avec lui?
Zélie : Non.
April : Cool.

Sur ce simple mot, elle est repartie. Elle est bizarre cette fille. Quelques minutes plus tard, Phil arrive. Il est midi et nous mourrons de faim tout le deux, il m'emmène donc manger dans la cafétéria de la WWE.

Zélie : Tu connais April ?
Phil, en soupirant : Ouais... Pourquoi ?
Zélie : Elle est venue me demander si j'étais ta copine.
Phil : Tu lui as dit quoi ?
Zélie : Que je ne suis pas ta copine. Logique.
Phil : Elle est super collante cette fille. On a eu une story il y a quelques semaines et depuis elle croit que je l'aime.
Zélie : Quelle conne.

Il rit doucement puis nous terminons de manger. Nous restons assis à table et parlons de tout et de rien. Principalement de mon nouveau travail. Il est super content. Qu'il est mignon.

Haut parleur : Zélie Clark et Randall Orton, dans le bureau de Mr McMahon.
Phil, en riant : T'as fait quoi encore ?

J'hausse les épaules en souriant puis je me lève et pars en direction du bureau de Vince, quand j'entre dans celui-ci, Randy est déjà là. Je ne lui adresse ni un regard, ni un mot et je m'installe sur la chaise libre.

Zélie : Re-bonjour Vincent.
Vincent : Bonjour.
Randy : On est ici pour quoi ?
Vincent : Mh, eh bien, étant donné que Zélie a obtenu un poste à la WWE, j'aimerais qu'elle aille chercher ses affaires chez elle, à Saint-Louis et comme tu habites là-bas aussi, je me suis dit que vous auriez pu y aller ensemble pour que tu puisses voir ta petite-amie.

Randy a écarquillé les yeux lorsque Vincent lui a apprit que je travaillais désormais dans son entreprise ce qui m'a arraché un sourire au coin des lèvres. Et oui, Randy, je ne repartirais pas !

Vincent : Bon alors ? C'est d'accord ?
Zélie : Pour moi, c'est bon.
Randy : Moi aussi.
Vincent : Votre avion part à 15h, vous arriverez vers 19h, un taxi vous attendra à l'aéroport, il vous dépose chez vous puis il viendra vous rechercher le lendemain à 8h. Vous prendrez l'avion pour Stamford, Zélie tu feras quelques photos pour le site et Randy, on aura une réunion pour les script. Maintenant, dehors !
[ 15h50 — Dans l'avion.]
Randy et moi sommes assis l'un à côté de l'autre. Personne ne parle, je suis du côté du hublot contre lequel ma tête est posée. J'aimerais bien me reposer un peu, dormir une petite heure. Je suis quand même debout depuis 6h du matin et j'ai très mal dormi à l'hôtel. Cependant, on ne peut pas vraiment dire qu'un hublot soit très confortable pour se reposer. Je soupire.

Randy : Un problème ?
Zélie, sèchement : Non.
Randy : Tu veux te reposer ?
Zélie, sèchement : Non.
Randy : Zélie...
Zélie, sèchement : Quoi ?
Randy : Appuies-toi sur mon épaule si tu veux.
Zélie, sèchement : Tien ? Tu ne veux plus que je reparte en Angleterre ?

Il soupire, passe son bras autour de mes épaules et m'attire fermement contre lui. Je tente de me redresser, mais monsieur n'est apparemment pas du même avis. Il me maintient contre lui. Résignée, je pose ma tête sur son épaule et lui, pose se tête sur la mienne.

Randy : Je suis désolé d'avoir dit ça...
Zélie : Mh.
Randy : Tu m'en veux ?
Zélie : Oui. C'était blessant.
Randy : Je ne voulais pas dire ça. J'étais énervé.
Zélie : Oui, tu étais énervé contre moi, j'ai bien compris.
Randy : Non, non. J'étais énervé contre Sam. Elle n'avait vraiment pas à t'envoyer un mot comme celui-là.
Zélie : Je la comprends. Elle a peur de te perdre. C'est normal.

Il ne répond que par un simple grognement. J'ai connu plus expressif. Je ferme les yeux en ramenant ma veste sur moi qui fait office de « couverture ».

Randy : J'ai pas envie que tu dormes. Je vais m'ennuyer.
Zélie : Drague l'hôtesse de l'air, elle est là pour ça.
Randy : Elle va être réticente quand elle va voir une jolie jeune-fille endormie sur mon épaule. Dommage pour moi...

Je fronce les sourcils après avoir ré-ouvert les yeux. Je ne rêve pas, il a bien dit que je l'empêche de se taper cette pouffiasse ? Je retire son bras qui se trouve toujours autour de moi et, les lèvres pincées, j'appuie de nouveau ma tempe contre le hublot en veillant à m'éloigner de lui le plus possible. Je l'entends rire doucement. Oh, son rire si mélodieux... Il se colle à moi en passant ses bras autour de ma taille puis il frotte doucement son nez contre mon épaule tandis que je ferme les yeux en me pinçant les lèvres pour retenir mon sourire qui menace de se dessiner sur mes fines lèvres. Il redresse ensuite le visage et dépose sur ma joue une multitude de doux baisers. C'en est trop, je ne peux plus contrôler mes lèvres qui affichent désormais un tendre sourire.

Randy, en murmurant : Tu ne boudes plus ?
Zélie, souriante : Si...
Randy : Tu es toujours aussi susceptible à ce que je vois !
Zélie : Oui...

Il embrasse une dernière fois ma joue puis pose son visage contre mon épaule. Nous finissons par nous assoupir dans l'avion.

[ 19h35 — Chez les Clark. ]
Je viens tout juste de rentrer chez moi, la maison est vide et Randy est parti chez lui également. Samantha l'y attend certainement... Ce moment de complicité dans l'avion me rend tellement heureuse mais je ne pense pas qu'être aussi proche de lui était une bonne idée. Ce n'est que de l'amitié pour lui alors que pour moi, ça signifie tellement plus... Et même si pour lui ce n'était pas de l'amitié, ce qui m'étonnerait beaucoup, je n'aimerais pas être au centre des problèmes de son couple. Compliqué tout ça. Bref, il est temps de faire mes valises. Je vais dans ma chambre et attrape les bagages qui se trouvent au-dessus de mon armoire, je les poses ensuite sur mon lit. Pendant une bonne heure, je plis mes vêtements afin de les ranger correctement. Je place ensuite mon maquillage et mon nécessaire de toilettes dans une petite mallette. Je soupire en voyant mes deux grosses valises à descendre. Je suis sûre qu'elles sont plus lourdes que moi. Tant pis, je demanderais à ma maman de m'aider quand elle rentrera.

[ 20h50 ]
Ma maman vient tout juste de rentrer accompagnée de Soan. Nous sommes à table et je n'ai toujours pas trouvé le courage de leur avouer que je vais partir avec la WWE. Déjà à l'époque où je sortais avec Randy, j'avais pour habitude de passer mes vacances scolaires en tournée avec lui et ça ne plaisait que très moyennement à ma mère de me savoir aussi loin. Bien-sûr, maintenant c'est différent, c'est dans un cadre professionnel, mais je pense qu'elle risque de m'en vouloir de repartir aussi tôt. Je suis tellement anxieuse que je n'arrive pas à avaler quoi que ce soit. Je joue avec ma fourchette en fixant mon assiette.

Maman : Un problème, chérie ?
Zélie : Oh, euh.. non.
Maman : Je te connais.
Zélie : C'est pas réellement un problème, mais j'ai quelque chose à dire...
Maman : Tu es enceinte ?!
Zélie : Non maman...
Maman : Bon, alors ça ne peut pas être plus grave que ça.
Zélie, d'une petite voix : Je... je vais travailler... avec la WWE. Partir en tournée, tout ça...

Bien que mes yeux soient restés fixés sur mon assiette de peur d'affronter le regard de ma maman, je l'ai tout de même entendu lâcher sa fourchette qui a claqué contre l'assiette suivi d'un long soupir. La boule qui s'était formée dans mon estomac n'en devient que plus nouée.

Maman : Alors c'était ça ce mystérieux voyage ?!
Zélie : Oui...
Maman : Tu viens de rentrer Zélie, tu es là depuis un mois et demi et tu repars déjà ?
Zélie : C'est pour travailler...
Maman, en haussant le ton : Je m'en fous Zélie ! Si tu pars, si tu nous abandonnes encore une fois, tu ne remets plus un pied ici !
Zélie : Mais tu ne peux pas me faire ça ! Je vais travailler, on ne parle en aucun cas d'abandon !
Maman, en criant : Bien-sûr que si ! Tu abandonnes ton frère, une nouvelle fois ! Tu n'as aucun sens de la famille, tu ne te préoccupes que de cet abruti de Randy !
Zélie, en haussant le ton à mon tour : Ne mêle pas Randy à ça !
Maman : Tu choisis Zélie. La WWE, Randy et tes amis ou ta famille !

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