-- Chapitre vingt-huit --

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Maryse : Il faut que j'aille voir Ted, pour... lui dire.
Zélie : T'es sûre de ton choix ?
Maryse : Je crois que oui.
Zélie : Alors vas-y.
Maryse : Mais, Zélie, promets-moi que tu seras là...
Zélie : Je serais là Maryse, tu le sais.
Maryse : Promets-le moi. Je suis effrayée alors promets-le moi. Parce que je sais que quand j'aurais tout dit à Ted, il va plus jamais m'adresser la parole. Alors promets moi que toi, tu seras là pour me rassurer quand j'aurais pris je ne sais combien de kilos, promets-moi que tu viendras à tous mes rendez-vous, à toutes mes échographies. Et surtout, promets moi que tu seras là quand je devrais accoucher... Parce que si t'es pas là, ça change tout. Si t'es pas là pour moi, je sais que je ne serais pas assez forte pour être une maman...
Zélie, en la prenant dans mes bras : Je te promets d'être là et toi tu seras la plus merveilleuse de toutes les mamans !
Maryse, en soufflant : Ok... Alors je suis sûre de moi. Je vais être une maman...

Maryse reste un moment dans mes bras, sans parler. Elle se contente de me serrer contre elle, comme si notre étreinte allait retarder au maximum le moment où elle va devoir faire face à Ted et lui dire qu'elle garde le petit être qu'elle porte en elle. Elle a peur, ça crève les yeux. Et moi je suis incapable de la rassurer comme je devrais le faire parce que ça me rappelle quelques mauvais souvenirs, notamment quand j'ai appris que j'étais enceinte, quelques années plus tôt.
Au bout de 10 bonnes minutes elle se décide enfin à me lâcher.

Maryse : Je veux pas y aller maintenant...
Zélie : Alors attends un peu. Tu le feras cette après-midi, ok ?
Maryse : Tu viendras avec moi ?
Zélie : Tu dois lui parler seul à seul, Maryse.
Maryse : Mh... aide moi à trouver quoi dire alors.

[13h]

Deux heures. Deux heures pour essayer de trouver une façon de dire à Ted qu'il va avoir un enfant qu'il ne veut pas. Et on n'a même pas trouvé en fait. Il n'y a pas de façon d'annoncer quelque chose comme ça, dans tout les cas ça finira mal, je pense...

Maryse : Donc je lui dit cash ?
Zélie : Bha oui, tournes pas autour du pot. De toutes façons il va s'en douter.
Maryse : T'as pas tort.
Zélie : On peut aller manger maintenant ?
Maryse : J'ai pas faim, je vais me reposer un peu. Vas-y toi.
Zélie : Tu veux que je te monte un truc ?
Maryse : Non maman !
Zélie : Renh ça va...

Maryse rit puis je quitte la chambre après avoir fermé les rideaux. C'est vrai qu'elle doit être fatiguée, elle a dû se lever tôt pour prendre son avion. Je quitte la chambre et prends l'ascenseur pour rejoindre la salle à manger où les superstar sont entrain de s'installer. Je repère Ted, Cody, Jeff, Phil et Randy qui s'installent à la même table. Phil et dos à moi, je m'avance en faisant attention à ne pas me faire attendre et je vais signe à Cody de ne pas dire qu'il m'a vue. Une fois derrière Phil, je pose mes mains sur ses yeux.

Zélie : C'est quiiiiii ?
Phil, en posant ses mains sur les miennes : La femme de ma vie ?
Zélie, souriante : Je sais pas, elle s'appelle comment ?
Phil : Zélie.

Je retire mes mains de ses yeux pour les poser sur son torse tout en embrassant son cou. Je pose ensuite mon menton sur son épaule et il en profite pour embrasser ma joue. Randy me lance un regard noir mais peu importe. J'ai promis à Phil que rien ne changerait et ce n'est pas Randy et sa jalousie mal placée qui va me faire changer d'avis.

Zélie : T'es le plus fort Phil !
Phil, en riant : Je sais.
Randy, froidement : Oui bha Zélie va chercher ta bouffe là.

J'entends Phil soupirer et il se penche en avant, de façon à ce que je le lâche. Super... C'est maintenant à mon tour de fusiller Randy du regard, je lui mets même une petite tape derrière la tête lorsque je passe à côté de lui. Je fais la queue pendant quelques minutes puis je peux enfin prendre un plateau et rejoindre mes compagnons. Je m'installe entre Cody et Randy. Comme par hasar, Ted est face à moi.

Cody, en me piquant des frites : C'est pas bon pour ta ligne.
Zélie : Bouge de là toi !
Ted, en hésitant : Mh.. Maryse.. elle est où ?
Zélie : Elle se repose.
Ted : Elle t'a parlé ?
Zélie : Bha oui.
Ted : Et ?
Zélie : Et je suis pas une pigeonne, c'est pas moi qui fait passer les messages. Tu verras.
Ted : Ok..
Zélie : Vous vous êtes tous passé le message pour me soûler aujourd'hui. L'un fait le jaloux, l'autre me pique mes frites et toi tu me prends la tête avec Maryse.
Jeff : Phil et moi on n'a rien fait !
Zélie : Pour l'instant.
Jeff, en faisant un high five à Phil : Team Jephil !
Phil, en riant : Ta gueule...
Randy, en chuchotant à mon oreille : Pardon.

Je regarde Randy qui affiche une moue désolée, heureusement il s'excuse ! Le plus déstabilisant là-dedans, c'est qu'il est toujours adorable, dans n'importe qu'elle circonstances il me rend folle de lui. Je comprends pourquoi Samantha veut le garder pour elle. D'ailleurs en parlant de Samantha, si vous saviez comme je me sens coupable d'avoir une relation comme ça avec Randy. Je me dis que si elle l'apprend, elle risque d'être malheureuse. C'est tout moi, ça ! Au début je me fiche de ce que les gens peuvent ressentir et après je suis rongée par la culpabilité.

Zélie, en souriant à Randy : C'est rien.
Phil, en se levant avec son plateau : Moi j'y vais. A plus.
Randy, en regardant Phil partir : Il a quoi lui ?
Zélie : Je sais pas...
Ted : Il est amoureux de toi ?
Zélie : Mais n'importe quoi !
Cody : Bha on dirait.
Zélie : Mais vous dites n'importe quoi.
Randy : Il a pas intérêt de toutes façons. Sinon je le défonce.
Zélie, énervée : Tu défonces rien du tout toi ! Tu te prends pour qui ? Même pas en rêve tu le touches ! Non mais j'hallucine.
Randy, énervé : Ouais, bha là on dire que c'est toi qui est amoureuse de lui.
Mike, en arrivant : Mh, je peux te parler Zélie ?
Zélie, en se levant : Oui, viens.

Mike et moi nous éloignons un peu, heureusement qu'il est arrivé sinon je sais que Randy et moi nous nous serions vraiment disputés et j'ai pas besoin de ça aujourd'hui.

Mike : Hm, Maryse elle est enceinte ?
Zélie : Oui, comment tu le sais ?
Mike, en souriant : Ça se voit et ça parle, surtout.
Zélie : Bha tient..
Mike : Et apparemment, elle n'est plus avec Ted ?
Zélie : Mais comment tu sais tout ça ?!
Mike : Je te l'ai dit. Ça parle.
Zélie : Mh, bon, ok. Ted et elle ne sont plus ensemble. Pourquoi ?
Mike : Bha, je me suis dit qu'elle devait pas aller très bien alors, j'ai acheté un petit quelque chose. -Il me tend un paquet- Tu pourras lui donner ?
Zélie, en prenant le paquet : C'est super gentil ! Tu ne veux pas lui offrir toi même ?
Mike, en riant : Non, non. Elle va trouver ça bizarre, non ?
Zélie : Elle va surtout être super contente.
Mike : Donnes-lui toi-même et tu me diras ce qu'elle a dit, d'accord ? -Il me donne un bout de papier- Je t'ai noté mon numéro.
Zélie, en le prenant : Wow ! T'as tout prévu.
Mike, en riant : Ouais... Bon, je te laisse, Randy nous fusille du regard.
Zélie, en regardant Randy : Fais pas attention, on vient de se disputer.
Mike : Bon courage alors ! - Il rit - Je dois y aller, n'oublie pas de me dire ce qu'elle a dit !
Zélie : Promis.
Mike, en partant : T'es la meilleure.

Il est vraiment adorable. C'est le premier à avoir pensé à faire un cadeau à Maryse, même moi je n'y ai pas pensé ! Je suis sûre que ça va lui remonter le moral, j'espère en tout cas.
Je repars à table pour finir mon dessert et pose le petit paquet sur mes genoux pour que Ted ne le prenne pas et comprenne qu'elle garde le bébé, sinon bonjour la crise de nerfs au milieu de la salle...

Randy : Et lui il voulait quoi ?
Zélie : Il voulait me parler.
Randy : Te parler ou t'offrir un cadeau ?
Zélie : Tu me soûles. -Je me lève- Au revoir.
Randy : Ouais, barres-toi t'as raison.

Il m'énerve ! J'aurais dû faire comme Maryse et rester dans la chambre. D'ailleurs je vais rejoindre ma blonde. Je prends l'ascenseur qui est d'ailleurs bondé puis j'entre dans la chambre sans faire de bruit, ce qui n'est pas facile puisque la chambre est plongée dans le noir

Maryse : C'est bon, je dors pas.
Zélie, en riant : Ouf ! Je peux allumer ? J'ai quelque chose pour toi.
Maryse, en allumant la lampe de chevet : C'est quoiiii ?!
Zélie, en s'asseyant sur le lit : Zen. C'est de la part de Mike.
Maryse, surprise : Mike ?
Zélie : Ouais, il a appris pour ta grossesse et... pour ta rupture...
Maryse : Super...
Zélie, en lui donnant le paquet : Tiens !
Maryse, après l'avoir ouvert : Eeeenh, c'est troooop mignon !
Zélie, en souriant : Tu pourras aller le remercier alors.
Maryse : Je dois surtout aller dire à Ted qu'il va être papa... Je le ferais après.
Zélie : Tu vas aller voir Ted maintenant ?
Maryse : Oui...
Zélie : Je viens avec toi ?
Maryse : Non, je crois que c'est mieux si j'y vais seule.
Zélie : T'as sans doutes raison. Aller, courage.

[Point de vue de Maryse]

Je soupire un bon coup et me lève. Je vais me recoiffer dans la salle de bain, qui sait ? Peut-être que Ted va retomber amoureux de moi en me voyant. Il ne faut pas trop rêver, je sais.. Zélie embrasse ma joue pour me donner du courage puis je quitte la chambre. J'aurais aimé que le chemin jusqu'à sa chambre soit interminable, seulement, elle est trois portes après celle de Zélie. Autrement dit, je suis vite arrivée. Je frappe et il m'ouvre immédiatement étant donné que je l'avais prévenu de mon arrivée. Je ne me suis même pas rendue compte que j'ai emmené le petit doudou...

Ted : Entre.
Maryse, en entrant : Je vais pas être longue..
Ted : Tas pris ta décision ?
Maryse, en jouant nerveusement avec le doudou : Tu vois, on vient de m'offrir ça. Parce qu'on a appris que j'étais enceinte et que tu m'avais jetée et je trouve ça adorable que des personnes s'occupe de moi et essayent de me remonter le moral. Et depuis que j'ai ce truc dans les mains, j'ai pris conscience que cette situation était bien réel. C'est pas un jeu... C'est une vie. J'ai un bébé dans le ventre Ted, je vais être maman... J'ai jamais cru en ces trucs d'instincts maternels ou je ne sais quoi, mais je sais que je laisserais personne faire du mal à ce petit être, même pas toi. Alors que tu le veuilles ou non, je vais le garder. Je vais l'élever de la meilleure façon possible, avec ou sans toi. Si tu ne veux pas entendre parler de lui, je m'en contre fous. De toutes façons je ne compte pas lui avouer que son père est un lâche. Il ne saura jamais que tu es son père mais il va voir le jour, sois-en sûr Ted.

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