-- Chapitre dix-neuf --

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Après le départ de tout le monde, je repars immédiatement dans ma chambre et allume la télévision. L'attitude de Randy m'a énormément perturbée. Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ? Je ne pense pas... Mais avec Randy, on ne sait jamais ! Je décide donc de lui envoyer un message

De Zélie à Randy :
J'ai fais quelques chose de mal ?

De Randy à Zélie :
Nan.

De Zélie à Randy :
Pourquoi t'es parti comme ça alors ?

De Randy à Zélie :
Bha parce que.

De Zélie à Randy :
Dis-le si je te dérange.

De Randy à Zélie :
Je ne peux pas t'expliquer et je dois te laisser, on décolle pour Orlando. Bisous.

Je décide de ne pas répondre à ce dernier SMS. À quoi bon ? Ça ne mènerait à rien. Lorsque M. Orton est décidé à ne pas parler, même sous la torture il ne lâcherait aucunes infirmations, ce qui est assez frustrant, d'ailleurs... J'espère tout de même qu'il ne se passe rien de grave ou que je n'ai rien fait de mal... Mais, s'il me voulait pour quelque chose, il n'aurait pas mis de "bisous" à la fin, si ? Et puis, il n'a pas dit qu'il ne voulait pas me dire, mais qu'il ne pouvait pas... c'est différent, non ? Bref, j'arrête avec mon analyse de texto. C'est bien un truc de fille ça...

[Le lendemain — 10h30]

Je ne suis pas sortie de ma chambre depuis le départ de Phil et des autres, mais ce matin j'étais bien décidée à me remplir le ventre avec un bon petit déjeuner, et c'est ainsi que je me retrouve assise à une table du restaurant de l'hôtel. Café, petits gâteaux au chocolat, croissant... je suis équipée !
Une fois mon petit-déjeuner finit, je m'empresse de me lever pour rejoindre ma chambre ; mauvais idée, je viens de percuter une jeune femme brune qui a renversé son café sur elle. Conclusion ? Je crois que son chemisier blanc est bon pour la poubelle. Évidemment, elle se met à me hurler dessus sous le regard médusé de l'homme qui l'accompagne.

Zélie : Ça va ! Je suis désolée !
La jeune femme, en hurlant : Désolée ? Désolée ? Mais tu crois que ça va changer quelque chose en plus ?!
L'homme, calmement : Eum, Eve, calme toi, elle ne l'a pas fait exprès.

Stop. Eve. Il a dit Eve. J'ai pas halluciné. Eve comme la Eve qui va entraîner les filles pour le Diva Search. Eve pour qui je vais plus ou moins devoir travailler. C'est ça. Eve. Je suis mal partie les amis...

L'homme : Eh ! Je te parle la miss.
Zélie : Euh. Oui ?
L'homme : Comment tu t'appelles ?
Zélie : Zélie. Je m'appelle Zélie Clark.
L'homme : Ha ! mais t'es l'assistante !
Eve : Pardon Chris ?!
L'homme : Bha ouais, c'est l'assistante du Diva Search.

Eve m'a détaillée du regard, me scannant de haut en bas avec un air ultra dédaigneux et s'est éloignée en me lançant un "tu vas en baver". Outch...

Chris : T'inquiète pas ! Elle est juste énervée.
Zélie : C'est ce que j'ai cru comprendre...
Chris : En réalité elle est gentille, tu sais ?
Zélie : Euh, bha, ouais. Tant mieux...
Chris : Bref je dois y aller. Salut.
Zélie : À plus tard.

[18h13]

J'ai passé la journée allongée sur mon lit, à regarder la télé. Je m'ennuie tellement sans les autres ! J'ai horreur d'être seule, c'est angoissant je trouve... J'ai toujours besoin d'avoir de la présence à mes côtés, même si c'est quelqu'un que je déteste, d'une certaine façon ça m'apaise de me savoir accompagnée.
Les garçons me manquent déjà. C'est bizarre de ne plus avoir Cody et Ted qui font des scènes de ménage. Ne pas avoir la présence de Phil aussi est assez étrange, ne pas pouvoir être dans ses bras me manque. Et par dessus tout, Randy me manque. Vraiment c'est atroce. Depuis notre rapprochement, on ne s'était pas séparés et là, il part sans même m'adresser un mot...
La sonnerie Skype qui provient de mon ordinateur me sort de toutes ces pensées. Je me dépêche de prendre mon ordinateur et me ré-installe sur mon lit. C'est un appel de ma Maman.

Zélie : Saluuut.
Maman : Coucou ma chérie. Tu vas bien ?
Zélie : Oui, oui. Ça va pas trop mal. Et toi ?
Maman : Ça va parfaitement bien. Excuse-moi, je n'ai pas trop le temps, je vais manger chez les voisins avec Soan.
Zélie : Tu diras bonjour aux Foster, alors.
Maman, riant : Mais non. Pas ceux-là ! On va chez Samantha et Randy. Il nous a invité.
Zélie : Comment ça il vous a invité ?! Il est pas à Orlando ?!
Maman : Bha non... Il joue au dans la neige avec Soan là...
Zélie : Et pourquoi tu vas là-bas ?
Maman : Ils ont quelque chose à nous annoncer apparemment. Il y aura les parents de Randy et sa sœur, les parents de Samantha et des amies de celle-ci, il me semble.
Zélie : C'est bizarre...
Maman, souriante : Elle est peut-être enceinte ! Ça serait adorable.
Zélie : Mh.
Maman : Ça ne va pas ?
Zélie : Si, si !
Maman : D'accord ma chérie. Bon, je dois te laisser, il faut que j'aille me maquiller.
Zélie : Pas de soucis. Dis, quand tu sauras la grande nouvelle, tu pourras m'envoyer un sms ? Ou m'appeler pour me le dire ?
Maman : Ça t'interesse ?
Zélie : Bha.. Ouais ! C'est mon côté commère qui ressort.
Maman : Tu ne changes pas ! Bisous, à plus tard.
Zélie : À plus tard maman. Je t'embrasse.

Je raccroche après lui avoir envoyé un bisou à la webcam puis éteins mon ordinateur. Discuter avec ma maman m'a fait très plaisir, certes on s'envoyait des messages, mais là c'est pas pareil... Cependant, la grande nouvelle de Randy m'intrigue et ce que ma Maman a dit n'arrange rien. Et si elle était vraiment enceinte et qu'il m'avait ignorée parce qu'il devait assumer cet enfant avec elle ? Je n'espère pas. C'est peut-être égoïste mais j'aime Randy et je ne veux le partager avec personne... J'en suis encore amoureuse malgré tout ce temps passé séparément et s'il devait avoir un enfant avec Samantha, je crois que tout autour de moi s'écroulerait de nouveau. Cette femme n'a pas fini de me créer des problèmes.

[Lundi — 8h30]

Après être restée enfermée dans ma chambre pendant plus de trois jours, être restée coupée du monde, sans téléphone, sans ordinateur et sans rien d'autre qui pourrait m'embêter pendant ma petite déprime, il a bien fallu que j'aille à ce fichu job.
Ça fait près de 30 minutes que le directeur du programme, un certain Kyle, nous explique à moi et à deux autres filles ce que nous devons faire. C'est bien ce que j'avais pensé : on va devoir ramener le café et faire les bonnes.

Kyle : Vince a décidé de prendre trois assistante pour pouvoir répartir les postes d'une meilleure façon. Alors, Lucy tu travailleras de 10h à 18h, Spencer de 16h à minuit et Zélie de 7h à 14h.
Zélie : Euh, ça va être les mêmes horaires pendant toute la durée du programme ? Parce que c'est tôt quand même...
Kyle : Oui, mais si vous avez des empêchements, on pourra toujours s'arranger, ne vous inquiétez pas !
Les deux autres assistantes, Lucy et Spencer sont super gentilles ! Nous avons eu le temps de discuter un peu et je pense que je vais bien m'entendre avec elles, c'est le seul point positif de la journée. Nous avons un petit salon personnel, pour quand nous n'avons rien à faire. Il se trouve au même étage que les chambres des dix candidates qui sont deux par chambres et il y a trois salles de bain pour elles. Au rez-de-chaussée, se trouve un petit self avec des cuisinières apparemment, mais ce n'est pas pour les assistantes. Des bonnes je vous dis ! Bref, après, il y a une petite salle de sport qu'elles pourront utiliser quand bon leur semble. Pour ce qui est des entrainements, il faut sortir de la maison pour rejoindre la salle avec le ring qui se trouve juste à côté. Là-bas il y a aussi le bureau de Chris et quand je penserais à de nouvelles choses, je vous le dirais évidemment !
Bref, en cette première journée, nous n'avons rien fait, sauf prendre connaissance des lieux et préparer l'arrivée des candidates qui débarquent demain. Lucy et moi avons préparé les lits pendant que Spencer était partie faire des courses pour remplir leur frigidaire. À 16h, après avoir fait un brin de ménage, nous avons pu partir.

[16h30]

Je suis bien contente que cette journée soit terminée et en plus de ça, j'ai même réussis à esquiver Eve ! Oui parce que je pense qu'il vaut mieux que je lui laisse un certain temps pour qu'elle se calme, après cet accident de petit déjeuner.
Après être sortie de l'ascenseur, je traverse le couloir qui mène jusqu'à ma chambre, j'ouvre la porte et pose mon sac ainsi que ma veste. Une enveloppe de couleur rose attire mon attention, elle est posée sur mon lit et mon prénom est inscrit dessus. Je m'empresse de l'ouvrir, le sourire aux lèvres. Je n'aurais pas dû.

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