Chapitre 7 : Négociations - Partie 1

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Chapitre 7 : Négociations

Papyrus posa une assiette remplie de pancakes devant mes yeux. Le sirop d'érable dégoulinait le long du petit-déjeuner. Mon ventre gargouilla furieusement. Je n'avais rien avalé depuis la visite imprévue du couple royal au lever du lit, et je n'avais pas vraiment réalisé à quel point j'avais faim. Je plantai ma fourchette dans le plat pour commencer à manger. C'étaient les meilleurs pancakes de toute ma vie.

Quand je relevai les yeux, Sans me dévisageait, un rictus étrange plaqué sur le visage.

— Quoi ?

— C'est bon, hein ? C'est la première chose que Papyrus a appris à faire en sortant des Souterrains. Les premières étaient d'une qualité... discutable. Mais le truc avec mon frère, c'est que lorsqu'il est passionné par quelque chose, il redouble d'efforts jusqu'à ce que ce soit parfait. Ces pancakes ont été élus meilleurs pancakes de l'école de Frisk. Cinq fois.

— Je ne savais pas que je prenais le petit-déjeuner avec une tête couronnée.

Papyrus s'installa en face de moi, à côté de son frère, faisant de son mieux pour ignorer le rougissement de plus en plus important de ses pommettes. Le squelette toussota et reprit un tant soi peu de prestance. Il gonfla la poitrine et posa enfin les yeux sur moi.

— Mais bien sûr ! Après ce qui s'est passé hier, je ne pouvais que proposer les meilleurs pancakes de la ville en guise d'excuse.

Sans s'affaissa légèrement sur sa chaise et baissa le regard. Il commença à manger en silence.

Je remarquai qu'il hésitait toujours à me regarder, un peu nerveux. Il faudrait sans doute un peu de temps pour oublier ce qui s'était passé. J'espérai qu'il n'allait pas accepter l'offre de Papyrus juste par culpabilité, ce qui ne valait pas beaucoup plus qu'une annonce devant le fait accompli.

Papyrus dut sentir le malaise s'installer puisqu'il embraya très vite sur le sujet important du jour.

— Bien. Comme je te le disais hier, j'aimerais que quelqu'un veille sur Sans pendant mes absences. Rien de bien compliqué : l'aider dans les tâches du quotidien, le faire sortir de cette grotte qui sent l'ours qu'il appelle sa chambre de temps à autre, l'accompagner pendant ses rendez-vous médicaux, et garder un œil sur ses listes.

— Des listes ? rebondis-je.

— J'écris tout sur des post-its, répondit Sans, en pointant un miroir dans l'entrée qui en était recouvert. Ça m'aide à retenir ce que je dois faire et quand. J'ai aussi un carnet, toujours sur moi, pour garder des traces de mes journées. Quand j'ai... Quand je m'égare, il suffit de me dire de regarder les listes, et normalement, ça revient.

— D'accord, c'est bon à savoir. Désolée de ne pas trop avoir su comment réagir quand tu t'es perdu.

Sans se tourna vers Papyrus, confus. Le cadet sourit patiemment.

— Avant que je revienne. Tu as oublié de fermer la porte et tu t'es évadé encore une fois. Cheyenne t'as retrouvé et a appelé Undyne.

— Oh. D'accord. Tu étais parti ?

Cette fois, Papyrus tiqua. Il tâcha de rester neutre, mais son visage exprima brièvement un peu d'inquiétude. Sans perdit le sourire immédiatement.

— Je suis parti trois mois, Sans. Regarde ta liste.

— Trois mois ? répondit l'aîné dans un murmure, lui aussi inquiet. Je n'avais encore jamais... Pas aussi loin, pas vrai ?

— Non, en effet. Tu n'avais encore jamais perdu de souvenirs aussi lointains. Mais ce n'est pas grave, ça arrive.

La respiration du squelette s'accéléra. Je lançai un regard interloqué vers Papyrus. Une crise se déclenchait.

Souviens toi des jours heureux | Fanfiction UndertaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant