03 - GO FUCK URSELF (RINDO H).

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TW : même si cet os laisse à désirer, il contient une relation toxique ! Ce n'est pas à idéaliser, prenez soin de vous <33

Cela faisait trois jours qu’elle n’avais aucune nouvelle de lui. Il n’avait pas donné signe de vie, ni envoyé de message. Rindo l’ignorait. C’était toujours pareil. Elle l’attendais le soir, parfois pendant des heures -pour qu’il n’arrive finalement jamais-. Alors elle lui envoyait un message, voir deux, pour lui demander où il était, ce qu’il faisait et quand il allait rentrer. Il se pointait alors le soir ou le lendemain matin, comme une fleur. Comme si rien ne s’était passé. Il ne racontait pas ce qu’il avait fait et ne s’excusait guère. A terme c’était pesant pour la jeune c/c.

Le premier soir, Rindo n’était pas rentré. Elle l’avait attendu mais avait fini par s’endormir sur la table de la cuisine. Le lendemain matin, personne n’était présent dans le lit -si ce n’est elle-. Durant la journée elle n’avait reçu aucun appel ni message. L’après-midi, elle avait envoyé un message à son frère, peut-être était-il arrivé quelque chose a Rindo ? Aucun moyen de le savoir, elle ne savait pas où le chercher.

Ran n’avait pas répondu non plus.

Chiant.

Le deuxième soir, elle avait arrêter d’espérer. Rin’ allait revenir, même deux semaines après il pourrait se repointer. Ou alors ne jamais revenir. Qu’elle excuse allait-il lui donner ? Une fois, il lui avait dit qu’il avait aidé Ran a chercher son chat. Pendant six jours. Quelle bonne blague. Peut-être cette fois-ci il allait lui dire qu’il avait été à la pêche avec son frère. Vive le sarcasme. Ou bien il ne lui dirait absolument rien, si ce n’est son habituel «Tu peux faire une machine ?».

Elle n’appréciait pas dormir seule, sans Rindo. Ne pas le sentir sous les draps. Ne pas se prendre des remarques de la part de Rin’ parce qu’elle lui a encore volé un tee-shirt. Ne pas pouvoir râler parce qu’il n’a pas lavé son bol le matin.

Elle aimait sa petite vie avec Rindo, enfin sauf quand il disparaissait on-ne-sait-où pendant des jours. Et ça c’était putain de chiant pour elle.

Au bout de la quatrième journée, elle reçu un appel. Elle était tranquillement sortie faire du shopping. Par-là, elle entendait d’aller acheter des mangas. Elle devait continuer l’acquisition des tomes de Nana, un shojo qu’elle avait commencé a lire des semaines auparavant. Elle était donc dans les rayons d’une grande librairie, quand son téléphone vibra a l’arrière de sa poche.

Elle attenda un petit peu avant de décrocher. Dans ses mains, elle tenait un manga et en lisait le résumé.

Elle finit de le lire et posa le manga à sa place dans l’étagère. Elle sortit son appareil de sa poche et telle fut la surprise quand elle vit «Rin-rin <3» s’afficher sur son écran.

Elle ne réfléchit pas et décrocha, portant son téléphone à son oreille. Elle entreprit de sortir de la boutique, dans la rue pour ne pas déranger les clients.

Sur le trottoir elle articula un « Oui ! Rin’ ça va ? ». Sa voix était très inquiète et ses sourcils étaient froncés. Elle avait prononcé cette phrase trop fort, -chose qu’elle remarqua après, bien-sûr-. De l’autre côté du petit appareil, elle entendait une musique, une forte musique.

- J-je…

- Qu’y a-t-il Rin’ ? Où est-tu ?

- Tu peux venir me chercher ?

- Où ça exactement ?

Un silence se fit. Elle l’entendit dire de manière étouffée « On est où putain ? » a quelqu’un, supposément son frère à côté de lui. Désespérant. Dans ces moments, elle avait l’impression d’être sa mère.

Sa mère qu’on appelait en sortant de boîte en plein milieu de la nuit pour qu’elle vienne nous chercher. Nous et deux trois copains, tous autant déchiré les uns que les autres. Mais elle n’était pas sa mère. Elle était sa petite-amie et ce genre de situations arrivait trop souvent pour que cela reste acceptable.

- Je..En fait, j’aime bien la lune. Fin’ je crois. Et les chats.

- Rin’ t’es où ?

- Putain..Ran t’arrives à lire le prénom de qui j’ai appelé ?

Il était complètement déchiré lui et ses deux trois copains. Quelle ironie.

Elle entendit sa voix au loin.

- Merde t’es pas Ran toi ? T’es qui alors ?

- Rindo. Tu as appelé T/p, ta petite-amie a qui tu as fait peur en disparaissant quatre jours.

- Oh T/p c’est l’eau. Sa voix était lointaine. Hein tu racontes quoi mec ? Ah je me suis trompé ? Elle sentit son souffle s’abattre dans son oreille. C’est toi pardon.

- Oui c’est moi. T’es où, je viens te chercher. T’as beaucoup bu ?

- J’ai pas que bu. Mais si c’est que toi alors ça va. Tu peux raccrocher, tout va bien.

Elle ne croyait pas ce qu’il lui disait. Quatre jours sans nouvelles et monsieur appelle, déchiré, sans excuse pour lui dire que «tout allait bien» ? C’était du délire.

- M-mais.. tu peux pas m’appeler comme ça et raccrocher.

Elle sentit les larmes couler, le fait d’être en public n’arrangeait rien. Si elle était chez elle, enfin, chez eux, elle aurait su se contrôler. Mais là c’était différent, les passants pouvait la voir et cela l’irritait davantage. Elle entendit son interlocuteur souffler et elle l’imagina se gratter la glabelle.

- Écoute, tu me casses les couilles. Laisse-moi vivre un peu. T’es pas ma daronne.

Aucun son ne sortait de son téléphone, il avait raccroché. Ses larmes montèrent, elle sentit sa gorge se comprimer et son nez lui piquer.

Elle se mit a courir, elle voulait rentrer, se mettre en boule sur son -leur- matelas et pleurer. Pleurer pendant des jours, des jours entiers, voir des semaines.

Ses talons martelaient le sol tandis que ses larmes coulaient le long de ses joues avant de finir leur course par-terre, quelques mètres derrière elle.

Son cœur était brisé.

Les chefs-d'œuvre | 𝗥𝗘𝗖𝗨𝗘𝗜𝗟 𝗗𝗘 𝗧𝗘𝗫𝗧𝗘𝗦Où les histoires vivent. Découvrez maintenant