Reki était stressé, plus que d’habitude. Oui il était de nature anxieux et soucieux de ce pensaient les autres. Mais la situation était différente aujourd'hui. En cette belle journée de mis-été, le soleil était encore bas dans le ciel et Reki avait des projets. Un en particulier. Il voulait essayer de rentrer un tricks en skate.
Depuis quelque temps, Reki et Langa faisaient du skate. Avant Reki en faisait seul. Maintenant il pratiquait ce sport avec son ami aux cheveux bleus. Seulement, il y avait un hic. Langa progressait à une manière dépassant le possible. Et c’était bien pour le jeune homme. Pourtant, Reki se sentait incroyablement lamentable. Il pratiquait depuis de nombreuses années et avait toujours un niveau qu’il qualifiait ironiquement de nul. Il pensait d’autant plus cela quand il était sur sa planche aux côtés de Langa. Cet être ayant presque atteint son niveau en dix années de moins.
Alors, Reki s’entraînait « en cachette », ce qui signifiait qu’il s’entraînait sans avertir son ami afin de pouvoir réussir de nouvelles figures. Il voulait sans cesse l’impressionner. Pas dans l’idée de le faire paraître plus faible mais pour se persuader que Langa n’était pas meilleur que lui.
Cette matinée-là, il sortit dehors pour aller s’entraîner à son spot favori : le skatepark. Cela faisait déjà longtemps qu’il s’entraînait pour réussir son tricks. Il voulait réussir le boardslide. Figure qui consistait de faire glisser la planche le long d’un rail. Il y arrivait déjà mieux que quand il avait commencé a s’entrainer mais le résultat n’était pas parfait, il n’arrivait pas a glisser sur tout le rail. Il tombait toujours avant.
Aujourd’hui, bien décidé à réussir, il se dirigeait vers le skatepark planche en main et sac sur le dos. L’intérieur de son sac se composait d’une canette de boisson, de son téléphone, de ses clés de maison et d’une boîte de pansements.
Inlassablement, il dévala le long du rail, skate sous les pieds. Avant la fin, à chaque fois, il tombait. Toujours. Il se réceptionnait sur les genoux et ses paumes de mains, il ne mettait rien dessus sauf quand ça commençait à saigner. Il ne voulait pas inquiéter sa mère ni Langa en se blessant trop alors il faisait attention.
A chaque fois qu’il descendait le long de la rampe, il était à moitié excité, excité de réussir et à moitié inquiet, inquiet de se blesser. L’excitation était quand même plus présente, il avait hâte de réussir ce boardslide. Premièrement, il voulait se montrer a lui-même qu’il était capable de réussir -et de persévérer- et deuxièmement, il était impatient de montrer ce tricks a Langa. A qui il pourrait ensuite apprendre à faire.
Il descendait encore mais cette fois fut, la fois de trop. Et quand il le comprit, il était déjà trop tard. La planche ne suivait plus le rail et celle-ci partit sur le côté droit, Reki se retrouva dans les airs, sans planche sous les pieds au-dessus d’une barre de glisse en acier. Évidemment, la barre n’était pas ronde comme une barre de pompiers ou de strip-tease mais elle était rectangulaire. La chute allait être douloureuse. Très douloureuse.
Il essaya de bouger dans les airs, tout en sachant qu’il allait tomber en quelques secondes. Il essaya de placer sa jambe droite à gauche, afin de tomber à gauche de la barre et de ne pas atterrir sur son skate, placé à droite. Le mouvement était risqué mais il n’avait d’autre choix.
Il tomba lourdement au sol. Sa jambe et son bras droit sur la barre, le reste de son corps par terre. Il avait terriblement mal à cet instant. Il sentit une vive douleur parcourir sa jambe, douleur qui mélangeait la sensation de vibration dans ses os et de craquement.
Vu le choc, sa jambe était cassée. Au mieux il s’en sortait avec une entorse et une douleur au bras accompagné de quelques bleus, et dans le pire des cas, il avait une double fracture du tibia-péroné. Et là, c’était moins drôle.
Il bénit le fait qu’il y avait des gens au skatepark à cette heure. Adieu la honte, tomber devant les autres n’avait plus d’importance quand on ressentait une douleur aussi peu supportable que celle qu’il ressentait actuellement.
Un homme approcha et sans même demander si Reki allait bien, il appela les pompiers. Reki le sut grâce à l’homme qui parlait en donnant la rue dans laquelle ils étaient. Il n’était pas entièrement sûr que l’homme ait appelé les pompiers puisqu’il avait les yeux fermés, concentré sur l’intensité de la douleur.
L’homme, un grand aux cheveux bruns courts lui demanda son nom, son adresse et autres futilités avant de demander le numéro d’un éventuel tuteur à prévenir. Il appela alors la mère de Reki pour lui annoncer que son fils avait eu un accident et allait être transporté à l’hôpital.
Le soir même, il était plâtré, allongé dans un lit blanc dans une chambre blanche. Il avait effectivement une double fracture du tibia-péroné et tout cela était emballé dans un joli plâtre bleu. Il attendait de savoir s’il allait être opéré, et avait donc été prié de rester a l’hôpital durant la nuit minimum.
Sa planche était dans un coin de la chambre, son sac sur une chaise noire et des affaires que sa mère lui avait ramenées étaient sur une autre chaise. Sa mère était partie se chercher un café à la cafétéria, épuisée d’avoir attendu depuis la matinée.
Reki était seul. Ce moment prit fin quand il entendit deux bruits contre la porte de sa chambre et invita la personne à entrer dans la pièce.
Sans même voir qui était entré à cause du mur de la salle de bain, il entendit des pas rapides. C’était Langa ! Son « ami » venait lui rendre visite. Ami entre guillemets puisque Reki l’aimait en secret. Il n’avait jamais eu le courage de se déclarer bien qu’il avait eu maintes fois l’occasion de le faire. L’air de Langa était inquiet.
- Reki ! Tu m’as fait peur. Ça va mieux ? Osa le bleuté paniqué.
- Tout va bien Langa. Son cœur battait plus vite.
- Tu m’as vraiment fait peur. J-je.. en fait, quand ma mère m’a dit que tu étais a l’hôpital, j’ai eu peur, et j’ai réalisé une chose.
Reki écoutait les paroles de Langa attentivement et lui pria de continuer du regard.
- J’ai réalisé que je t’aimais. Et que j’avais pas envie de te perdre. Alors recommence plus jamais ça ! Il avait les joues rosies après ses aveux.
- Vraiment ? Tu m’aimes vraiment ?
Alors comme ça, Langa l’aimait en retour. Quelle journée pleine de rebondissements. Reki était heureux.
- Je t’aime aussi Langa. Reki lui souriait de toutes ses dents et Langa, lui, se contenta d’un mini-sourire, tout autant significatif.
- Je peux m’allonger ? Demanda Langa, d’un coup d’œil désignant le lit où était Reki.
- Q-quoi ! Il était pris de cours et ses joues étaient cramoisies désormais. L’air innocent et fatigué de Langa accentuait ses rougeurs. O-oui vas-y.
Il s’avança alors près du rouge et s’installa sur lui, en faisant attention à ne pas toucher sa jambe et ses bleus. Il était étalé de son long sur Reki et lui avait agrippé le t-shirt. Sa tête était enfouie dans son cou.
- J’ai vraiment eu peur.
Et sur ces paroles, les deux s’endormirent le cœur léger.
La mère de Reki, à la cafétéria depuis une dizaine de minutes, se leva de la petite table où elle se trouvait et passa aux toilettes de la salle de restauration. Quand elle remonta, elle vit Langa allongé sur son fils, tout deux plongés dans le sommeil. Elle était contente et devina que ces deux-là étaient enfin ensemble.
Elle prit la décision de s’asseoir sur une des chaises, elle prit le sac quasi vide de Reki pour le poser sur l’autre sac et s’assit sur la chaise. Prête à dormir elle aussi.
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Les chefs-d'œuvre | 𝗥𝗘𝗖𝗨𝗘𝗜𝗟 𝗗𝗘 𝗧𝗘𝗫𝗧𝗘𝗦
Fanfic𝐂𝐇𝐄𝐅-𝐃'𝐎𝐄𝐔𝐕𝐑𝐄 nm. : la meilleure œuvre d'un artiste. syn. : 汇编l Started on 04.09.23 On going