Changement De Nuit // Carl Grimes

chapter 13: yesterday

Eloïse se sent inutile. Le groupe se désagrège. Abraham et Eugène ne se parlaient toujours pas depuis qu'Eugène avait avoué ne pas connaître le remède, ce qui rendait l'heure des repas très gênante pour tous ceux qui vivaient dans la maison. Noah était mort, Tara ne s'était toujours pas réveillée et Rick pouvait être exilé.

Alors, pour essayer de s'occuper, Eloïse s'est assise au chevet de Tara tous les jours. Le médecin a dit qu'elle devrait se réveiller d'un jour à l'autre et Eloïse ne voulait pas manquer ce moment. Elle s'est donc assise à l'infirmerie avec elle, lui tenant la main, espérant qu'elle la sentirait revenir pour lui faire savoir qu'elle était là.

Tout le groupe est venu lui rendre visite tout le temps, mais les principales personnes qui sont venues étaient Eloïse, Rosita, Eugène et Abraham, ce qui est assez regrettable car Abraham et Eugène ne se parlent toujours pas.

Eloïse était assise sur une chaise à côté de Tara, les genoux remontés sur la poitrine.

genoux contre sa poitrine, essayant de se reposer mais elle n'y arrivait pas à cause des ronflements d'Eugène.

Elle entendit la porte s'ouvrir et Eloïse ouvrit doucement les yeux et vit Abraham passer la tête par la porte en tenant des fleurs. Il s'apprêtait à entrer jusqu'à ce que ses yeux se posent sur Eugène. "Oh. Je reviendrai plus tard."

Eloïse gémit, assez fort pour qu'Abraham et Rosita l'entendent, mais pas assez pour réveiller Eugène. "Vous êtes tous les deux incroyables." Ils se figèrent tous les deux à ses mots avant de faire un geste vers l'homme endormi en face d'elle. "Il dort. Vous n'avez pas besoin de vous cacher pendant qu'il dort." Eloïse reprit la parole. Elle n'avait jamais été impolie avec l'un ou l'autre des hommes, elle les estimait beaucoup, chacun à leur manière.

Abraham a toujours été l'oncle cool avec des répliques amusantes et qui vous dit de devenir un adolescent, de vivre votre vie, de vous saouler, d'être stupide. Il a toujours enseigné à Eloïse des trucs de survie avant qu'ils n'aillent à Alexandria et Eloïse a même essayé de lui apprendre à lancer des couteaux, mais il a insisté sur le fait que les armes étaient sa vocation, tandis qu'Eugène était l'oncle bizarre qui disait toujours des choses que personne ne comprenait, mais qu'on aimait quand même discuter avec lui. Avant que le monde ne parte en vrille, Eloïse se considérait comme une intello, Jasper la traitait tout le temps d'idiote et de crétine, c'est pourquoi elle appréciait toujours ses conversations avec Eugène.

Abraham soupira en entendant les paroles de la jeune fille, ferma discrètement la porte et entra dans la pièce. Il se dirigea à petits pas vers la chaise à côté d'Eugène et Eloïse le regarda avec un sourire fier. Du coin de l'œil, elle pouvait voir Rosita pousser lentement un plateau de biscuits en métal hors du comptoir. Le cliquetis bruyant réveilla Eugène en sursaut. "Oups". Rosita sourit tandis qu'Eloïse se retenait de rire.

Eloïse regarde Eugène fixer Abraham, attendant que l'un d'eux dise quelque chose, mais ils ne le font pas. "Vous allez dire quelque chose ou vous regarder dans les yeux"? demanda Eloïse.

"Lou ! avertit Rosita depuis la cuisine. Eloïse lève les mains en signe de reddition alors qu'Eugène prend enfin la parole. "Bonjour". Abraham ne dit rien en retour, se contentant d'observer Tara. "Elle m'a sauvé la vie. Elle a également ouvert ma gourde pour considérer les implications que je n'avais pas Je vais refaire à ce sujet à l'heure actuelle. " Eugène reprit la parole et Eloïse se figea. Son visage se crispe de dégoût, n'ayant aucune idée de ce qu'est une 'gourde' et ne voulant pas savoir comment Tara l'a 'ouverte'. Eugène comprend rapidement le dégoût de Lou.

"Une gourde n'est pas ce que tu pense. Je parlais de bravoure et de force. Et puis, au cas où tu l'aurais oublié, Tara est plus attirée par les femmes que par les hommes". Eugène dit et Eloïse hocha la tête avant qu'un 'pst' ne la fasse regarder au-delà des hommes. Rosita lui fit signe de la rejoindre et Eloïse s'exécuta à contrecœur, laissant les deux hommes se parler.