Changement De Nuit // Carl Grimes

chapter 2: the journey ahead

C'était un autre jour avec le nouveau groupe de cinq qu'elle avait rencontré et elle l'a passé à chasser le cerf avec Carol et Tyreese pendant que les filles restaient à la maison. Les 3 personnes se promenaient dans les bois, profitant du calme qui y régnait, quand Eloïse prit la parole.

"Je crois que les filles se plaisent ici. Mica m'a réveillée à 6 heures du matin pour que je cueille des fleurs avec elle." Carol hocha la tête. " Nous pourrions l'agrandir, planter plus de nourriture. On pourrait trouver une voiture pour s'échapper au cas où." Eloïse sourit à cette idée et continua à marcher vers la maison sans se rendre compte que les deux adultes s'étaient arrêtées.

Eloïse regardait ses chaussures de sport noires s'écraser dans la boue alors qu'elle se rapprochait de plus en plus de la maison. Le bruit de feuilles crissant devant elle la fit lever la tête et croiser le regard de Lizzie qui la regardait directement avec un sourire glacial.

Eloïse sourit à son tour à la jeune fille avant que ses yeux ne descendent vers les mains cramoisies de Lizzie et une Mica trop pâle, allongée sur le sol, les yeux fermés et la poitrine couverte de sang.

Eloïse sentit un nœud se former dans sa gorge et se retourna vers Lizzie qui la regardait toujours avec un grand sourire.

"Ne t'inquiète pas, Lou. Elle reviendra. Je n'ai pas toucher son cerveau." Lizzie lui chanta, s'approchant d'Eloïse d'un pas, ce qui fit reculer immédiatement la brune terrifiée.

"Il suffit d'attendre, Lou, et elle reviendra. Eloïse hocha distraitement la tête avant que le bruit des gargouillis de Judith ne la ramène à ce qui se passait. Eloïse s'approcha doucement de Lizzie, lui adressa un sourire bienveillant et commença à jouer un rôle pour récupérer le bébé.

"Lizzie, je peux prendre Judith ? Nous ne voulons pas qu'elle soit trop proche de Mica quand elle se réveillera." Lizzie regarde Eloïse pendant une seconde avant de se tourner vers Judith. "Elle peut se changer aussi. J'étais justement en train de..." "C'est un bébé, Lizzie." Eloïse coupe rapidement la parole à la jeune fille, essayant de dire quelque chose qui ferait basculer le cerveau de Lizzie pour qu'elle accepte qu'Eloïse prenne le bébé. Lizzie regarda Eloïse, ses yeux parcourant le visage de la brune à la recherche de quelque chose qui pourrait l'aider à répondre avant de hocher la tête.

Eloïse passa lentement devant Lizzie et dès qu'elle fut assez proche de Judith, elle la prit dans ses bras et l'éloigna de Mica, posant une main protectrice sur sa tête.

"Ne t'inquiète pas. Elle reviendra. J'ai pas fait de mal au cerveau." Lizzie répéta et Eloïse se retourna vers Tyreese et Carol qui venaient d'arriver. Carol regarda Eloïse effrayée pendant une fraction de seconde et lui fit signe de se mettre à côté d'eux, ce qu'elle fit immédiatement, se cachant derrière Tyreese.

Carol fait un pas vers Mica et d'un seul geste, Lizzie pointe son arme sur Carol. "Non, nous devons attendre. Je dois te montrer. Tu verras. Tu vas enfin comprendre. Il faut attendre."

"Lizzie, pose ton arme". Tyreese parle lentement et Lizzie tourne la tête vers lui. "Je veux juste qu'on attende." Lizzie pleure et Eloïse pousse doucement la tête de Judith dans son épaule.

"Nous pouvons attendre. Si tu me donne l'arme. On peut attendre, je le jure." Carol plaide et Lizzie finit par lui donner l'arme. "Lou peut ramener Judith à la maison, Tyreese et toi pouvez préparer le déjeuner. Et je vais attacher Mica. Pour qu'elle n'aille nulle part."

Tyreese se penche vers l'oreille d'Eloïse pendant que Carol et Lizzie parlent. "Prends Judith avec toi dans ta chambre et ferme la porte à clé. Ne l'ouvre que si c'est moi ou Carol." Eloïse hocha la tête, passa devant les deux femmes et se précipita dans sa chambre, verrouilla la porte dès qu'elle fut fermée et s'allongea sur le lit, Judith bien au chaud dans ses bras.

Quelques heures s'étaient écoulées et Eloïse tenait Judith dans ses bras pendant qu'elle dormait, chantant tranquillement les paroles de toutes les chansons dont elle se souvenait lorsqu'un coup de feu retentit soudain autour d'elle. Eloïse tressaillit, sa voix tremblait pendant qu'elle chantait, faisant remuer Judith dans son sommeil. Pendant les quelques minutes qui suivent, elle essaie de ne pas penser au fait que les deux filles sont parties, jusqu'à ce que quelqu'un frappe à sa porte.

"Lou, c'est Tyreese. Eloïse se leva et ouvrit la porte pour trouver Tyreese les larmes aux yeux. "Il faut que tu commences à faire tes valises, on part demain." Eloïse fronça les sourcils. "Partir ? Où allons-nous ?"

Tyreese renifla avant de relever les yeux vers elle. "Nous avons vu des signes d'un endroit avant d'arriver ici. Le Terminus. On va chercher notre groupe et... et on veut que tu viennes." Elle le regarda avec de grands yeux. "Vraiment ?" Tyreese se contenta de hocher à nouveau la tête. "Tu es l'un des nôtres maintenant. Alors tu commences à faire tes bagages et je vais emmener Judith dans son berceau."

Eloïse hocha lentement la tête et tendit le bébé à l'homme. Tyreese marmonna un petit " bonne nuit " tandis qu'Eloïse fermait la porte et commençait à faire ses bagages. Après deux mois, elle allait enfin partir. Eloïse prit le polaroïd miniature qu'elle gardait près de son lit.

Une photo d'elle et de son frère quelques jours avant l'apocalypse, elle souriait, les cheveux fous par le vent, et penchait sa tête sur celle de Jasper. Eloïse sourit à la photo, passa son pouce sur le visage de Jasper et soupira.

Tôt le lendemain matin, Tyreese réveilla Eloïse en lui disant qu'il était temps de partir. Elle attrapa ses deux petits sacs de voyage et en mit un sur chaque épaule. Elle prit la photo de Jasper et elle la regarda une dernière fois avant de la mettre dans sa poche arrière et d'aller chercher Judith.

En sortant de la maison, Eloïse fit tout son possible pour ne pas regarder les deux pierres tombales qui se trouvaient l'une à côté de l'autre, ne voulant pas penser à l'expérience obsédante qu'elle avait vécue la veille.

Carol ouvrit le portail pour qu'elles puissent partir toutes les quatre, sans jamais se retourner sur l'endroit.