- Cass, nous allons sortir.
Je reviens immédiatement à la réalité quand mon frère prononce ces mots. Nous ne sommes pas sortis hier et cela ne m'a pas dérangé mais c'était néanmoins prévisible de voir ce moment arriver d'un jour à l'autre. Ma sieste a été trop courte à mon goût et mon esprit est encore dans le brouillard quand Paul change mes couches pour m'en remettre de nouvelles. Il me passe ensuite un body.
Il va ensuite chercher un t-shirt de couleur rose et une salopette en jean qu'il me met. Les chaussons me sont remis et nous sortons de la salle de bain pour nous diriger vers le salon.
- Tu vas tester la poussette tout-terrain.
Je gémis intérieurement. En plus d'être engoncé dans une tenue enfantine, je vais être attaché dans une poussette.
- Je vois que l'idée ne te plait pas, mon ange, mais tu ne peux pas marcher. C'est la seule solution viable. Tu verras que tu aimeras.
J'écoute ma tante et me laisse convaincre de monter dedans. Il ne me faut qu'une centaine de mètres pour être ravie de ma situation. Je savoure les paysages montagneux sans avoir à monter les pentes escarpés.
Durant une semaine, nous profitons tous les trois de l'air pur de la montagne chaque après-midi. Les jours se ressemblent et je commence à me faire à cette vie. Paul et ma tante font tout, j'ai juste à me laisser faire et vivre.
Mes journées se ressemblent toutes : je me lève puis je joue dans mon parc après ma préparation et mon petit déjeuner. La journée continue par le déjeuner puis la sieste avant que nous ne sortions et que je ne joue dans mon parc et Paul me met des dessins animés qu'il aime regarder avec moi. La journée termine toujours par une histoire lue par ma tante sur le canapé mais les mots se mélangent devant mes yeux au fil des soirs que je passe avec ma tante. La journée se termine toujours par l'un de mes nombreux biberons quotidiens. dont le nombre est passé de quatre à une dizaine par jour en une semaine.
Le tout parsemé d'accidents de couches. Ma tante et Paul me font beaucoup boire et je dois avoir au moins une fuite de couches par jour. Mon frère a augmenté deux fois ma protection. Tata est parti chercher un nouveau type de couches dans la grande ville la plus proche. Paul a commencé à me les mettre le lendemain matin, les fuites ont cessé depuis lors. Elle est bien plus volumineuse, monte un peu plus, est beaucoup plus épaisse, mon entre-jambe reste constamment bien ouvert et elle garde la chaleur de mes urines. Elle peut gonfler tellement qu'il m'est compliquée de rester assis quand elle est pleine à son maximum. Notamment après les siestes où Paul me met des suppositoires.
Je suis retombé immédiatement à quatre pattes hier lorsque j'ai tenté d'attraper un jouet que Paul tenait près de lui, à hauteur d'épaules. La couche est devenue trop grosse pour que je puisse me tenir correctement et les chaussons m'en empêchent encore plus.
Tous les jours suivants se ressemblent et je sens que mon esprit plonge de plus en plus dans la petite enfance.
Les siestes sont plus longues, les nuits également mais j'ai l'impression d'être tous le temps fatigué malgré le fait que je joue et regarde la télé tout le reste de la journée. Tout ce que je fais devient plus enfantin et un beau soir de juin, mon esprit plonge dans un headspace profond.

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Le test
General FictionDans ce monde un peu particulier, les jeunes de 12 à 25 doivent se soumettre à un test dit de maturité. Ils régressent pendant trois mois. Lorsque le test termine, la Commission les définit comme citoyen. Les autres sont aidés et surveillés toutes l...