Chapitre 6 : En route vers le chalet

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Le réveil du lendemain est difficile. Ma couche est bien pleine et ma mère m'explique que celle qu'elle va me mettre sera plus épaisse pour nous éviter de faire trop de pauses pour me changer. Je tente de me lever pour marcher avant de me rendre compte que je marche difficilement avec le paquet que j'ai entre les jambes.

- Tu as trois couches droites en dessous de ton change complet. Ce n'est pas étonnant que tu n'arrives pas à marcher, la commission nous a prévenue. Je reviens, je vais chercher ton père qui te portera. 

Mes parents viennent tous deux quelques minutes plus tard et mon père me porte jusqu'à la cuisine situé au rez-de-chaussée.

- Tu auras un un petit pot et un biberon, ce matin. 

- Je ne peux pas prendre de petit déjeuner classique ? 

- Une nouvelle phase régressive s'enclenche. 

Le petit-déjeuner est rapidement expédié et ils me disent rapidement au revoir. Les deux seules personnes à m'accompagner durant ce trajet et les premiers jours dans la maison de vacances sont ma tante, Colette, et mon frère, Paul. Il n'a pas de travail car il va commencer des études pour devenir aidant à la rentrée. Mon frère est donc disponible pour les prochains mois.

Je sommeille durant les deux premières heures de trajet. Ma couche commence à se remplir tout doucement quand nous faisons un premier arrêt. Colette me surveille pendant que Paul part chercher des cafés dans l'aire de repos. Il revient avec un paquet de feutres et un cahier de coloriages. Je m'y attèle dès que notre route reprend. Je n'ai rien d'autres à faire et le trajet est long. Beaucoup trop long. Nous faisons cinq autres pauses où je me dégourdis un peu les jambes. Du moins, du mieux que je peux. 

Je m'ennuie beaucoup durant ce trajet. Les coloriages me lassent vite et je dois beaucoup ennuyer mes deux accompagnateurs durant la journée de trajet que nous faisons. Mes couches se remplissent trop rapidement entre les pauses mais ni l'un ni l'autre ne râle quand il faut me changer.

Il fait déjà nuit quand nous nous arrêtons enfin devant un grand chalet éloigné de toute civilisation. Le cadre est paisible. Je vais pouvoir régresser tranquillement durant les mois de test restants.  

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- Cass, as-tu besoin d'être changé, ma puce ?

Probablement, je ne sais pas. Nous sommes arrivés dans le chalet il y a deux heures maintenant. Il fait complétement noir à l'extérieur et nous n'avons pas encore mangé. J'ai faim, je veux mon biberon. Ma tante tâte ma couche et hoche la tête.

- Nous allons te laver avant de changer ta couche ?

- Je peux me laver seule et quand mange-t-on ? Veux mon biberon.

- Juste après ton bain ma chérie.

Elle attrape ma main droite pour me diriger vers la salle de bain. Je dois me lever ? Je veux pas me lever. C'est trop dur. Ma tante Colette, le comprend et elle me laisse marcher à quatre pattes à ses côtes. J'aime marcher de cette manière. C'est moins fatiguant.

Le chalet de ma tante est tout équipé pour la régression. La salle de bain est muni d'une baignoire ainsi que d'une table de lange. Tata me déshabille puis elle retire ma couche pleine. Le bain se passe bien, l'eau est chaud sans qu'elle me brûle, je n'ai pas à bouger car tata fait tout. Je peux juste jouer quand elle m'en laisse un peu le temps. C'est un peu gênant, je me trémousse mais ma tante continue de me laver énergiquement. Elle me sort de la baignoire puis me lange avant de me mettre en pyjama. Je n'ai rien fait, la sensation de laisser-aller que cet état me procure est agréable.

- Viens, allons manger.

Je la suis à quatre pattes avec entrain. J'ai faim. Paul est en cuisine ; il m'attrape pour me mettre dans la chaise haute. Le menu est basique, saucisse purée suivi de mon désormais traditionnel biberon. Le lait est bon et chaud, je le bois goulûment avant que le sommeil ne commence à me rattraper. La route a été longue aujourd'hui et je suis ravie de pouvoir me reposer.

- Tu dormiras dans un lit d'adulte ce soir mais il y aura des changements à partir de demain matin.

Je suis stressé par la nouvelle. Que vont-ils me faire ? La question ne me trotte pas longtemps dans l'esprit avant que je m'endorme.  

Le testOù les histoires vivent. Découvrez maintenant