(Pov Livai)
-5 Janvier-15 h 13-
Que dire de cette sortie au musée, une courte mais intense expérience que j'ai toujours l'impression d'avoir écourté. Même si ce grand homme me répète que tout va bien j'ai quoi qu'il arrive, par égoïsme et peur d'avancer, cherché à le provoquer. "Tu m'intéresse" ce sont les mots qu'il m'a offert et que je n'avais pas cru sur l'instant, des mots lourds de sens et empli de sincérité qui m'ont complètement terrifié
J'ai eu peur oui et j'ai complètement honte de l'admettre. Cet homme ne fait que me voir pleurer, chaque fois que je suis non loin de ce blondinet mes sens se brouille ou au contraire se démêlent jusqu'à ce que j'entende un oiseau chantonner au loin dans ma tête perturbée. Il arrive à tout percer de mon esprit, tout comprendre et trouver les mots juste pour ne faire que m'ouvrir le chemin que j'ai le choix de suivre ou non
Dois je le suivre ?
Ami, nous sommes ami maintenant il a dit ce mot et je l'ai confirmé en un sourire. Le genre de sourire que je produit si peu de fois qu'ils me brûlent comme une neige trompeuse au fond de la gorge. Un sourire qu'il semble adorer mais qui, malgré la sincérité, me fait mal une fois partie. Tout ce qui me rend heureux jusqu'à s'envoler d'un battement d'aile me détruit, je suis complètement perdu entre vouloir et ne plus pouvoir
Coincé dans ce corps faible, dans cet esprit tout aussi cassé qui n'arrive pas à prendre la main de nombreuses fois tendu pour l'aider à émerger. Ce tournesol, quel idiot de trouver intéressant un homme incapable d'écouter ne serait ce que la plus simple des suggestions. Refuser, grogner, soupirer ou même rejeter...j'ai tout tenté pour lui faire comprendre que je n'étais pas compatible à lui mais, aussi têtu que moi il me sourit...encore et encore jusqu'à ce que je devienne complètement ivre de sa personne
Ivre de lui, de sa personnalité et sa joie. J'envie ses sourires sa façon si simple de vivre au fil du vent qui souffle, vivre sans regret ni remord en ne prenant ses maladresses que comme une raison de rire ensemble. Comment apprécier sans dépendre ? Profiter pleinement sans avoir à retrouver même personne pour sourire de nouveau...j'aimerais apprendre à vivre, vivre pour moi et aller de l'avant. Trouver refuge non pas à la vue d'un homme mais bel et bien de cet homme...celui à qui je dois sourire face à un simple miroir
Aimer mon cœur, celui qui me porte
Aujourd'hui, un énième jour à se réveiller et vivre du mieux que l'on pourrait essayer. Aujourd'hui, j'ai rendez vous avec ce même homme que je côtoie jour après jour dans cet hiver mordant que je veux secrètement voir fondre. Il y a deux jours de cela nous étions au musée, une fois a peine partie il m'a proposé de discuter quand l'envie me prendrai autour d'un thé chez lui dans sa bulle son cocon son foyer. J'ai hésité sur l'instant ne donnant mon accord qu'une fois arrivé au café mais, est ce une réponse de vous dire que je suis en chemin ? Car oui, je le suis
"Une maison à la boîte aux lettres courbée" m'a t'il dit. Une maison non loin de la rue forestière à quelques minutes à peine du Flocon d'Automne. Il fait froid cet après midi et mon esprit ne peut s'empêcher d'être agacer de soupirer tout en cherchant cette fichu bicoque, les mains trouvant désespérément refuge là où une chaleur moumouter m'offre réconfort mérité au fond de ma poche me forçant presque pour occuper mes doigts à tortiller mes clés dans un petit cliquetis métallique
Livai : Boîte aux lettres courbée...
Je regarde chaque devanture de maison, c'est calme ici en tout cas bien plus calme que mon quartier aux immeubles grisonnant. Mes pas se font lent mais surtout interrogatifs, je tourne et retourne faisant sûrement rire les quelques personnes âgées à leur fenêtre espérant trouver la distraction de l'année. Une distraction aujourd'hui bien perdu cherchant assidûment comme si mon corps et mon esprit n'avait pas simplement envie mais littéralement besoin de ce rendez-vous
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°Flocon d'Automne° [ Eruri ]
FanfictionDans une petite ville Simple ce trouve deux hommes... L'un est curieux au allures du soleil brillant et imposant, l'autre ce cache et préfère rester seul comme la plus belle des lunes... Né en automne, voilà le tournesol... Aussi froid qu'un flocon...