🔹°10.~Asphodèle~°🔹

269 18 26
                                    

( pov Livai)


- 28 décembre - 15 h 30 -

Comment peut on être si aimable avec un inconnu... Depuis mon premier pas dans cette boutique, il ne cesse de m'aider comme il peut.. Sans même me connaître réellement

Mon nom, mon prénom, mon métier ou encore ma personnalité exécrable et bipolaire.. Il n'a que très peu d'informations sur moi, je pourrais être n'importe qui..
Un malade mental, un psychopathe, un manipulateur ou juste un homme perdu..

A sa place je n'aurais jamais prit le temps de ne serait-ce que discuter en ma compagnie, ou essayer de comprendre des réactions absurde venant d'un abruti ...
Il a voulu m'acheter de simple gants et pour seul remerciement ; une bousculade, une crise minime et une fuite de quelques pas seulement...

J'aurais pu à cet instant repartir chez moi, courir le plus vite possible et me jurer de ne jamais recroiser ce blond tout droit sortie d'un autre temps.
Un gamin, un idiot, maladroit et au pas de dance tout juste minable..

Mais, doter d'une bonté rare...

La gentillesse, la simplicité de vie et une aisance à tout ce qu'il entreprend... En réalité je suis jaloux. À ce que j'ai pu comprendre il a perdu sa mère lui aussi.. Alors comment ce fait t'il qu'il ne soit pas triste, en colère, mélancolique ou complètement perdu.. Comme moi ?

Pourquoi lui arrive à aller de l'avant sans pour autant se laisser ronger par la culpabilité, la peur, le doute et la mort... Peu à peu...

En réalité, je crois savoir ce qu'il a et moi pas. Une amitié, un homme et une femme à ses côtés comme moi à cette époque.. Des moments encore heureux ou le sourire de mes amis , la confiance et la jeunesse m'empêcher de penser à mon deuil maternel...

J'étais entouré, aimé.. Des personnes qui avaient confiance en moi et à ce que je pouvais faire. Nous avions des rêves, des objectifs et des ambitions presque fraternel..
Ils étaient ma famille et cette famille à été brisé.. En quelques secondes à peine..

???? : Tout va bien jeune homme ?

Une voix rocailleuse et âgée me sors de ma pensée envieuse et triste..
Je suis la a astiquer la petite fenêtre du grand salon, Monsieur Pierre mon client du jour, un homme riche à la demeure bien trop gigantesque pour lui, vient me voir en tremblant sur le bout de sa pauvre canne de bois sculpter et sa pipe en main.
Le dos courbé comme un roseaux en pleine tempête.

Livai : je vais bien.

Un raclement de gorge venant de moi même puis je repars à mon travail rajoutant produit sur produit, à tel point que la vitre couine sous mon tissus fin et blanc comme la neige, là dehors.

Ça va bien faire 30 minutes que je frotte la même vitre, bien trop perdu dans mes pensées et le vielle homme semble l'avoir remarqué depuis son vieux fauteuil grinçant.
A cette heure, Monsieur Pierre regarde une vielle émission d'enchère sans se préoccupé de ma personne et pourtant la, à cet instant il vient me voir, laissant sa télévision cube allumé au loin, face à son fauteuil

Monsieur Pierre : tu semble perturbé mon petit

" mon petit " sérieusement ils se sont tous passés le mot ou quoi ? D'abord Madame Hoffman puis tant d'autres et maintenant se vieux pain plié en deux. Tch.
Je ne prête pas attention à ses mots et continue ma corvée, me disant que de toute façon ma journée se termine dans quelques minutes à peine

Monsieur Pierre : mon petit fils te ressemble beaucoup, il a un caractère assez renfermé mais je sais qu'un fond il a grand cœur

Le vielle homme rit doucement avant de venir tousser bruyamment confirmant ses années de tabac inhaler. Je remarque du coin de l'œil qu'il ne compte pas repartir sur son fauteuil, au contraire il s'assoit contre la grande table massive pour continuer son monologue ridicule.
J'en ai rien à faire de sa famille.

°Flocon d'Automne° [ Eruri ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant