Chapitre 1 : Matinée Cotonneuse

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Coucou tout le monde, très contente de vous retrouver pour la suite d'Avec Et Sans Toi - qui est actuellement premier du Verrecroce, le bonheur ultime - j'espère que vous allez tous bien. Merci pour tous vos coms, vos votes, vos abonnements, cela me touche énormément, vous ne pouvez pas savoir. Voici donc le premier des dix chapitres de la deuxième partie d'Avec Et Sans Toi. Je rappelle qu'il y en a cinq en tout et qu'en dehors de l'histoire principale, toutes les parties sont composées de dix chapitres. Il se trouve que le temps qui s'est écoulé depuis la fin d'Avec Et Sans Toi est à peu près similaire au temps qu'il m'a fallu pour écrire la suite. Je savais que j'écrirais sûrement une suite pour évoquer certains points laissés en suspens mais je voulais attendre d'avoir assez de matière pour m'y replonger plutôt que de faire une histoire de temps à autre. Cette seconde partie est donc un recueil de fics plus ou moins courtes toutes reliées qui évoqueront tous les grands événements qui ont eu lieu au cours des dix ans. Je vous souhaite à tous une bonne lecture ;-)

Pierre se réveilla doucement et cligna des yeux, ébloui par les rayons ensoleillés qui caressaient son visage. Il s'étira de tout son long en poussant un gémissement de bien-être avant d'ouvrir complètement les yeux pour observer le temps qu'il faisait. Les portes-fenêtres étaient ouvertes, lui permettant de voir le balcon et d'admirer le soleil en train de se lever, et il poussa un soupir de soulagement en voyant le ciel dépourvu de nuages.

Il se redressa légèrement pour admirer la magnifique robe luminescente dont se paraît en ce jour l'aurore nacrée de rose et d'or. Son cœur battit plus fort en observant ce magnifique spectacle de la nature. Il était toujours très ému lorsqu'il assistait à un lever de soleil. Il en ignorait la raison mais c'était plus fort que lui.

Il avait toujours trouvé ça très beau mais depuis quelques temps, cela provoquait en lui une émotion si forte qu'il en avait parfois les larmes aux yeux sans comprendre ce qui le touchait à ce point. Il savait seulement qu'il éprouvait cette sensation depuis... depuis l'incident.

À cette pensée, Pierre ferma les yeux et expira doucement. Il ne penserait pas à ça, encore moins aujourd'hui. Ça avait été dur mais il avait réussi à mettre cet épisode dramatique derrière lui et à n'en retenir que le meilleur. La plus belle chose de sa vie. Sa raison de vivre. Le soleil de son cœur.

Malgré lui, un sourire naquit sur ses lèvres et toute pensée sombre fut désintégrée par le lumineux bouclier qui entourait fidèlement son cœur et baignait chaque cellule de son corps d'une douce tiédeur. Le cœur battant, il se retourna lentement. Et vit Benjamin en train de l'observer, la tête appuyée contre sa main, un sourire aux lèvres.

Pierre sentit des frissons le parcourir. Il savait qu'aujourd'hui était un jour très spécial. Et Ben le savait aussi. Ils échangèrent un regard entendu et le brun dit de cette voix douce qu'il n'avait que pour lui :

-Bonjour, mon amour.

-Bonjour mon petit cœur, souffla Pierre en se redressant légèrement pour l'embrasser.

Leurs lèvres s'unirent délicatement et Ben poussa un petit soupir de bonheur tandis que son homme posait tendrement sa main sur sa joue pour la caresser. Ils se quittèrent à regret et, pour compenser leur douloureuse séparation, frottèrent doucement leurs nez l'un contre l'autre.

Ben finit par se redresser un peu pour pouvoir regarder son grand blond dans les yeux.

-Tu sais quel jour on est ? demanda le brun d'une voix pleine d'enthousiasme contenu.

-Non. Pourquoi ? Il y a quelque chose de spécial aujourd'hui ? interrogea Pierre d'un air innocent qui ne dupa nullement son âme sœur.

Ben mit un petit coup de poing sur son bras pour la forme, conscient que son amour n'était pas sérieux, et décida de rentrer dans son jeu. Il dit d'une voix, faussement détachée :

-Oh, pas grand-chose. Ça fait juste un an jour pour jour qu'on est mariés mais à part ça, rien de spécial.

-C'est aujourd'hui !? J'avais totalement oublié ! s'exclama Pierre avec affolement.

-Mais bien sûr, je vais te croire, répliqua Ben en levant les yeux au ciel. Comme si je n'avais pas vu tous tes petits regards en coin et le grand sourire de satisfaction que tu arbores depuis plus d'une semaine. Qui, au passage, m'insupporte toujours autant.

-Je pensais que tu voudrais plutôt qu'on fête notre premier mariage. Après tout, c'est là qu'on s'est unis pour la première fois, se souvint le blond avec un regard rêveur.

-Donc tu préfères célébrer un mariage improvisé dont on n'était même pas au courant le jour même à la mairie du 13e, qu'on a fêté contre notre gré avec des gens qu'on n'avait jamais vu et où on n'a pas vraiment eu notre mot à dire plutôt qu'un mariage qu'on attendait depuis des années qu'on a organisé dans un château, dont on a choisi le moindre détail et qu'on a passé avec nos familles et tous nos amis ? résuma Ben d'un air incrédule.

-Oui mais le premier, on n'a pas eu à le payer, rappela Pierre, un grand sourire aux lèvres.

-Et là, il m'a eu, reconnut Benjamin, ébahi, avant d'éclater de rire. Il n'y a pas à dire, tu as des arguments convaincants.

-Parce que je te signale que le deuxième, il était peut-être mieux, mais on est encore en train de le payer après un an, remarqua le blond en riant à son tour.

Ils partirent dans l'un de ces fous rires dont eux seuls étaient capables. Certes, Pierre exagérait mais il était vrai que leur somptueux mariage leur avait coûté cher. Mais le couple n'avait aucun regret. La journée où ils avaient consacré leur amour il y a de cela un an resterait à jamais le plus beau jour de leur vie.

Tout avait été parfait. De la cérémonie au repas. De la fête aux cadeaux. Sans oublier la nuit de noces qui avait été mémorable. Ils s'étaient jurés amour et fidélité devant toutes les personnes qu'ils aimaient et rien ne pourrait venir ternir ce souvenir phosphorescent qui, depuis, éclairait leurs cœurs avec la douceur et le réconfort d'une flamme de bougie.

Le cœur de Pierre se réchauffa à cette pensée et il posa sur son petit époux un regard attendri.

-Et puis, ce mariage a bien dû compter un peu pour toi, poursuivit le blond en baissant les yeux sur la main fine et bien dessinée de son amour qui reposait négligemment sur son oreiller. Après tout, tu portes toujours la même alliance.

Ben cessa doucement de rire et regarda à son tour l'alliance qu'il avait au doigt depuis plus de deux ans. Cette alliance qu'il portait bien avant de se marier officiellement avec Pierre. Il caressa machinalement sa bague de son pouce d'un air songeur, se rappelant du jour où il l'avait passé pour la seconde fois. C'était une autre époque, la pire période de sa vie, celle où il avait cru ne jamais revoir Pierre.

Il déglutit en repensant à ces jours sombres et regarda fixement son alliance, l'objet le plus précieux à ses yeux. Il avait le sentiment que cette bague lui avait sauvé la vie. Cette bague et celle de Pierre. Parce que Pierre lui était revenu le lendemain où il les avait mis à leurs doigts. Et depuis, il refusait catégoriquement de s'en séparer. Plutôt se faire couper la main que de l'enlever. C'était une partie de lui aussi essentielle que son cœur ou son cerveau.

Le visage solennel, Ben porta sa main à ses lèvres et embrassa doucement son alliance. Pierre sentit son cœur battre de plus en plus vite en voyant ce geste si doux et qui le touchait toujours avec autant de force, même après deux ans. Un geste qui résumait à lui seul toute leur relation.

Lorsque Ben détacha ses lèvres de sa bague, il regarda son mari avec une intensité qui fit frémir le beau blond. Pierre connaissait ce regard. Il le connaissait pour l'avoir vu maintes et maintes fois dans les yeux de son âme sœur et savait ce qui allait se passer. Le regard plongé dans ses prunelles chocolatées, il embrassa à son tour son alliance.

Sans un mot, le corps de Ben bougea sous les draps, se mit au-dessus de lui et plaqua lentement son entrejambe contre le sien. Pierre laissa échapper un gémissement de plaisir et sentit son sexe se gonfler de désir à ce simple contact. Ben se mordit la lèvre pour maîtriser les gémissements qu'il risquait de pousser à tout moment et posa ses mains sur le torse nu de son amant.

Ils avaient fait l'amour hier soir, chacun s'étant rappelé avec émotion la veille de leur mariage, la tension, l'impatience et le stress qui les avait habités tout au long de la journée ainsi que le manque cruel qu'ils avaient éprouvé de ne pas se voir pendant près de deux jours. Les larmes qui avaient paisiblement coulé avant que le sommeil ne les gagne, bercés par les plus belles chansons qui puissent exister.

Aucun n'avait évoqué ces souvenirs mais lorsqu'ils s'étaient retrouvés dans leur chambre, un regard avait suffi pour comprendre qu'ils ressentaient exactement la même chose et d'un même élan, s'étaient rejoints pour unir leurs lèvres en un baiser passionné avant de se laisser tomber sur le lit et de se débarrasser des couches superflues, ayant le besoin vital de ne faire plus qu'un avec leur âme sœur.

Après avoir passé toute la nuit à se témoigner leur amour, ils avaient pensé l'un comme l'autre que le matin serait plus tranquille que ne l'avait été la nuit. De toute évidence, ils s'étaient trompés. Pierre caressa avec flamme la taille et le ventre ferme de son homme qui se baissa pour pouvoir l'embrasser tout en entamant un mouvement de va-et-vient avec ses hanches.

Le bassin de Pierre répondit instinctivement à la délicieuse friction que son mari créait entre eux et il caressa le bas de son dos, là où ses reins dessinaient cette délicate courbure qui manquait de le rendre fou. Il ne devait pas aller plus loin. Si il le touchait plus bas... il ne répondrait plus de rien. Et il n'était pas sûr que ce soit une bonne idée.

Il dût faire un effort surhumain pour détacher ses lèvres de celles de Ben et haleta :

-Ben... Bébé, on ne peut pas... On doit bouger aujourd'hui, rappelle-toi.

Le jour où ils étaient arrivés à la villa, Ben lui avait effectivement annoncé qu'il avait prévu de l'emmener quelque part et Pierre avait tout de suite compris que son beau brun avait dû préparer une surprise pour fêter leurs noces de coton.

-Ne t'occupe pas de ça, souffla Ben en accentuant ses va-et-vient.

Pierre étouffa un cri de plaisir et rejeta la tête contre l'oreiller, ses mains descendant dangereusement vers les fesses de son époux qu'il effleurait de ses pouces. Brûlant de désir, il cherchait vainement une raison de calmer les ardeurs de son petit amant si autoritaire. Il appela, à bout de souffle :

-Ben...

-T'inquiète, Pierre, coupa le brun sans cesser ses mouvements, le regard rivé sur son merveilleux mari. Ma surprise peut attendre. On peut y aller ce soir. Laisse-nous profiter de ce moment.

Sensible à tous ces arguments et soulagé de pouvoir laisser libre cours à son désir, Pierre déposa les armes et empoigna pleinement les formes voluptueuses de son âme sœur, lui signalant sa reddition. Ben poussa un soupir de triomphe et se positionna sur le membre de son amant avant de s'immobiliser. Voyant que rien ne se produisait, Pierre ouvrit les yeux et croisa le regard impatient de son beau mari.

En voyant un petit sourire se dessiner sur son magnifique visage, le blond comprit qu'il attendait de pouvoir le regarder droit dans les yeux avant d'approfondir leur étreinte. Sans détourner le regard, Ben s'abaissa lentement sur la dignité de son homme et le couple poussa un gémissement de concert.

Cet instant était si particulier pour eux, si unique. Ce n'était pas seulement leurs corps qui s'unissaient, c'était aussi leurs cœurs et leurs âmes. Ils ne formaient plus qu'un seul être, ressentaient la même chose au même moment et avaient besoin de se plonger dans le regard de l'autre pour se convaincre que cette osmose était bel et bien réelle et non pas un délire créé par un plaisir si intense qu'ils avaient des éblouissements et manquaient parfois de s'évanouir.

Les cuisses de Ben tremblaient violemment et il s'allongea de tout son long contre son amour tandis que Pierre enroulait ses bras autour de son dos et pliait les jambes pour resserrer ses genoux autour des hanches de son âme sœur. Leurs torses plaqués l'un contre l'autre, Ben commença doucement à aller et venir en regardant les yeux outremer de son mari noircis par le plaisir.

Les mouvements étaient délicieusement lents, faisant naître un plaisir de plus en plus intense venant embraser leurs corps. Leurs gémissements se rapprochaient de plus en plus et étaient également plus bruyants. Pierre se pinça les lèvres pour rester discret mais Ben parsema sa mâchoire de baisers fiévreux en haletant :

-Non, Pierre... ne te retiens pas... laisse-toi aller, je veux t'entendre...

-Ben, on n'est pas tous seuls, rappela le blond dans un souffle.

-On s'en fout, cette journée est à nous... rien qu'à nous, affirma le brun.

Pour appuyer ses dires, il fit un mouvement de hanches plus étroit et un violent éclair de plaisir parcourut le corps de son époux. Pierre laissa échapper un cri d'extase et Ben en profita pour mordiller délicatement sa lèvre, l'empêchant de retenir ses cris.

Pierre ne chercha plus à se contenir et accompagna librement les mouvements de son mari. Le rythme s'accéléra, leur étreinte s'intensifia, le plaisir se renforça. Ils laissaient leurs corps parler, exprimer tout l'amour et le plaisir qu'ils ressentaient et rappeler le lien indestructible qui les unissait par-delà le temps et l'espace, le rêve et la réalité, la vie et la mort.

Lorsqu'ils furent sur le point d'atteindre le septième ciel, leurs ventres se tendirent, leurs cuisses frémirent et leurs hanches s'unirent pour augmenter au maximum le plaisir. Dans un sursaut de bon sens, Ben plaqua ses lèvres contre celles de Pierre et noya le cri aigu qui retentit dans sa gorge tandis que son corps était secoué par un orgasme fulgurant. Pierre le rejoignit instantanément et poussa un long gémissement contre les lèvres fermes de son mari.

À bout de souffle et le corps tremblant, ils mirent plusieurs minutes à reprendre leurs esprits. Ben était affalé contre Pierre qui caressait doucement son dos, toujours en lui, retardant le plus possible le seul moment qu'ils détestaient lorsqu'ils s'unissaient. Celui où ils devaient se résoudre à se séparer.

Plus de deux ans s'étaient écoulés depuis leur première étreinte et la sensation était toujours la même, aussi désagréable et inconfortable. Ils éprouvaient une sorte de perte, de manque lorsque leurs corps devaient se quitter. Un frisson glacé les parcourait alors et ils avaient besoin de passer plusieurs minutes dans les bras l'un de l'autre pour se remettre de cette douloureuse émotion.

Ben n'aurait su dire combien de temps ils restèrent ainsi, une minute ou une heure, la tête reposant sur le torse de Pierre, écoutant paisiblement son cœur battre à un rythme régulier, la main de son époux perdue dans ses cheveux noirs tandis que l'autre caressait toujours son dos. Il finit par relever la tête en soupirant, conscient que ce moment aurait lieu tôt ou tard.

Il échangea un long regard avec son beau blond qui finit par acquiescer à contrecœur. Ben serra les dents, releva doucement les hanches et grimaça en sentant Pierre le quitter. Il n'avait pas regardé son époux à ce moment-là mais le grognement d'inconfort qu'il l'entendit pousser suffit à lui rappeler qu'il appréhendait autant que lui cette seconde atroce au possible.

Réalisant que cela faisait un moment qu'il était totalement couché sur son mari, Ben fit mine de vouloir se mettre à côté de lui lorsqu'il sentit les bras de son amant se resserrer fermement autour de lui et entendit sa voix grave dire laconiquement :

-Non, Ben. Pas encore.

Secrètement soulagé, Ben reposa immédiatement sa tête contre son torse et commença peu à peu somnoler, bercé par les battements de son cœur et ses caresses ensorcelantes.

Ce ne fut qu'au moment où il se sentit basculer doucement sur le côté qu'il se rendit compte qu'il s'était bel et bien rendormi. Il ouvrit brusquement les yeux et regarda vivement autour de lui, cherchant à comprendre pourquoi il n'était plus dans les bras de son Pierre.

Ce dernier l'observait d'un air amusé le chercher du regard avant de réaliser qu'il était debout au pied du lit. Une vague de panique parfaitement déraisonnable mais qu'il était incapable de contrôler monta en Ben qui jeta un regard blessé à son homme d'avoir osé quitter leur lit et de s'être rhabillé pendant son sommeil.

-Où vas-tu ? demanda le brun d'une voix déçue.

-Nous préparer un petit-déjeuner, répondit le blond avec un sourire penaud. Je ne sais pas pour toi mais moi, je meurs carrément de faim.

-Tu aurais pu me le dire. Je m'en serais occupé, répliqua Ben avec cette petite moue boudeuse qui faisait toujours fondre son mari.

Pierre haussa un sourcil suggestif et sourit.

-C'est pourtant toi qui m'as dit, il y a deux jours à peine, que tu ne supportais plus les regards et les sourires que les autres te lancent le matin après qu'on ait fait l'amour, rappela le blond avant d'arborer son fameux sourire Crocien. Et puis, dans l'état actuel des choses, je ne suis pas sûr que tu puisses marcher dans l'immédiat.

Ben sentit son visage s'embraser face à une telle arrogance et monta immédiatement au créneau.

-Non mais sérieux, pour qui tu te prends, Pierre Croce ? Espèce de gros prétentieux !

Furibond, le brun rabattit les draps qui le recouvraient, prêt à faire mentir son amant. Mais à peine eut-il tendu sa jambe vers l'extérieur du lit qu'il sentit une douleur lancinante et familière parcourir ses hanches et la preuve liquide du plaisir dont il avait gratifié son mari commencer à le quitter.

Rougissant de plus belle à cette sensation, il se crispa instinctivement et s'empressa de replier sa jambe avant de remettre les draps en place, mortifié. Ça lui coûtait énormément de le reconnaître mais Pierre avait raison : il avait besoin de quelques minutes avant de pouvoir se risquer à quitter l'intimité de leur chambre.

Un sourire victorieux s'inscrivit sur le visage du beau blond qui vint s'asseoir près de son petit bout d'homme qui évitait soigneusement son regard. Il releva gentiment son menton pour l'obliger à le regarder.

-Tu disais, mon petit cœur ? demanda Pierre en déposant un doux baiser sur les lèvres de son âme sœur qui répondit automatiquement à sa caresse avant de rappeler. Et c'est Pierre Croce-Verrecchia.

Ben poussa un grognement de désaccord et jeta un regard noir à son époux.

-Je refuse que mon nom soit associé au tien quand tu te montres aussi prétentieux. Tu ne te rends pas compte à quel point tu es insupportable dans ces moments-là.

Nullement vexé par cette réflexion, Pierre se rapprocha encore plus et Ben sentit son cœur s'emballer et ferma les yeux en le sentant poser son front contre le sien.

-Tu as sûrement raison mais tu sembles oublier une chose, mon petit cœur. C'est qu'on est à jamais liés toi et moi, que tu le veuilles ou non, souffla tendrement le blond. Je suis à jamais Pierre Croce-Verrecchia et toi, tu es pour toujours Benjamin Verrecchia-Croce. Pour le meilleur et pour le pire. C'est une des nombreuses choses qui nous rappellent chaque jour que je suis à toi et que tu es à moi. Et tu veux que je te dise ? Je ne changerais ça pour rien au monde. C'est ce que je suis, mon identité, ma vocation, ma raison d'exister. Et je sais qu'il en va de même pour toi. Alors dis-moi, mon amour, veux-tu que tout cela s'arrête ?

Ben déglutit, le ventre noué d'émotions, et secoua rapidement la tête en murmurant d'une voix sourde :

-Non... jamais...

Le sourire de Pierre s'agrandit et il pressa doucement ses lèvres contre le front de son âme sœur avant de reculer légèrement.

-Alors, je vais nous le préparer ce petit-déjeuner ?

Ben sourit timidement et hocha la tête. Ayant son feu vert, Pierre se leva et se dirigea vers la porte d'entrée tandis que Ben se réinstallait confortablement contre les oreillers en poussant un soupir de bien-être. Et tandis que son mari sortait de la chambre, il le retint une dernière fois.

-Et n'oublie pas mon huile d'olive ! rappela le brun d'une voix autoritaire.

Pierre sourit et referma la porte derrière lui en secouant la tête. Décidément, certaines choses ne changeraient jamais.

Voilà, j'espère que ça vous a plu. Merci à tous d'avoir lu. À la base,les 1 an de mariage devaient seulement être le premier chapitre... Résultat, j'en ai fait trois. Plus irrécupérable que moi, je me demande si c'est possible.Quand j'ai commencé à écrire ce chapitre, j'avais quelques appréhensions parce que c'était la première fois que je devais me replonger dans une ambiance déjà établie et alors que j'écrivais, j'ai compris que le seul moyen de retrouver la symbiose de Pierre et Ben dans Avec Et Sans Toi était d'écrire directement une scène très intense. J'espère avoir réussi à recréer leur relation fusionnelle.Je vous le dis tout de suite, c'est le seul le mon qu'il y aura dans cette fic.N'hésitez pas à me laisser un petit com pour me dire ce que vous en avez pensé,cela me ferait vraiment très plaisir. J'ai également posté une nouvelle one-shot intitulée « Un Fragment D'Eternité » ainsi que la première partie d'une three-shot « Feuille À Feuille » alors si vous voulez encore un peu de Verrecroce, allez y jeter un petit coup d'œil. Cependant, je tiens à vous prévenir qu'il est possible que mes posts soient un peu plus irréguliers pendant quelques temps, je m'en excuse d'avance mais encore une fois, je ne poste que des histoires terminées alors même si ça peut prendre un peu de temps, vous aurez toujours la fin. Je vous envoie tout plein de bisous et de petits cœurs. À bientôt. Verrecroce Forever !



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