Sa combinaison lui collait à la peau mais elle était enthousiaste à l'idée de cette sortie. Elle s'était préparée une semaine à l'avance, en vérifiant bien méticuleusement chaque chose à mettre dans son sac. Haute comme trois pommes elle sautait partout, escaladait les rochers malgré les rappels à l'ordre des encadrants. Au loin elle aperçu un garçon de son âge, il n'était pas de son groupe. Le jeune faisait une tête de plus qu'elle les cheveux châtains clairs elle s'approcha de lui pour le saluer quand quelqu'un la tira par le bras dans l'autre direction. En tournant la tête, Zoélia vit une femme aux cheveux longs et bruns, les yeux foncés, si sombres qu'on croirait qu'ils sont noirs. Elle entendit sa voix déformée par sa combinaison.
- Allez dépêche toi et arrête de crapahuter comme ça. Tu vas finir par te perdre.
La femme mis sa main sur l'épaule de Zoélia et elles se dirigèrent toutes deux vers le groupe d'enfants. Devant le groupe se trouvaient cinq surveillants chargés de la sécurité des enfants lors de leurs sortie scolaire. Une professeure était présente pour la forme éducative de la sortie. Ils avaient visités des ruines le lieux importants de l'ancienne civilisation et Zoélia avait pu voir de ses propres yeux une voiture, du moins ce qu'il en restait. Elle était aussi heureuse que les enfants dans les anciens Parcs d'attractions. Zoélia se joint au groupe d'enfants lorsque la femme aux yeux noirs s'éloignait pour rejoindre les surveillants. En la voyant s'éloigner Zoélia l'appela:
- Maman reste avec...
Elle ne pût finir sa phrase que la femme lui attrapa le bras en la fixant d'un regard noir.
- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça. Encore un faux pas et je te laisse ici sans réserve de nourriture.
La mère de Zoélia la lâcha avant de repartir vers le groupe de tête. Zoélia confuse baissa la tête. Elle ne comprenait pas pourquoi sa mère refusait qu'elle l'appelle ainsi. Peut être ne l'aimait elle pas.
Zoélia resta plongée dans ses pensées jusqu'à ce qu'elle glisse et tombe au sol. Elle mit du temps pour se relever au milieux de ce champ d'herbes hautes et sa combinaison empêchait ses mouvements. Elle finit par se relever et toute contente alla rejoindre les autres enfants quand elle vit devant elle danser des lueurs rouges orangées. Zoélia n'avait jamais vu de telle chose alors curieuse elle s'approcha de cette chose dansante. Plus elle en était proche plus elle avait chaud, mais elle voulait savoir ce que c'était. Soudain elle entendit qu'on appelait son prénom. Elle se tourna et vis que le groupe était bien loin à présent. Elle se retrouva seule dans ces hautes herbes sèches regardant attentivement ses couleurs danser. Soudain elle se rendit compte que la couleur l'entourait. C'était comme si cette chose mangeait les herbes autour d'elle. Prise de panique elle commença à appeler les animateurs en vain. Ils etaient trop loin. Zoélia commençait à avoir vraiment chaud dans sa combinaison mais elle n'avait pas le droit de la retirer, elle risquait d'attraper un virus ou on ne sait quoi d'autre de cet air irrespirable. Mais la combinaison commençait elle aussi à ressentir la chaleur environnante. Elle se rappela soudain d'une leçon en classe sur les combustibles. Elle se rappela que cette chose colorée était en fait du feu. Elle compris alors ce qu'elle risquait réellement, seule au milieux des herbes sèches. Elle se remit à appeler à l'aide de plus belle et cette fois quelqu'un répondit à son appel. Au bout de quelques minutes qui lui semblèrent une éternité, elle vit apparaître le garçon aux cheveux châtains clairs suivit des surveillants de son groupe dont sa mère. Zoélia se mit à appeler sa mère de toutes ses forces la suppliant de venir la chercher. La seule réponse qu'elle obtint fut :
- Tu n'es pas ma fille salle petite idiote. Tu n'es même pas capable de m'appeler autrement que maman. Elle se mit à sourire. Je t'avais pourtant prévenue non ?
La femme fit signe aux autres adultes avec elle puis fit demi-tour en laissant sa fille en proie aux flammes.
Zoélia regarda sa mère partir, l'image était brouillée par la chaleur et les larmes s'écoulant de ses yeux. Le jeune garçon quand à lui était toujours présent, il regarda Zoélia et lui cria de retirer sa combinaison.
Bien que cette dernière lui brûlait la peau elle ne devait en aucun cas la retirer. Le garçon s'approcha des flammes et retira sa combinaison. Il regarda Zoélia et cria :
- À toi maintenant!
Elle hésita avant de retenir sa respiration et de retirer sa combinaison rouge. Elle la lâcha au sol et la vit finir de fondre. Elle leva la tête vers le garçon le regardant disparaitre derrière les flammes pour réapparaitre en courant de l'autre côté du mur de feu aux côtés de Zoélia. Il la regarda et lui cria de courir. Elle le regarda incapable de bouger. Il lui attrapa le bas en s'excusant avant de se mettre à courir vers les flammes. Zoélia sentit la chaleur du feu lui brûler la peau lorsqu'elle traversa les flammes tirée par ce garçon inconnu. Elle le regarda, les cheveux voletant au rythme de ses pas avant de s'arrêter de l'autre côté du feu.
Les deux jeunes s'assirent au sol, essoufflés. Zoélia le remercia et eut pour seule réponse :" Je ne pouvais pas te laisser comme ça."
Soudain Zoélia réalisa qu'elle ne portait plus sa combinaison et se mit à paniquer. Le garçon lui attrapa le poignet pour la rassurer et l'attira vers lui. Il la regarda et la pris dans ses bras et se leva avec elle.
Tous deux se dirigèrent en direction de la citadelle la plus proche.
Au bout de plusieurs heures de marches dans ce décor sans vie, progressant entre les carcasses de voitures et de bâtiments tous plus grands les uns que les autres, leurs armatures métalliques comme des squelettes d'une civilisation passée. Ils arrivèrent finalement devant une immense porte blindée placée aux pieds d'une montagne. Il prit la main de Zoélia et avança vers la porte.
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Sous Terre
General FictionDans un monde dévasté par les actions humaines, les derniers survivants vivent dans des citadelles sous terre. Des décennies après "l'événement", le système est parfaitement mis en place. Mais il reste contesté par certains.