Chapitre 6

11 1 0
                                    

Diana

- Elle a récupéré vite, je vous l'avais dit.

Je m'étais réveillée, allongée sur un lit. Mes mains étaient menottées tout comme mes jambes. Il m'était impossible de bouger. La salle autour de moi était grise avec plein d'espèces de docteurs en blouse blanche. Celui qui venait de parler était habillé différemment. Il était en t-shirt gris avec un pantalon noir et des bottes noires assez épaisses.

- Il faudra faire une batterie de test pour en être sûr, lui dit le médecin qui était juste en face de moi.

Mais où est-ce que j'avais atterri ? J'avais cette horrible sensation d'être un rat de laboratoire. Je voyais qu'ils manipulaient des produits chimiques de différentes couleurs. Avec leurs fioles et tout l'attirail des chimistes, pas de doute j'étais dans un labo. Je commençai à chauffer mes liens, ne voulant pas savoir ce qu'ils comptaient me faire. Malheureusement ma magie ricocha contre mes liens. Comment était-ce possible ? Une fois sortie de ma stupéfaction, j'essayai de retirer ces menottes de mes poignets en tirant dessus. Discrètement, je tournai ma main, les menottes me râpaient la peau. Et pendant que je continuai de les enlever, ils continuèrent de discuter sans s'occuper de moi. Vraiment idiot de leur part. Ma main était presque dégagée. Je n'avais plus qu'à tirer légèrement et... J'hurlai de douleur. Une poudre noire s'était comme déversée sur moi. Je suffoquai et tremblai de douleur. La souffrance que je ressentais était incomparable avec ce que j'avais connu auparavant. J'avais l'impression que ma peau se craquelait sans interruption, qu'elle s'ouvrait pour laisser s'échapper cette poudre toxique. Je vis des lignes rouge sang se former sur mes bras. Respirer m'était insupportable. Je luttais, mais une pensée chose envahissait tout mon esprit : j'allais mourir ici, sur ce lit, entouré de personnes inconnues. Je les voyais me fixer et attendre. Attendre que je meure ? Mon corps était envahi de soubresauts. Puis, aussi vite que la douleur était apparue, elle s'évanouit.

- Qu'est-ce que..., dis-je perdue.

- Plus elle souffre, plus elle récupère vite. J'avais raison ! s'exclama avec enthousiasme l'homme aux bottes noires.

Je regardai mes bras, il n'y avait plus aucune trace de lignes rouge sang. La douleur qui m'avait tiraillée pendant de longues minutes avait disparu. Je ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer.

Je vis dans la main de l'homme aux bottes noires un bocal rempli de sable noir.

- Qu'est-ce que vous m'avez fait ? paniquai-je.

- C'est de la poudre de poly.

Damanah m'en avait parlé. Je comprenais maintenant pourquoi ils en avaient peur. Il se tourna vers le médecin.

- Vous avez votre preuve maintenant. Elle guérit plus vite que la majorité des gens. À vous de voir si elle peut ressusciter aussi.

Ils eurent un air entendu. J'étais toujours perplexe. Je ne pouvais pas être immortelle. Ils se trompaient. En tout cas, je n'avais pas envie qu'ils essayent pour prouver cette théorie, tout comme il était hors de question d'être leur cobaye. Je leur ordonnai d'une voix pressante :

- Libérez-moi !

L'homme aux bottes noires partit et me laissa seule avec cette ribambelle de pseudoscientifique. L'un de ces scientifiques s'approcha de moi avec une seringue.

- Qu'est-ce que vous allez me faire ?

Son sourire n'augurait rien de bon, tout comme sa réponse.

- Ne t'inquiète pas, ce sera sans douleur.

J'en doutais fortement. Je réessayai de me libérer, mais le médecin m'injecta un produit qui me paralysa. J'étais pleinement consciente de ce qu'ils me faisaient, mais aucun de mes membres ne m'obéissaient. Je ne risquais pas d'avoir mal, vu que je ne sentais plus rien. Cependant, lorsque cela serait le cas, je n'imaginais pas la douleur. On m'emmena ensuite dans une cellule où il n'y avait qu'une chaise. J'y fus attachée et le médecin m'injecta un produit, puis partit. Après quelques minutes je pouvais de nouveau bouger mes doigts. J'essayai de retirer mes menottes, mais en vain. La chaise était comme vissée au sol. Pour l'instant je ne ressentais pas de douleur. J'étais seule, mais pas longtemps car l'homme aux bottes noires rentra dans ma cellule. Il avait une combinaison blanche. Je lui lançai immédiatement une salve de feu, cependant il ne prit pas feu. Sa combinaison était ignifuge.

The Liars : le dernier combatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant