Mon passé, ton présent, notre avenir

Chapitre 6

Le jeune Drago avait passé une grande partie de la nuit à chercher l'armoire. Au bout de longues heures, il avait heureusement fini par la trouver. Maintenant le plus dur était à faire... La réparer ! Bien sûr, comme tous les soirs depuis son retour à Poudlard il faisait un arrêt aux toilettes des filles pour s'ouvrir un peu plus la peau de son bras gauche espérant un jour tailler assez profondément afin d'en finir pour de bon. Ce n'est qu'à 4h30 qu'il partit dans la salle commune avec l'espoir de réussir à dormir 2 heures sans faire de cauchemars. Il entra machinalement pensant trouver la pièce vide comme toujours.

Hermione essayait de rester éveillée. Quand soudain, elle le vit ! Pansy avait raison, il n'arrivait que tard dans la nuit, mais ça valait le coup d'avoir attendu ! Potty était un magnifique et rare calamar géant luminescent. Elle se retrouva sur ses pieds en une fraction de seconde. Elle assistait à un magnifique ballet aquatique. La jeune fille posa ses mains sur la vitre comme une enfant voyant pour la première fois un requin dans un aquarium, elle était émerveillée. Un bruit attira cependant son attention, quelqu'un venait de pénétrer dans la salle commune. Elle se retourna et découvrit avec surprise le jeune Malefoy. Dans la pénombre elle ne le distinguait que peu. Pourtant, elle remarqua tout de suite que quelque chose clochait. Le jeune homme n'était plus que l'ombre de lui-même. Il avait perdu de sa superbe, ressemblant plus à un fantôme qu'au grand et cruel Drago Lucius Malefoy.

Hermione : Malefoy...

Il fut surpris de la présence de la jeune fille aux cheveux de jais et essaya de reprendre contenance.

Drago : Granger... Tu m'espionnes ? Il avait dit cela avec un air hautain dont lui seul avait le secret. Il s'approcha et s'installa sur le canapé en face d'elle, épuisé de se battre continuellement, son corps entier lui criait d'arrêter les souffrances qu'il lui imposait. Cette nuit encore le sang de son poignet avait coulé, cette nuit encore le jeune homme n'avait pas eu le courage d'en finir. Il bascula la tête en arrière et regarda le plafond d'un air pensif. Hermione avança prudemment et s'assit à ses côtés.

Hermione : Rogue... Pas Granger et non je ne t'espionne pas... Je voulais voir le calamar géant du lac... elle avait replié ses jambes contre elle avant de ramener son regard vers la majestueuse créature qui dansait toujours devant eux.

La jeune fille observait discrètement Drago, elle trouvait ses yeux gris magnifiques bien que plus foncés que d'habitude et larmoyants. Ses cheveux toujours si bien coiffés étaient en bataille, des mèches tombaient négligemment sur son front. Il avait l'air préoccupé peut-être même... Triste ? Soudain, le regard d'Hermione fut attiré par la manche du jeune Malefoy qui était tachée de sang.

Hermione : Drago, tu es blessé ! Tu saignes ! Sans s'en rendre compte elle venait de l'appeler par son prénom pour la première fois, elle était sur le point de saisir le bras du jeune homme quand celui-ci le plaqua contre son torse en le protégeant de sa main droite avant de prononcer une phrase qui glaça le sang de la nouvelle serpentard.

Drago : Je sais c'est le but... il s'était alors levé pour se diriger vers le dortoir des garçons avant de monter l'escalier, il s'arrêta. Bonne nuit Rogue... et il disparut.

Venait-il vraiment de lui dire qu'il s'était blessé intentionnellement ? Venait-il de lui demander de l'aide en prononçant ces mots ? Hermione n'en savait rien ! Elle était troublée par la situation. Confuse, la demoiselle se dirigea également vers son dortoir où Pansy ronflait comme une ogresse. Elle se glissa sous ses draps dans l'espoir sûrement vain de réussir à dormir, entre la jeune Parkinson qui faisait trembler les murs et son cerveau marchant à deux cents à l'heure elle était servie !

Une lumière aveuglante se posa sur les yeux du serpentard qui en les ouvrant avait malheureusement constaté qu'il était toujours en vie. Les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire, Hermione se doutait-elle de quelque chose ? Pourquoi s'était-il montré si faible devant elle ? Pourquoi quand la jeune fille avait prononcé son prénom son corps entier avait frissonné. Comme toujours il se leva, se prépara et partit en direction de l'étage inférieur où les garçons l'attendaient déjà. Il constata avec surprise que Pansy n'était pas là.

Drago : Pans' n'est pas réveillée ?

Blaise : Je crois que si mais on ne sait pas ce qui lui prend autant de temps... Surtout qu'aujourd'hui on a prévu d'aller à Pré-au-Lard ! Ils n'eurent pas à attendre longtemps avant de voir la jeune fille dévaler les escaliers.

Pansy : Excusez-nous !! On a eu un petit souci de cheveux et de vêtements !

Elle déposa un baiser sur la joue de chaque garçon avant de crier.

Pansy : MIONE' !!! DESCENDS JE T'ASSURE QUE TU ES SUBLIME !!! elle murmura à l'intention de ses amis, soyez sympas avec elle je crois qu'elle n'a pas l'habitude.

Celle-ci descendit l'escalier, elle était rouge comme une pivoine.

Hermione : Bonjour tout le monde... dit-elle timidement.

Les garçons ouvrirent grand les yeux en découvrant la jeune fille, même Drago fut époustouflé bien qu'il ne le montra pas comme à son habitude. Hermione était coiffée d'une jolie tresse sur le dessus de son crâne et qui s'arrêtait à sa nuque. Le reste de ses cheveux avait été soigneusement bouclé et attaché en une queue, quelques mèches tombaient de chaque côté de son visage. Elle était joliment maquillée. Pansy lui avait choisi un pantalon moulant ainsi qu'un petit chandail légèrement décolleté le tout noir bien sûr. Elle lui avait également prêté un manteau magnifique de couleur vert émeraude, bien chaud car il était fourré. La capuche ainsi que les manches étaient bordées d'une fausse fourrure blanche qui faisait ressortir sa jolie chevelure ainsi que ses yeux. La jeune Parkinson était persuadée qu'il avait neigé. Blaise s'approcha lui attrapa doucement la main avant de la faire tourner comme une princesse.

Blaise : Tu es... Sublime !!

"Oui sublime et encore le mot est faible." pensa Drago amer face au comportement de son ami sans pour autant en connaître la raison.