Masked Number

3. "Jolie robe rouge darling"

"J'aime la solitude car je déteste la trahison"

April

Quand j'arrive dans la chambre, je vois Rémy en train de se rouler un joint alors qu'elle en a déjà deux dans la bouche, c'est officiel elle ne finira jamais de m'étonner...

Quand elle me voit elle sourit et se lève pour venir me voir, c'est à ce moment là que j'analyse sa tenue.

Un t-shirt large avec la grosse tête d'Eminem ou il y est inscrit « you can jump on Shady's dick », avec un jean classique (presque déçu qu'il n'y ait pas une touche personnelle). Ça ne s'arrête pas là car elle a une cravate autour du cou que je soupçonne être à son mec. Pour être fidèle au poste, elle a toujours des mocassins en cuir aux pieds, mais de couleur vert cette fois. Et pour la touche finale elle porte une peignoir en satin bleu avec des plantes mais, pas n'importe laquelle, de la Marijuana...

— Alors comment ça c'est passé aujourd'hui ? Si s'est de la grosse merde regarde je suis en train de te préparer un joint, et j'ai mis une double dose dans le tien, me dit-elle le sourire aux lèvres.

— Et bas ça c'est bien passé étonnamment, lui dis-je en jetant mon sac par terre et m'allongent sur mon lit.

— Tu es bien la seule, moi j'ai du aller chez mon mec pour récupéré mon ordi que j'avais oublié et ensuite comme si c'était déjà pas assez, je me suis rendu à mon cours d'économie, mais au bout de trente minutes j'ai vu que c'était pas mon cours et tu sais pourquoi ?

— Pourquoi ? Dis-je le sourire aux lèvres

— Parce que sur le tableau de projection, on parlait de l'intensité d'une charge électrique portée par un ion. Et comme j'avais trop honte de quitter la salle en plein cour, je suis rester jusqu'à la fin ! Et en plus il y avait même une fille qui m'a demandé si j'avais compris la théorie et si je pouvais lui expliquer. Donc, comme premier jour, c'est à chier.

Je pars pour un second gros fou rire de la journée, il n'y a pas dire elle est vraiment unique en son genre. Je l'imagine dans un amphithéâtre rempli de futurs scientifiques, alors qu'elle ne comprend pas un traître mot de ce qui se dit.

— Je te jure j'ai tellement besoin de me détendre, j'ai encore honte.

— J'ai peut-être la solution à ton problème... dis-je avec un clin d'œil.

— JE VEUX TOUT SAVOIR ! Dit-elle en sautant sur mon lit.

— Ok, tu te rappelles le mec avec qui j'ai parlé le premier jour où je suis arrivée ?

— Monsieur j'ai envie de te baiser ?

Je rigole à son surnom si elle savait...

— Et bas arrête de l'appeler comme ça parce qu'il est plus du genre frite que moule si tu vois ce que je veux dire.

Elle prend deux secondes avant de mettre sa main sur sa bouche comme si on était dans une pièce de théâtre et que je venais de lui annoncer mon sacrifice.

Oui, je parle de Phèdre dans la pièce Racine.

— Oh merdeee donc ce n'est pas un Ryan Gosling, mais plus un Sam Smith.

— Ouaip, mais c'est pas ça le truc de fou.

— Quoi il t'a demandé de faire une partouze pour développer son côté bi ?

— Non seigneur ! Il m'a invité à une soirée ce soir et je peux ramener quelqu'un, apparemment un certain Reid aurait l'habitude d'en organiser une chaque début d'année.