Chapitre 5

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ELIJAH


     Ca fait maintenant 3 mois que nous sommes ensemble. Tout est relativement fluide entre nous. Elle dort tous les soirs ici mais s'obstine à rester "vivre" chez son père. C'est d'ailleurs l'objet de notre dispute ce soir. 

"Olivia, tu dors TOUS les jours ici."

"Dis tout de suite que ça t'embête!"

     Je grogne frustré.

"Dis moi ce que ça va changer de mettre tes vêtements à côté des miens? Ton père ne te voit plus qu'au garage quand tu rentres du travail, ça ne changera absolument rien! A part que tu t'habilleras ici le matin plutôt que de retourner chez toi!"

"C'est trop tôt enfin! On ne se connait pas assez, on..."

    J'enserre sa taille et picore la peau de son cou.

"Elijah, souffle t elle.

"Hmmm?"

     J'atteins ce petit carré qui la fait vibrer, elle gémit. Satisfait je lui murmure :

"Moi je trouve que je te connais bien..."

"Ca c'était de la triche! râle t elle pendant que je me marre.

"Peut être, n'empêche qu'on se connait assez, non? A moins que tu ne me caches des choses? je la taquine.

     Son expression change, elle se fige et je fronce les sourcils.

"Il y a quelque chose d'important que je devrais savoir, Olivia?"

"Non, non.. rien de spécial, élude t elle. 

     Elle n'est plus avec moi, son esprit est ailleurs et elle tripote nerveusement la peau de ses doigts. De toute évidence, il y a quelque chose qu'elle ne m'a pas dit. Mais je ne vais pas l'en blâmer. Le roi du silence c'est moi... je peux comprendre que certaine période de sa vie soit difficile à aborder. Elle le fera quand elle sera prête, je n'ai pas l'intention de la brusquer.

"Donc? Tu vas chercher tes affaires ?"

"A condition que tu m'accompagnes ce weekend, me dit elle un sourire en coin.

     Je fronce les sourcils, je ne savais pas qu'elle devait partir ce weekend, je sens l'embuscade.

"Tu vas où ce weekend?"

"Il y a le salon de l'édition..."

"Oli... pas ça... "

"Oh s'il te plait, je t'en supplie, je ne veux pas y aller toute seule, me supplie t elle avec une moue assez convaincante.

"Fais chier, je grogne.

"Ca veut dire oui? demande t elle surexcitée, sautillant comme une enfant.

"Je te préviens, je ne mettrais pas de chemise à la con!"

"Tu es parfait comme ça."

"Donc ça veut dire que tu emménages enfin ici?"

     Le sourire qu'elle me sert fait faire un salto à mon palpitant.


     Nous prenons la route le vendredi matin, nous arrivons début d'après midi à l'ouverture du salon. Olivia est dans son élément. Confiante et fière elle parcours les allée à la rencontre de confrères. Elle échange avec eux, apprend, partage, découvre. Je reste en retrait, les gens me dévisagent. J'ai l'habitude mais là c'est encore plus flagrant parce que je fais vraiment tâche avec mon jean's, mes Timberland et mon sweat, la capuche sur la tête. Olivia ne s'en formalise pas et s'évertue à me présenter fièrement comme son "compagnon".

TWO TONES PARADISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant