Chapitre 2

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OLIVIA


    J'évite le garage au maximum cette semaine, enfin c'est surtout lui que j'évite! Mais ça je ne le reconnaitrais jamais, même devant vous! :P

     On est samedi, je vais saluer mon père avant de partir.

"J'y vais Papa, à tout à l'heure."

"Attends, tu vas au bureau aujourd'hui?"

"Oui, j'ai beaucoup de boulot et je veux prendre de l'avance. J'ai des réunions importantes la semaine prochaine."

"Hmm.."

"Ca va Papa, t'inquiètes pas."

     En sortant, je surprends les yeux d'Elijah sur mes fesses. Je le fusille du regard et lui lance :

"C'est bon, tu as vu tout ce que tu voulais? Tu veux peut être faire une capture d'écran?"

     Il se gausse ce con! Je fulmine tandis que mon père lui rappelle pour la millième fois la règle n°1.

"Mais c'est quoi cette règle? j'interroge énervée.

     Les joues de mon père prennent une teinte rosée et il évite mon regard.

"Oh rien, j'ai dit ça comme ça!"

"Tu lui dis ça 15 fois par jour Papa!"

"Ouais, bah va peut être falloir que je me débarrasse de lui si je dois le lui rappeler si souvent, grogne mon père.

     Pendant ce temps, Elijah se marre dans sa barbe, la tête cachée sous son capot.

"Tu es viré gamin! hurle mon père depuis son bureau.

"Ok!, répond l'insolent.

"Je rêve!, je grogne.

     Je sors en fulminant contre ses hommes de  cro magons tous plus pervers les uns que les autres.


     Une fois au bureau, mon calvaire commence.

"Tiens, tiens, on se décide enfin à prendre ça au sérieux?, me lance un collègue.

"Il était temps de s'y mettre, relance un deuxième.

"Surtout vu le niveau.."

     Et c'est comme ça toute la journée, et tous les jours d'ailleurs. Je viens d'obtenir l'un des postes d'éditrice de cette grande maison d'édition, à tous juste 25 ans. Poste que mes chers collègues masculins convoitaient... Ils me le font payer chaque jour, chaque heure et chaque minute. Je ramène de plus en plus de travail à la maison, parce qu'ici c'est devenu un supplice.

     Je rentre vers 17h, en arrivant devant le garage je vois Elijah adossé au mur, en train de fumer un joint. Qu'est ce qu'il fait encore là? Je préfère ne pas le savoir en faite, je passe devant lui sans un regard.

"Tu en veux?"

     Je me fige en entendant sa voix rocailleuse. Lorsque je me tourne vers lui je le vois me tendre son joint.

"Je ne fume pas."

"Tu devrais vu ta tête."

"C'est ta façon de me dire que tu me trouves terriblement sexy? je raille.

     Un sourire en coin étire ses lèvres, c'est si rare que j'ai du mal à m'en détacher. Il me fait un signe de tête m'invitant à venir près de lui.

"Je vais me changer."

     Je reviens 5 minutes plus tard, dans une tenue décontractée que j'aime tant et les cheveux attachés en un chignon informe. Il s'est assis par terre, les genoux pliés devant lui, son bras repose négligemment dessus toujours son joint entre les doigts. Je m'installe à côtés de lui, nos épaules se frôlent et j'appuie ma tête contre le mur de pierre en soupirant. Mon père n'est pas là, il est surement aller pêché avec son ami James.

TWO TONES PARADISEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant