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Le colonel !

Mon père, le colonel est un homme de la quarantaine. Du haut de ses quarante sept ans, mon paternel fait toujours aussi jeune que Jennifer Lopez. Cet homme que nous appelons tous colonel à la maison est un soldat de l'armée de terre qui ne sait rien faire d'autre que donner des autres à sa femme et à ses enfants.

__ Annabelle qu'est-ce que tu faisais encore dehors à cette heure ? Je vous le répète une dernière fois je vous interdit formellement de traîner à l'extérieur à partir de dix huit heures !

Le colonel nous avait réuni tous au salon, à mon retour pour nous faire une leçon sur les dangers qui courent les rues. C'est tout à son honneur, je ne pouvais pas l'en vouloir d'essayer de nous projeter. Il faut dire que depuis que la ville est plongé dans l'obscurité à partir d'une certaine heure tout les jours, le taux d'insécurité avait grimpé en flèche.

Celà fait maintenant cinq ans aujourd'hui que nous vivons avec ce nouveau fléau. Le Maire de la ville nous avait pourtant assuré que cette situation ne durerait pas. Une fois encore se n'était qu'un tissu de mensonges parmi tant d'autres. Je me demande bien pourquoi les habitants de cette ville continue à élire ce menteur né. Ah oui c'est le seul candidat à se présenter aux élections municipales !

__ Je suis désolée colonel, je ferai plus attention la prochaine fois.

__ J'espère bien. Tranche-t-il.

Ça phrase prononcée si durement, me pousse à serrer les poings. Je déteste que l'on me prenne de haut lorsque je me rabaisse à m'excuser. Ça m'agaçais trop et très souvent je me retrouvais dans des situations désagréable comme celle-ci.

__ C'est bon il n'y a pas mort d'homme pas besoin de dramatiser aussi.

Le coup parti tout seul pour atterrir sur ma joue. Sous la violence de la gifle ma tête pivote à gauche. Ouais voilà ce que je disais, ça fini toujours comme ça.

__ Augustin ! Hurle ma mère.

__ Ose encore un jour me répondre sur ce ton et tu verras de quelle bois je me chauffe Annabelle. Me prévient-il.

Ma mère lui lance un regard noir, puis vient regarder l'état de ma joue. Ma mère était comme ça, toujours à faire sa mère poule pour un rien. Cette femme de quarante quatre ans était une femme au foyer qui n'avait jamais travaillé de sa vie.

Marié très jeune à mon père, elle n'aspirait pas à grand chose que de s'occuper de la maison et du bien être de sa famille. Après tout elle avait été formaté pour ça. Ma mère était le modèle même de la parfaite femme soumise à son mari, elle avait été élevée pour mon père. Avant même de savoir écrire elle savait déjà avec qui elle allait finir sa vie.

La maîtresse de cette maison, était d'une beauté à couper le souffle. Ses lèvres charnues roses, sa peau parfaite claire et ses cheveux long d'un noir étincelants lui donnaient un air de princesse Disney. Physiquement j'étais la photocopie conforme de ma mère, malheureusement j'avais hérité de sa petite taille.

Hermine n'était pas grande de taille comme son mari. Ma mère et moi étions les seules de cette maison à avoir la même taille : 1"55.

J'avais horreur de ma taille, c'était la raison pour laquelle j'étais souvent sous-estimé. Mes frères eux n'avaient pas ce problème, même ce voyou d'Alex me dépassait de plusieurs têtes.

Heureusement que Dieu était miséricordieux, j'avais peut-être hérité du physique avantageux de ma mère mais au moins j'ai hérité du sale caractère du colonel.

Je crois que si j'avais tout hérité de ma mère je m'aurais déjà ouverte les veines. Si visuellement j'étais là photocopie de Hermine, mon comportement n'était pas le même. Sur ce point je ressemblais plus au colonel que les autres.

ENEO {En Pause Pour...}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant