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ᴶᴬᴰᴱ ᴰᴵ ᴳᴵᴼᵛᴬᴺᴺᴵ

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Quand il m'a proposé de l'accompagner la première fois, sur notre pallier, je n'y ai pas cru. Mais là, je suis en route pour vivre ça. Sur le côté passager de la fameuse Audi RS8 noire d'N.O.S. En direction de son studio d'enregistrement. Avec lui. Moi.

Nabil met du son et traverse les rues de Paris à une vitesse bien au dessus de la réglementation. Je comprends son choix de véhicule, il aime la vitesse. Normalement je prends vite peur dans ce genre de situation, mais là tout de suite, la seule chose dont j'ai envie c'est qu'il continue. Je ne sais pas pourquoi, si ce n'est l'adrénaline que je ressens à chaque fois qu'il est à côté de moi. Ça doit énormément jouer.



Nabil - Ça va t'as pas peur ?

- Non non, vas-y



Il me regarde puis sourit tout en passant une nouvelle vitesse. Il me fait encore de l'effet dans cette situation. Je sens une nouvelle poussée d'adrénaline dans mon ventre mais je n'ai pas peur. On arrive très vite sur le lieu, Nabil m'explique que le studio est dans cet immeuble blanc cassé qui ne paye pas de mine de l'extérieur, surtout pour un bâtiment dans un arrondissement aussi riche que le huitième. On pousse deux portes et on monte tout en haut.

Il y a une odeur de beuh et tabac froid à ce niveau, qui embaume les couloirs. Si je plisse assez les yeux, dans la lumière des néons rouges tout autour de nous, j'aperçois même le brouillard de la fumée. Nabil badge une dernière porte et celle-ci s'ouvre sur le studio. Les basses sont très fortes, l'instru planante continue quand on pénètre dans la pièce, puis se stoppe d'un coup.

Je sens ma tension chuter dans tout mon corps. Devant moi, la porte de la cabine d'enregistrement vient de s'ouvrir sur Ademo. Il a un bonnet sur les oreilles, les cheveux attachés dans un chignon bas fouilli, un survêtement blanc et des cernes d'insomniaques. Il me regarde fixement en s'étant stoppé dans sa démarche, puis ne bouge toujours pas et pivote ses yeux sur Nabil, derrière qui j'ai juste envie de me cacher pour me faire toute petite.



Ademo - C'est qui ? Il serre la mâchoire, je ne me sens pas du tout à ma place

Nabil - Ma voisine, il passe son bras autour de mes épaules et sourit comme un gamin à son frère, j'ai immédiatement l'impression d'être juste un bout de viande qu'on trimballe

- Salut, dis-je en regrettant de l'avoir ouvert juste après, Jade



Ademo me toise de haut en bas et regarde à nouveau Nabil.



Ademo - Tu ramènes des groupies ici maintenant ?



Outch.



n.o.s | 𝐆𝐑𝐎𝐔𝐏𝐈𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant