Chapitre 20 : J'ai l'impression d'être une bête de foire.

7 0 0
                                    

Me voilà reparti, maintenant au complet avec de maigres affaires gracieusement offert par l'ancien propriétaire de mes jambes. Je reste proche du chemin pour me garantir l'accès à de la civilisation humaines et donc des informations. Par contre, je n'ai aucune idée d'où je suis, la forêt homogène n'aide pas à se retrouver et en haut de la canopée rien n'indique de zones coupées. Donc le chemin reste ma meilleur option. Une petite averse couvre le ciel de nuage et avec la cimes des arbres j'en profite pour voyager à la surface et prendre de l'avance, j'ai été suffisamment ralenti. Je remarque qu'autour du chemin l'activité est désert, pas de monstres, pas d'animaux, j'imagine que les humains nettoient et sécurisent leurs routes avec l'efficacité qui les caractérises. Malgré tout, je croise certains humains, parfois je me cache, d'autres fois ils disparaissent sous mes crocs et sous-terre. Le temps que finisse mon déjeuner, j'observe que la magie environnante à changée, une teinte bleutée s'est imprégnée de façon homogène, je continue ma route et reste alerte. Malgré mes déplacement, la teinte s'intensifie mais surtout la densité de magie à augmentée à un point où je ressens une pression dans les alentours, même ma cadence maximale est vaine, je ne fuis pas l'augmentation de la pression et la teinte. Au milieu d'une Téléportation, une déflagration de magie me projette, ma vision est bleu marine opaque et uniforme et pourtant allongé au sol, la pression est si forte qu'elle immobilise sans pouvoir m'enterrer. Des bruits de pas et une odeur inédite s'approche de moi :

- Enfin, je te rencontre, j'ai eu peur de raté l'occasion.

Les pas s'arrêtent à côté de moi :

- Ça a pas l'air confortable comme position, laisse-moi au moins te redresser..que tu puisse voir devant toi...

Je ressens ses mains agripper mes os et me soulever sans effort. Je me rend compte que c'est la première fois que je discerne aussi clairement une sensation physique, ses mains ont cinq doigts, dépourvue de griffes, peut-être même d'ongles et sont particulièrement lisses presque douces. Toujours immobile, il me met dans une position accroupi équilibrée avec délicatesse et sans difficulté. Une fois au sol il dit :

- Voilà... Eum..désolé pour l'immobilisation, c'est dû à l'écart de puissance entre nous deux..je peux pas y faire grand-chose... Hum... Ah oui ! Voir, c'est vrai, laisse-moi..un instant.

L'opacité de ma vision s'estompe peu à peu et une silhouette se dévoile dans le paysage et se sculpte progressivement. Apparaît une figure humanoïde élancé est pourvu de deux fines cornes pointant vers le ciel, légèrement orienté en avant, ainsi que d'oreilles pointus. La partie supérieur de son torse semble plus épaisse que le reste du corps et a une extension en épine sur les avant-bras. Il est pourvu d'une longue et fine queue agile avec une touffe de poil en bout et ses jambes sont digitigrades finissant sur de petites griffes. Le reste des détails sont impossibles à discerner. Un brouillard bleu marine constitue le reste du paysage, coupant ma vue à une moyenne distance.

- Normalement en terme de vision ça devrais être bon... Est-ce que c'est bon ?

Sans vraiment réfléchir, je réplique :

- Qui êtes-vous, exactement ?

- Oh ! Je ne me suis pas présenté c'est vrai.

Il se racle la gorge et démarre :

- Mon nom est Byleth, aussi appelé le Démon Architecte, je viens d'Helldoor, le royaume des Démons et aussi un représentant, probablement un peu périmé, de cette cité. Et je suis un Démon si c'était pas assez clair...

Maintenant un peu plus lucide et ayant comprit qu'il y a une connexion télépathique, je continue :

- Et pourquoi vous êtes ici ?

Moi, quand je me réincarne...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant