Moi, un déchet humain tout à fait inutile, avec une vie banale, se retrouve transporté dans un autre monde suite à la apothéose du mien. Mais on dirait que je ne suis plus le même, ma vie va être complètement inchangé.
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Je suis maintenant préparé. J'ai toute les clés qu'il me faut, il ne me manque que la coquille et le bon timing. Mon temps est limité et je dois bien calculer mon coup, mon seul problème sont mes mains. Elles sont encore fraîche, de ce fait, je n'ai pas mes griffes, ce qui m'entrave beaucoup dans ma méthode. Je vais devoir improviser avec une dague de moins en moins symétrique. J'attends l'aube et un malchanceux. Ce n'est pas rare de trouver cette combinaison, le problème ne sera pas la quantité mais la discrétion. Je trouve un homme d'âge mûr tenant un sac reposant sur son épaule, visiblement encore en train de rêver de son lit. Je sort de terre invisible à lui, préparant ma dague usée et mon élan. Je saute, m'accroche à lui avec mes jambes, je plante ma dague dans sa poitrine à l'aide de mes deux mains et la lame casse.
MERDE !
Un cri de douleur fait trembler les arbres que je tais en enfonçant ma main dans la gorge d'où il provient. Je ne prends pas le temps de regarder autour de moi, je me suis peut-être déjà fait voir. J'utilise la chute de ma proie pour commencer à l'enterrer, puis le tire pour l'ensevelir entièrement. Des pas. Quelqu'un vient. Je vois un seul homme, il a l'air essoufflé derrière un rythme soutenu, il est équipé d'un bâton de couleur de Mana différente de la sienne, lui est orange avec des dégradé vers le bleu alors que le bâton est vert pomme. Il s'arrête proche du sac et inspecte autour de lui. De mon côté, je m'éloigne lentement, le temps que ma proie suffoque et que ce mage s'en aille. En continuant ma retraite, je le vois s'approcher du sac, puis il a une concentration de Mana au niveau d'une de ses mains et de ses yeux. Il attrape le sac et balaie son regard autour de lui jusqu'à qu'il s'arrête sur ma proie. Il vois ma proie. Je m'arrête. Il continue de balayer son regard, vers moi cette fois, mais il ne s'arrête pas. Il ne me vois pas. Le mage lâche le sac et annonce de vive voix :
- Peu de monstre laisserai leurs proies encore vivantes sous-terre ! Je sais que vous n'êtes pas loin ! Montrez-vous ! Je ne suis pas ici pour vous tuer ou vous capturer, au contraire, je suis là pour vous aidez !
Quoi..?
Je suis.. confus...Comment ça aider ? C'est complètement con de vouloir aider les créatures qui vous pose le plus de problèmes. Pendant mes débats intérieurs le mage continue :
- N'hésitez pas à vous montrez ! Si vous m'attaquez je me défendrai mais mon but n'est pas de vous blesser !
Ce mage m'intrigue. En gardant mes distance je lui répond par Illusion :
- Alors quel est votre but ?
Je lui demande sèchement. Il cherche d'où provient la voix en inspectant autour de lui et demande :
- Où.. où êtes vous ?
- Je ne suis nul-part, ni dans le ciel, ni dans la terre, ni dans le bois. Répondez à ma question.
Encore déboussolé par l'illusion il me répond avec assurance :
- Mon but est d'aider les monstres comme vous à survivre et prouver leurs intérêt pour ce monde !
J'esquisse un sourire et argumente :
- Pourquoi vouloir aider les plaies de votre civilisation ? Ça m'a l'air d'être contreproductif comme quête.
- Vous n'êtes pas une plaie !
Grogne-t-il. Je lui répond d'un air taquin :
- Êtes-vous bien sûr ?
- ... les.. les choses peuvent changer. Je fait ça parce que je pense que vous avez le droit d'en savoir plus sur ce monde et de vous donnez une chance de faire autant voir plus que l'homme.
- Je vois ça comme donner ses armes aux adversaires mais je ne suis qu'un avis extérieur de votre philosophie bancale. Vous m'avait l'air bien fatigué pour quelqu'un qui n'a fait qu'un sprint et des appels, que cherchiez-vous pendant cette nuit ?
- Comment vou-
Se coupe-t-il. Il soupir et continue :
- Je cherche une Goule solitaire et une femme-centipède.
J'ai peur de connaître la suite.
- Cette Goule et cette femme-centipède aurait attaquer une tour de guet et tuer cinq des sept gardes sur place.
- Et qu'est ce qu'il vous fait dire que cette Goule est encore dans les parages ?
- Car les monstres n'ont rien voler et les analyses ont montré qu'ils n'ont touché qu'aux registres et rapports ce qui montre qu'ils cherchaient des informations d'ici.
- Et ce ne sont pas des informations réservés aux autorités ?
- J'ai des amis gardes qui m'ont fait vent de l'affaire sachant ce que j'allais faire.
- Ou bien tenter de vous éliminer en sachant ce que vous alliez faire.
Un blanc révélateur ce fait sentir, après ce moment il reprend en fouillant une de ses poches :
- Bref, à l'intérieur de la ville il y a un temple de l'eau dont je fait partie qui vous donnerons asile et un accès à du savoir, dite que vous venez de la part de Bivieu en leurs montrant la planchette que j'ai dans la main. Où est-ce que je la pose ?
- Jetez-là devant vous.
Il s'exécute. Moi, regardant la dague cassée encore dans ma main, je lui demande :
- Si vous voulez m'aider j'aimerai savoir si vous avez une dague sur vous ?
Le mage regarde sa ceinture et me répond :
- Eumh.. Oui, j'en ai une.
- Jetez-là à côté de la planchette.
Pendant qu'il le fait, je passe en dessous de lui et pose ma dague cassé discrètement derrière lui. Je fait demi-tour pour récupérer la dague et la planchette et annonce d'un ton moqueur :
- Regardez derrière-vous "La Légendaire Dague Cassé de la Goule Solitaire" hin hin !
Il se retourne et inspecte sa nouvelle dague alors que moi, après avoir récupéré ce qu'il a lancé, je m'éloigne avec le cadavre. J'entends derrière moi :
- Alors c'est vous que je cherchais ?
Il commencera sa matinée sans la réponse à sa question car moi je n'ai plus de temps à lui accordé.
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