4. Sacrifices

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— Aïden ! Viens vite nous rejoindre, s’te plait

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— Aïden ! Viens vite nous rejoindre, s’te plait. Aïden !

Lavande s’égoisille, aussi fougueuse que malheureuse. Ses doigts, moites, se crispent autour des poignets de Lobél à qui elle tente d’échapper.

— Reste ici, Lala ! larmoie lʼadolescent en resserrant sa prise autour de sa taille.

Cʼest bien désespérément quʼil essaie dʼempêcher cette gamine tête brûlée de se jeter sous les dents de la horde.

Lantana n’est d’ailleurs pas plus facile à gérer pour Loïc, malgré ses bons gros bras musclés. Elle se débat comme un diable de Tasmanie, frappant des mains et des pieds à défaut de pouvoir crier.

— Putain... rage son geôlier. Vous êtes tous schtarbés dans cette famille !

— Ouais, fermez-la, bordel ! hoquète Émeric, sur le point de craquer en voyant les morts-vivants dévier. Vous attirez leur attention.

Si sa considération pour Aïden se construisait sur un petit peu plus que le sexe ou l’aptitude de ce dernier à le garder en vie, Émeric aurait rapidement compris le but de ces gosses. Ne pas voir leur grand frère apparaître ne fait que nourrir leur détresse. Elles attirent donc volontairement les zombis de lʼextérieur, en désespoir de cause, forçant la main à lʼUnivers après lʼavoir prié de lui accorder le temps de se sortir de là.

Des aboiements frénétiques, assez proches pour distraire la marrée zombirique, se mêlent d’un coup au chaos ambiant. Interloqué, le groupe se tourne vers l’origine du vacarme alors que la horde reflue dans sa direction.

— C’est bien, le chien ! jubile Émeric à voix basse, les poings serrés comme s’il venait de gagner au loto. Continue d’aboyer.

— J’aurais jamais pensé que ces petits gros gueulaient aussi fort, s’étonne Loïc en  scrutant le bouledogue français assis sur ce qu’il reste du toit d’une camionnette calcinée.

Et... Oh ? Deuxième surprise !

Alors que tout le monde pense la petite créature destinée à finir encerclée et  bouffée toute crue, deux illuminés surgissent de nulle part. Manteaux et de pantalons de pêche en PVC brandissent chacun un briquet qui se transforme en cracheur de feu, dès qu’ils pulvérisent leurs bombes insecticides sur sa flamme.

Armés de leurs chalumeaux improvisés – et d’un courage incontestable ! –, les deux hommes écartent intelligemment la horde agitée du fourgon où le chien tournoie encore comme sʼil animait la fiesta du coin. Lantana profite de la stupeur générale pour se libérer d’un coup et saisir Lobél.

— Regarde, articule-t-elle en désignant les morts-vivants avant de poursuivre en signant, ils ont peur du feu ! C’est notre ouverture, on doit aller chercher Aïden.

Ni une, ni deux, la fratrie Bui-Mathis sort à les armes d’un commun accord et fonce vers le centre commercial.

— Hé ! Vous allez où ? interroge le plus petit des sauveurs, ahuri.

Tu tousses... Tu crèves ! (TW COVID-19)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant