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Antoine
2017

/ Ah et c'est qui ? Si je peux me permettre.
/ C'est trop compliqué...
/ Je peux toujours essayer de comprendre ?
/ Cesttoiquejaime...
/ Anto parle moins vite, je n'ai rien compris.
/ C'est.... toiquejaime...

Hugo s'approche de moi, et attrape mes bras pour que j'arrête de faire les cent pas. J'évite de le regarder par honte, préférant regarder mes pieds, devenus beaucoup plus intéressants. Il révèle mon menton.

/ Depuis quand tu ressens ça sans en avoir jamais parler ?
/ Depuis l'euro l'an dernier...
/ Ça fait un an que tu ressens ça et tu n'en a jamais parlé...
/ J'avais trop honte d'être tombé amoureux d'un de mes coéquipiers que je ne vois qu'en rassemblement...
/ Tu m'en aurais parlé plus tôt peut-être que tu aurais su ce que je ressentais aussi.
/ Je savais que tu ne ressentirais jamais... Attends quoi ?
/ Tu m'aurait dit plus tôt ce que tu ressentais je t'aurais répondu que c'était réciproque..
/ C'é.... C'était ?

Hugo ne dit et s'approche de moi. Il me prend dans ses bras. Je referme mes bras autour de lui et sent ses cheveux, qui sentent toujours la pastèque et la menthe. On reste comme ça, ce qui me paraît être un long moment et on se sépare. Je me recule à contrecœur pour ne pas être tenté de l'embrasser.

J'entends la porte s'ouvrir et et tourne la tête et je vois Didier apparaître.

/ Ah vous êtes là vous deux ! On passe à table, venez. Annonce Didier.

Je me racle la gorge et on sort de la salle de sport, Didier nous lance un petit regard et nous sourit. On s'installe aux deux dernières places libres, c'est-à-dire côte à côte entre Paul et Olivier. Les plats passent de main en main et arrive à moi. Je passe le plat à Olivier et je sens la jambe d'Antoine se coller à la mienne.

/ Anto tu peux me passer le sel s'il te plaît ?
/ Bien sûr, tiens.

Il me donne le sel et nos doigts se frôlent, il retire sa main et se reconcentre sur son assiette. On parle avec tout le monde et on rigole.

/ Antoine et Hugo, j'aimerais vous voir dans mon bureau après le repas.
/ Le capi et Anto, ils ont fait des bêtises, ils vont se faire gronder ! Lance Raphaël.

Hugo me regarde sans comprendre. Il approche sa tête de mon oreille.

/ Tu penses qu'il nous a vu tout à l'heure ? Chuchote Hugo.

Je hausse les épaules ne connaissant pas la réponse. On finit de manger et on se lève en débarrassant la table. Avec Hugo on se dirige vers le bureau. Dans le couloir après avoir vérifié des dizaines de fois qu'il n'y a personne qui nous a suivi, j'attrape la main d'Hugo et entrelace nos doigts. Arrivé devant le bureau on se lâche et Hugo toque à la porte.

/ Entrez.

On entre et on referme la porte derrière nous.

/ Coach on a fait quelque chose de mal ?
/ Je ne l'espère pas. Vous n'avez pas mis le feu quelque part ?
/ Non ! Répond Hugo.
/ Vous n'avez rien cassé ici ?
/ Non bien sûr que non.
/ Vous n'avez agressé personne ?
/ Non à part peut-être Paul quand je suis arrivé.
/ Je veux dire agresser, agresser, pas rigolade.
/ Ah bah non. Pourquoi on est là coach ?
/ Dans ce cas, vous n'avez rien fait de mal. Je ne sais pas ce que vous êtes et ce que vous ressentez et je m'en fiche un peu. Mais est-ce que ça va vous déconcentrer, vous ou les mecs ?
/ Non coach.
/ Est-ce que je vais devoir vous mettre dedans limites ?
/ Non.
/ Est-ce que les autres sont au courant ?
/ Seulement Paul, mais on lui a rien dit, il a compris tous seul. Il ne dira rien..
/ Vous voulez qu'on garde le secret ? Ou est-ce que je peux au moins en parler avec Guy, pour qu'il ne soit pas pris au dépourvu si jamais il tombe sur vous en train de faire je ne sais pas quoi ?

Après un bref regard avec Hugo, on répond d'une même voix.

/ Tu peux en parler à Guy, mais à personne d'autre s'il te plaît...
/ Ça marche. Vous pouvez y aller, on a fini.

On sort tous les deux du bureau et on se dirige vers le salon, où on ne voit personne.

/ Bah ils sont où ?
/ Je ne sais pas, on peut aller voir dans la salle de sport ? Propose Hugo.
/ Je te suis alors.

Il attrape ma main, on commence à marcher mais il s'arrête.

/ Qu'est-ce qu'il y a ?

Il s'apprête à dire quelque chose mais il finit par me lâcher la main en regardant le bout du couloir. Je me tourne et je vois les mecs arriver d'on ne sait où.

/ Mais où est-ce que vous étiez passé ?
/ On a lancé un défi à Paul. Lance Kylian.
/ C'était quoi ? Demande Hugo.
/ Vas-y Paul raconte leur.
/ Fouiller..
/ Fouiller quoi Paul ?
/ Ne nous dit pas que les victimes sont la chambre d'Hugo et la mienne ? Paul ?

Aucune réponse de la part de Paul, je regarde Hugo et en un regard on se dirige en courant vers nos chambre respectives. On ouvre nos portes et je vois le désordre dans la chambre, le lit retourné, mes vêtements partout, les meubles vidés, les tiroirs retirés...

/ PAUL JE VAIS TE TUER. crie Hugo en même temps que moi.

J'entends les mecs se marrer. Je retourne dans ma chambre et commence à ramasser les tiroirs, je remets mon lit correctement et comment a replier mon linge, je sens un présence qui m'observe dans le dos. Je me tourne et je vois Hugo.

/ Putain tu m'as fait flipper.
/ Désolé ce n'était pas mon intention. Tu veux un coup de main ?
/ Tu as aussi ta chambre non ? Je veux dire, à ranger...
/ Oui mais c'est beaucoup moins que toi, donc ça peut attendre.
/ D'accord dans ce cas, pourquoi pas.

On se sépare la chambre en deux et on commence à ranger, je le vois se figer  en tenant quelque chose, je m'approche de lui et regarde ce qu'il tient. Je me met à rougir et attrape la boîte que je range dans ma table de nuit.

/ Tu te balades toujours avec ce genre de boîte ?
/ Toujours, même si je ne m'en sers jamais parce que je n'en ai pas besoin.

Hugo s'installe sur mon qui a été refait. Je vais fermer la porte qui était restée ouverte.

Hey coucou !
Voilà un nouveau chapitre, qu'en pensez-vous ?
Je ne serais pas hyper régulière pour poster les chapitres mais j'essaierais de faire au mieux quand même.

Secrets dans l'équipe de France Où les histoires vivent. Découvrez maintenant