Secrets dans l'équipe de France

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Maud
2017

Je monte les marches deux par deux et je cherche la porte d'Hugo. Une fois devant je toque tout doucement. La porte s'ouvre et je découvre Hugo dos à la porte qui se dirige d'un pas las vers son lit. Je ferme la porte derrière moi, et tourne le verrou.

/ Hugo...
/ Je n'ai pas envie de parler Maud...
/ Très bien dans ce cas c'est moi qui vais le faire, toi tu écoutes.

Je m'installe près de lui sur son lit et pose ma main sur son dos pour le réconforter.

/ Tu réagis beaucoup trop mal pour qu'il ne se passe rien entre vous. Je ne dis pas que vous ne devriez pas, justement continuez...
/ C'est mon collègue de boulot...
/ Hugo. Tu as été présent pour mon frère quand j'ai été pris dans le bataclan il y a deux ans. Tu crois que j'avais pas vu comment tu le regardais ? C'est à mon tour d'être là pour toi, pour mon frère.
/ Je sais qu'il est innocent dans l'histoire mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter pour lui, de me dire qu'il pourra pas revenir...
/ Il paraît que ça s'appelle l'amour.
/ N'importe quoi.
/ Bon tu vas continuer à le nier ou tu vas me dire comment vous deux c'est arrivé ?
/ Je ne sais même pas de quoi tu parles Maud.
/ Tu vas me faire croire que vous êtes juste coéquipiers mon frère et toi ?
/ C'est ce que nous sommes.
/ Tant pis j'irai parler à mon frère, lui me dira tout, dans les détails.
/ Tu fais chier Maud.... on est plus ou moins ensemble mais ferme la personne n'est au courant sauf Guy et Didier.
/ Vous en êtes à l'étape bisous ou plus ?
/ C'est bon stop ! Je veux pas parler de ça avec toi.

Hugo se redresse sur ses avant-bras et me regarde. Je lâche pas son regard jusqu'à ce qu'il souffle de désespoir.

/ On en est à un peu plus que des bisous...
/ Vous avez fait quoi ?
/ Douche ensemble...
/ Et ?....
/ Des mains baladeuses...
/ Aaahhhhhh je suis trop contente pour vous !
/ Maud Bordel...

Je rigole et Hugo me prend dans ses bras pour me remercier. Il s'éloigne de moi et pose ses mains sur son visage et essuie ses joues. Au même moment un tambourinement persistant à la porte se fait entendre.

/ Hugo ! Répond au téléphone dans cette foutue chambre ! Crie Alphonse.
/ Il passe beaucoup trop de temps avec les mecs le pauvre Areola.
/ Que veux-tu, on ne peux que être influençable dans cette équipe.

Hugo attrape son téléphone et décroche.

Hugo
2017

/ Allo ?
/ Hugo ? Les gars coupez moi vos téléphones bande de curieux !
/ Anto, t'es pas drôle !
/ Merci, allez, s'il vous plaît les mecs !

J'entends du bruits comme une coupure de la ligne.

/ Bon je crois qu'on est tous les deux maintenant.
/ Comment tu vas ?
/ Je voulais te mentir et te dire que je vais bien mais vu le regard meurtrier de ta sœur, je vais être honnête. Je vais mal... j'ai peur que tu reviennes pas enfin que tu ne puisse plus revenir à Clairefontaine...
/ Maud ? Mais qu'est-ce qu'elle a encore fait ?
/ Elle me martyrise, elle me fait peur, viens m'aider s'il te plaît...

J'entends Antoine rire, je regarde Maud et la voit lever les yeux au ciel.

/ Tu sors bientôt ? J'ai très très envie de te prendre dans mes bras...
/ Justement j'appelais pour ça, Safia a avoué qu'elle a menti et qu'elle avait pris mes empreintes sur sa porte quand j'étais venu la voir, elle a dit que je ne l'avais pas toucher et que je n'avais rien à voir avec son accident. Je rentre ce soir !
/ Quoi ?? C'est vrai !? Je suis si content ! Et comment ça se fait que Safia se soit rétracter ?
/ Apparemment elle aurait fait ça parce qu'elle aurait compris de qui j'étais amoureux. J'ai eu le droit à un parloir avec elle, sous surveillance et elle a avouer qu'elle voulait juste nous séparer pour qu'elle me récupère. Mais quand elle a vu que ça pouvait mettre ma carrière en danger elle s'est rétracter. Bon je dois te laisser, on se voit ce soir, je devrais arriver après le repas, tu me gardes une assiettes de côté ?
/ Ça roule, je t'attendrais sur le perron.
/ Ne te sens pas obligé.
/ Je serai avec Maud.
/ D'accord, à ce soir !
/ À ce soir ! Oh et je...
/ Je sais ! Idem.

J'entends un bip sonore et repose le téléphone sur son socle. Je me laisse tomber sur le fauteuil à côté de moi et je laisse sortir le stress. Je sens une main sur mon épaule je relève les yeux et je vois Maud me sourire. Je lui rends son sourire. On sort de ma chambre et on tombe sur Paul devant ma porte contre le mur d'en face.

/ Paul ? Qu'est-ce que tu fiche ici ?
/ J'attendais de voir comment tu allais.
/ Pourquoi j'irais mal ?
/ Antoine est mon meilleur ami. Bien qu'il ne veuille rien me dire, je vois comment il te regarde.
/ Et il me regarde comment ?
/ Comme quelqu'un qui est amoureux !
/ N'importe quoi Pogba.
/ Que s'est-il passé le premier jour dans la salle de sport ? Quand vous m'avez demandé de vous laisser seuls cinq minutes ?

Je ne répond rien et je vois Paul sourire.

/ T'en fais pas le secret est bien gardé.
/ Tu le promets ?
/ Est-ce que j'en ai parlé à quelqu'un depuis que je suis au courant ?
/ Non mais en tout cas, les gars m'en ont pas parler.
/ HUGO ! BOUGE TON GROS FIAK ET RAMÈNE TOI ICI, TOUT DE SUITE ! Hurle Adil Rami.

On se regarde tous les trois sans comprendre et on descend en courant en essayant de pas se ratatiner dans les marches. On arrive dans le salon et on voit les gars dos à nous tout à coup, ils s'écartent et on voit un Antoine tout souriant. Paul réagit en premier et va le prendre dans ses bras. Maud est la suivante, moi je ne bouge pas. Antoine le remarque et pousse gentiment sa sœur. Il s'approche de moi et me tend son poing pour faire un check. Je le regarde et je vois son sourire grandir de plus en plus. Je tape mon poing contre le sien et le serre dans mes bras, comme j'aurais serrer n'importe quel gars de l'équipe après une victoire ou pour dire bonjour.

- Tu m'as manqué. Chuchote Antoine à mon oreille.
- Idem.

On se sépare et on s'installe avec les mecs. Antoine nous explique pourquoi il est là plus tôt que prévu, pour bonne conduite apparemment. Je suis content que ça n'entache pas sa carrière. Après une heure à parler de tout, je m'éclipse dans la salle de sport. Je commence à faire quelques exercices quand je sens un regard sur moi, qui bizarrement fait chauffer mes joues, alors sans me retourner je sais que c'est Antoine.

/ Qui garde la porte ?
/ Maud.

Je me relève et me tourne enfin vers lui, armé d'un énorme sourire plaque sur le visage. Il s'approche de moi et vient s'approprier ma bouche. Je lui rends son baiser et le colle à moi.

/ Tu dors dans mon lit ce soir.
/ C'est même pas une question ?
/ Non.
/ Et si j'ai pas envie ?
/ Tant pis je te ligoterais dans ma chambre ce soir quand tu viendras me voir en secret.
/ Et si j'ai envie d'aller pisser ?
/ Tu te retiendras.
/ Sadique, tu as de la chance que je sois amoureux de toi !

J'ouvre grand les yeux en l'entendant parler. Ce n'est pas la première fois qu'il le dit mais c'est la première fois depuis qu'on est ensemble. Quand il réalise ce qu'il a dit, il essaie de se rattraper mais je l'en empêche en l'embrassant.

/ Ne dis rien, ne gâche pas ce moment.
/ Je le pense, même si je comptais pas te le dire tout de suite et encore moins à Clairefontaine.
/ Je sais. Et je suis dans le même état que toi. Physiquement et moralement.
/ Physiquement ?

J'attrape sa main et la glisse vers mon entrejambe. Il m'embrasse en glissant sa main entre le pantalon et le caleçon. On entend Maud crier qu'il n'y avait rien ici à part une souris et qu'elle m'a missionné pour que je la fasse sortir. On se sépare donc à regret et je fais semblant de chercher une souris qui n'est pas présente bien évidemment. Antoine sort discrètement par la deuxième porte.

/ Comment une souris peut être rentrée dans les bâtiments de Clairefontaine ?
/ Peut-être que si les petits rigolos se calmaient sur les blagues, il n'y en aurait pas.

Hey coucou !
Comment allez-vous ?
Je sais je suis désolée j'ai mis un peu de temps à le finir celui la.
J'espère que ça vous aura plu.