La Mort qui plannait sur son cœur -1

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Je le regardai dans les yeux. Nous étions sur un petit pont de bois sous la noirceur de la nuit. Un petit ruisseau coulait sous la structure de bois et la lumière des étoiles se faisait voir dans nos yeux. Je m'approchai de lui. Nos visages étaient près l'un de l'autre, nos souffles s'entremêlant entre eux.
Il dégageait quelque chose, qui voulait me faire vomir...

Je portais une jupe en cuir noir qui m'arrivait aux genoux, une chemise blanche assortie avec un nœud papillon noir autour de mon coup. Mes cheveux bruns foncés étaient attachés en chignon et quelques mèches rebelles pendaient le long de mon visage. Des bracelets dorés étaient accrochés à mes poignets et pour compléter le tout, je portais des bottines à lacets noirs. Le seul son que nous pouvions entendre était celui du ruisseau et des voitures, assez loin de notre moment. Le vent faisait bouger les feuilles vertes du début de septembre, doucement dans les airs. J'ouvris lentement la bouche un peu timide.

- Marc,  je hum... Je voulais juste te dire que... Que.. Et bien...

- Oui ? Dit-il, en me regardant dans les yeux.

J'approchai de lui. Je posai une main sur sa joue et m'approchai doucement, pour lui chuchoter à l'oreille:

- Que tu n'es qu'un salaud.

- Quo..~

Un rire s'échappa d'entre mes lèvres douces, et je le frappai d'un coup de poing dans le ventre, avant même qu'il puisse finir sa phrase, et je  lui assénai un deuxième coup avec mon genou, contre sa tête alors qu'il tombait brusquement contre le pont de bois, sous la lune blanche. Il avait le souffle coupé et il se tenait la tête entre ses mains tremblantes, ne s'attendant clairement pas à cela. Mes yeux sombres brillèrent alors que le frappai à nouveau avec mon pied. Il essaya de l'éviter, mais il n'y parvint pas. J'allais le frapper à nouveau, mais il réussit à m'attraper le pied, et le garçon me fit tomber.

- Espèce de garce ! Cria-t-il en se relevant et en s'apprêtant à me donner ma leçon, la rage se lisant sur son visage.

Mon sourire avait disparu et brusquement, je reçu son pied dans mon ventre. Les larmes perlèrent mes yeux bruns malgré moi et je perdis mon souffle en cherchant de l'air à tout prix. Je roulai sur moi-même avant que sa botte ne fracasse le pont et que je saute vers le côté, pour le frapper dans les cotes et le pousser contre la rampe de la structure en gardant mon visage crispé. Il lâcha un cri de rage et brusquement, avec ma botte, je lui donnai un coup de pied dans son estomac et il passa par dessus la rampe de bois.

Essoufflé, j'eus le temps de voir sa tête s'abattre contre une roche et il tomba inconscient, ses voies respiratoires maintenant noyées par l'eau qui coulait doucement sous le pont.

Le silence tomba à nouveau, et le bruit du vent et des automobiles revinrent soudainement. Pendant une bonne minute, je restai là, à observer le garçon dans l'eau, mes cheveux attachés en bataille. Je plaçai une mèche brune derrière mon oreille, une de mes habitudes, et soufflai un bon coup avant de partir de cet endroit qui à premier regard, semblait si paisible.

Je marchai assez rapidement sur les trottoirs, pensive. Après ce qu'il avait fait, il le méritait...

Après quelques minutes de marche dans l'atmosphère frais du début de l'automne, je tournai un coin de rue et aperçu ma petite maison, où les lumières étaient encore allumées. Je soupirai puis ouvris la porte, pour découvrir ma grande sœur qui me regardait, les sourcils froncés.

Rachel ( en correction ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant